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© Camer.be : Paul Moutila
- 15 Oct 2024 09:53:32
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CAMEROUN :: Interdiction d'une messe pour la santé de Biya, tensions au sommet de l'État :: CAMEROON
Une controverse politique secoue le Cameroun suite à l'interdiction d'une messe œcuménique prévue pour la santé du président Paul Biya. Cette décision, émanant du cabinet civil de la présidence de la République, a provoqué des tensions au sein du gouvernement et suscité de nombreuses interrogations dans l'opinion publique.
L'initiative de cette célébration religieuse revenait au ministre Henry Eyebe Ayissi, une figure importante de l'administration camerounaise. Son projet visait à rassembler différentes confessions autour d'une prière commune pour le bien-être du chef de l'État, âgé de 91 ans et au pouvoir depuis 1982.
L'interdiction de cette messe soulève des questions sur l'état de santé réel du président Biya, sujet de spéculations récurrentes. Elle met également en lumière les luttes d'influence au sommet de l'État camerounais, où différentes factions semblent s'opposer sur la gestion de l'image présidentielle.
Cette décision inattendue a surpris de nombreux observateurs, qui y voient un signe de nervosité au sein du pouvoir. Certains analystes politiques suggèrent que le cabinet civil cherche à contrôler étroitement toute communication relative à la santé du président, considérée comme un sujet sensible et stratégique.
L'interdiction de la messe pourrait également refléter des divergences au sein du parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), sur la manière de gérer la transition politique à venir. La succession de Paul Biya est un sujet de plus en plus présent dans les discussions politiques du pays.
Cette affaire intervient dans un contexte de tensions sociales et sécuritaires persistantes au Cameroun, notamment dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. La stabilité politique du pays repose en grande partie sur la figure du président Biya, dont la longévité au pouvoir est exceptionnelle à l'échelle africaine.
L'opposition camerounaise n'a pas manqué de réagir à cette polémique, y voyant une preuve supplémentaire de l'opacité du régime en place. Certains leaders appellent à plus de transparence sur l'état de santé du président et sur les mécanismes de gouvernance du pays.
Cette situation inédite soulève des interrogations sur l'avenir politique du Cameroun et sur la capacité du système actuel à gérer une éventuelle transition. Elle met en lumière les défis auxquels le pays devra faire face dans les années à venir pour assurer sa stabilité et son développement.
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