Le ministre délégué Jean De Dieu Momo s'est exprimé lors d'une édition spéciale sur Canal 2, abordant plusieurs sujets brûlants de l'actualité politique camerounaise, de l'affaire Longuè Longuè à son parcours personnel au sein du pouvoir.

Dans cette interview diffusée le 6 novembre, l'homme politique a d'abord tenu à clarifier la polémique autour du passeport du chanteur Longuè Longuè. "Personne ne lui a arraché son passeport. Il l'avait déposé pour renouvellement parmi les autres demandes, et j'ai simplement accéléré le processus", a-t-il affirmé avec véhémence.

Concernant l'état des routes à Yaoundé, Momo a livré une analyse pour le moins personnelle : "L'itinéraire qui va chez moi n'a pas de trou [...] Si je vais de Nsimalen au palais de l'unité, demandez à Paul Biya quand il est rentré l'autre jour s'il a vu des trous". Une déclaration qui n'a pas manqué de faire réagir sur les réseaux sociaux.

L'ancien opposant a également évoqué son parcours politique atypique, reconnaissant ouvertement son changement de camp : "Je suis quitté de l'opposition radicale où je m'enfermais depuis 30 ans. J'ai approché le pouvoir pour prendre une partie du pouvoir et l'exercer aujourd'hui avec plus ou moins de bonheur. Aujourd'hui j'ai le lucre politique".

Dans un moment de réflexion sur l'alternance politique, il a fait preuve d'une certaine empathie envers les aspirations au changement : "Je comprends ceux qui, aujourd'hui, veulent voir un nouveau président [...] nous aussi avons éprouvé cela". 

Cette interview télévisée révèle un Jean De Dieu Momo aux positions complexes, tantôt défenseur du pouvoir en place, tantôt compréhensif envers les aspirations au changement. Ses déclarations illustrent les subtilités du jeu politique camerounais, où les parcours personnels et les changements d'alliance font partie intégrante du paysage politique.

L'intervention de l'ancien opposant sur Canal 2 souligne également les enjeux actuels de la gouvernance au Cameroun, des infrastructures routières à la gestion administrative, en passant par les relations entre le pouvoir et les artistes engagés comme Longuè Longuè.