Admission à l’Enam de 5 candidats contre 150 millions FCFA : Shanda Tonme s'inquiète
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Dans une lettre datant du 13 novembre 2024, adressée à Bertrand Pierre Soumbou Angoula, directeur de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature, Shanda Tonme par ailleurs, médiateur Universel et Président du Mouvement Populaire pour le Dialogue et la Réconciliation (MPDR) sollicite une clarification concernant une transaction qui serait intervenue entre un homme d’affaires et le directeur de l'Enam.

Selon le Médiateur universel, la Transaction porterait sur l’admission de cinq postulants contre la somme de 150.000.000 (cent cinquante millions) de Francs CFA, en argent cash, déjà encaissé.

Lire l'intégralité de la lettre en dessous

"Monsieur Bertrand Pierre SOUMBOU ANGOULA

Directeur général
Ecole nationale d’administration et de magistrature 

DEMANDE DE CLARIFICATION RELATIVE A UNE INFORMATION HAUTEMENT PREJUDICIABLE POUR L’IMAGE DE NOTRE AMINISTRATION PUBLIQUE AINSI QUE POUR LE CREDIT DE NOTRE PAYS EN GENERAL, CONCERNANT UNE TRANSACTION EN VUE DE L’AMISSION CONTRE RETRIBUTION EN PLUSIEURS MILLIONS, AU CONCOURS DE L’INSTITUTION PLACEE SOUS VOTRE DIRECTION.

 Monsieur le Directeur général,

J’ai l’honneur de vous exprimer mon admiration ainsi que ma profonde considération, pour votre accession au prestigieux poste de responsabilité de Directeur général de l’ENAM, à un âge presque précoce, au regard de l’immensité des enjeux académiques, professionnels, éthiques et moraux. IL n’y a aucun doute que le Chef de l’Etat, fidèle à une vision projetée dans le futur, a voulu à travers le choix porté sur vous, concrétiser sa promesse de faire confiance à la jeunesse.

On l’avait déjà vu avec la nomination d’un jeune et brillant directeur général des impôts, aujourd’hui propulsé aux hautes sphères de la banque mondiale après avoir étalé une expertise exceptionnelle sur le terrain. On a un autre témoignage éloquent, avec un jeune diplomate porté au département des petites et moyennes entreprises et de l’artisanat du gouvernement de la république.

Autant l’acte du Chef de l’Etat est chargé de sagesse, de promesses et de sensations, autant vous êtes soumis à des attentes énormes qu’expriment un défi grave de performance, et une exigence de rigueur éthique.

Monsieur le Directeur général et cher compatriote,

Mon attention a été mobilisée, par une information circulant sur les réseaux sociaux, concernant une transaction qui serait intervenue entre un homme d’affaires bien connu du pays et vous, Monsieur Aladji Baba Danpoulo. La Transaction porterait sur l’admission de cinq postulants contre la somme de 150.000.000 (cent cinquante millions) de Francs CFA, en argent cash, déjà encaissé.

Ce troc serait devenu litigieux à cause de l’insatisfaction d’une partie. Cette information a profondément choqué et bouleversé l’opinion publique nationale et internationale. L’événement est venu amplifier des constats, des rumeurs et des accusations à la dimension d’un électrochoc sur la décrépitude de ce précieux outil de formation, dont sont issus plus du tiers des membres du gouvernement actuel, et l’essentiel de l’ossature humaine de notre haute administration.

Aussi, bien que j’ai déjà pris l’initiative d’interpeller le premier ministre pour souhaiter une enquête, je vous sollicite pour apporter opportunément, une clarification sur cette affaire. La démarche s’impose non seulement comme une attitude respectueuse à l’endroit de tous les anciens et actuels élèves de l’ENAM, mais mieux comme une démonstration d’humilité et de transparence de nature à rehausser votre stature personnelle. Il va sans dire que nul ne saurait s’octroyer les prérogatives du chef de l’Etat, qui seul peut vous demander des comptes et vous sanctionner effectivement, ni outrepasser votre tutelle immédiate, le ministre de la fonction publique et de la réforme administrative, dont le silence demeure un sujet à la fois de méprise, de soupçon légitime et de curiosité désobligeante.

Enfin, ne rien dire équivaudrait à vous soumettre de gré ou de force, à un jugement très sévère de la postérité. S’expliquer et demander pardon aujourd’hui en reconnaissant ses fautes éventuelles, est mieux que s’expliquer demain sous la pression des élans irrésistibles de vengeance et des règlements des comptes.

Dans l’attente, croyez, cher compatriote, Monsieur le Directeur et cher frère, à l’assurance de ma sincère et citoyenne considération./."

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