Me FONJU Bernard FUELANCHA très choqué par les violences des hommes en tenue sur Me Richard Tamfu
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Les violences policières subies hier mercredi par l’avocat Richard Tamfu ont suscité une vague de condamnations. « Qu’un conseil de l’Ordre soit immédiatement convoqué pour examiner ces faits hautement répréhensibles ; ⁠Qu’à la suite de ce conseil, que lettre de protestation soit déposée auprès du SED avec ampliation à la Présidence de la République et chez le garde des sceaux », suggère FONJU Bernard FUELANCHA, Avocat au barreau du Cameroun.

L'intégralité de sa réaction en dessous

Avant toute chose il est important de revenir sur les faits de la cause :

SUR LES FAITS:

Le commandant du groupement de Gendarmerie de Bonanjo, suite à une plainte, déposée dans son unité, dresse une convocation contre la cliente de Me TAMFU Richard sur lequel est inscrit « DÈS RÉCEPTION ». Trois / quatre gendarmes sont porteurs de la dite convocation avec un véhicule pickup à leur disposition.

Une fois en possession de la convocation, la mise en cause, appelle Me TAMFU qui se rend sur les lieux et demande aux gendarmes de rentrer et promet de conduire sa cliente lui-même au groupement.

Pour les gendarmes, il s’agit d’un affront et ils refusent catégoriquement de repartir sans leur proie.

C’est ainsi que va naître une dispute et les gendarmes vont faire recours à la force mieux à la barbarie en infligeant un traitement dégradant et inhumain au confrère sur les yeux médusés des passants. 

Il sera conduit manu militari derrière (mieux dans la cabine à bagages )du pickup pour le groupement de gendarmerie de bonanjo.
Une fois sur place, ses téléphones portables seront confisqués pour, selon le commandant, vérifier s’il n’est pas l’auteur des vidéos divulguées sur les réseaux sociaux relativement à son interpellation musclée.

C’est sur ces entrefaites qu’arrive le confrère Yannick DJEMENI , qui décide au regard de l’état du confrère, de le conduire à l’hôpital Laquintinie pour les soins.

Arrivent donc, tour à tour, le RBLA Me ZANGUE, Me Charlotte TCHAKOUNTE, qui me trouve déjà sur place. 

Merci de noter qu’il y avait une trentaine d’avocats présent.

Après un entretien avec le commandant de groupement, il nous fait la promesse ferme que les sanctions vont suivre et me remets à moi les deux téléphones du confrère TAMFU.

Sur la conduite du confrère ZANGUE, nous nous sommes rendus à l’hôpital Laquintinie où était interné notre confrère où nous attendait déjà le RBL KONTCHOU Gabriel.

Nous serons rejoint quelques minutes après par le Commandant de la Légion de Gendarmerie du Littoral qui , conduit sur le lit d’hôpital du confrère, va présenter les excuses du SED et de la gendarmerie à l’endroit du confrère et de l’ensemble des Avocats.

Voilà les faits de la cause. 

SUR LES MESURES À PRENDRE PAR LES AVOCATS :

Je précise que ces mesures sont les miennes et m’engagent personnellement.

1.Qu’un conseil de l’Ordre soit immédiatement convoqué pour examiner ces faits hautement répréhensibles ;
2. ⁠Qu’à la suite de ce conseil, que lettre de protestation soit déposée auprès du SED avec ampliation à la Présidence de la République et chez le garde des sceaux.
3. ⁠Que le conseil de l’Ordre demande aux Avocats sur l’ensemble du territoire national, d’observer deux (2) jours de grève ;
4. ⁠Que la grève consiste à se présenter pendant ces deux jours , tout de noir vêtus, aux palais de justice ;
5. ⁠Que les auteurs ou complices de ces actes d’une autre époque soient punis.

I rest my case.

FONJU Bernard FUELANCHA 
AVOCAT 
DALAS PRESIDENT 

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