La fin tragique du commissaire Messina Pascal Blaise : un destin brisé mystérieusement
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Ce précieux article, extrait des colonnes du journal de Yves Mbeke, m’a profondément touché par l’émotion qu’il dégage et la tristesse qu’il suscite. L’affaire qu’il relate avec une plume remarquable m’a interpellé au point de m’inciter à une réécriture personnelle. J’ai tenu à préserver l’essence même de son récit, tout en laissant résonner ma propre sensibilité à travers les lignes. Ainsi, cette version revisite, sans altérer, le fond brillamment dépeint par ce talentueux journaliste.

 

La disparition soudaine du commissaire Messina Pascal Blaise a laissé une onde de choc et une profonde émotion, tant dans son cercle familial que dans les sphères professionnelles qu’il fréquentait. Lorsqu’il s’est  rendu récemment  dans son village natal, Ntui, personne n’aurait imaginé qu’il entreprenait, comme l’a relaté le journaliste Yves Mbeke, son ultime voyage sur le chemin de la vie. Pourtant, ses paroles prémonitoires résonnent encore : « Je reviens du village, et j’ai l’impression qu’on m’a lancé quelque chose au pied. Mon pied gauche me fait trop mal. » Peu après, la fatalité l’emportait, laissant ses proches dévastés. Ce 11 novembre 2024, le commissaire, décrit comme un homme dynamique, profondément attaché à ses racines, venait de rentrer de Ntui, un lieu qu’il affectionnait particulièrement.

Passionné par les labeurs agricoles, il aimait visiter ses plantations situées à Bindandjengué, un petit village voisin où il avait investi dans un champ prometteur. Ces terres, qui portaient les traces  de son travail acharné, représentaient pour lui non seulement un retour aux valeurs traditionnelles, mais aussi un projet de vie en harmonie avec ses origines. Cependant, ce champ était loin d’être une source de quiétude. Selon Yves Mbeke, l’acquisition de cette parcelle avait suscité une série de tensions, notamment avec un membre de sa propre famille,  qui contestait la propriété. Fidèle à son sens de l’équité, le commissaire avait choisi de recourir aux traditions coutumières pour trouver une issue pacifique. Malgré ces efforts, les querelles s’étaient envenimées, et des fétiches auraient même été enterrés sur sa terre, laissant présager des intentions malveillantes.

Son épouse, qui s’y rendait régulièrement, aurait été menacée à plusieurs reprises. Yves Mbeké  note dans lignes que  le dimanche précédant son décès, le commissaire avait décidé de visiter lui-même le champ. Ce fut un acte lourd de conséquences. À son retour dans son lieu d’affectation, il se plaignit de douleurs intenses au pied gauche, douleurs qui s’aggravèrent rapidement. Dans un état de détresse, il répétait inlassablement cette phrase, comme une incantation funeste : « Je reviens du village, et j’ai l’impression qu’on m’a lancé quelque chose au pied. » Le lendemain, des vomissements de sang vinrent sceller son destin. Il s’est éteint  brutalement, laissant derrière lui un vide immense.

Un parcours exemplaire brisé par la fatalité

Né à Mbanga, près de Ntui, Messina Pascal Blaise était un homme accompli, marié et père de cinq enfants. Après des études à l’Université de Yaoundé I, il retourna dans son village pour enseigner à l’école publique tout en pratiquant l’agriculture. Sa quête de nouveaux horizons le mena à la mairie de Ntui, avant qu’il ne réussisse, en 1998, le concours des Gardiens de la Paix. Sa carrière s’illustra par des affectations prestigieuses : du commissariat central de Yaoundé à la sécurité du Premier Ministre, avant d’accéder, en 2001, au concours des officiers de police. Il gravit rapidement les échelons, assumant des responsabilités à Fundong, Mbengwi et Bamenda.

Sa mission pour les Nations Unies en Centrafrique lui valut une reconnaissance internationale, avant qu’il ne soit affecté aux renseignements généraux du centre et, enfin, au commissariat du cinquième arrondissement de Yaoundé, où il œuvrait au moment de sa disparition. Ce parcours brillant, mêlant ambition, travail acharné et service dévoué à son pays, fut cruellement interrompu par une tragédie teintée de mystère. Sa mort laisse place à des interrogations, mais aussi à un sentiment d’injustice face à la cruauté de certains cœurs.

Entre jalousie et méchanceté : les ombres d’un drame

Comme le souligne Yves Mbeke, la jalousie se tapit souvent derrière les actes malveillants. Le commissaire, homme de principes et de droiture, semblait cristalliser des rancunes tenaces. Est-ce le fruit de son succès ou l’écho de litiges familiaux non résolus ? Le plaisir de la méchanceté échappe aux âmes simples, mais il est évident qu’il puise ses racines dans des crises de jalousie et de frustrations mal dissimulées. Alors que la vie du commissaire s’éteint prématurément, elle laisse une leçon douloureuse mais essentielle : derrière la réussite, se cachent parfois des adversités sournoises. Ce drame rappelle à quel point la vigilance et la sagesse sont nécessaires pour naviguer dans un monde où l’envie peut engendrer des tragédies irrémédiables. Ainsi, Messina Pascal Blaise restera dans les mémoires, non seulement pour son parcours exemplaire, mais aussi comme une victime de l’ambivalence humaine, entre admiration et malveillance. Que son âme repose en paix.

(sources bonjour le cameroun, Yves Mbeké)

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