Le Ministre Issa Tchiroma félicité par Shanda Tonme pour sa communication sur le chômage
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AMPLES APPROBATIONS ET FELICITATIONS. Votre communication sur le chômage en rapport avec la qualité de la formation

Monsieur le Ministre,

Ce que nous ne saurons cacher ou faire semblant d’ignorer plus longtemps, c’est effectivement l’inadéquation des formations que la majorité de nos institutions éducatives, scolaires et académiques offrent, par rapport à la réalité des exigences du marché du travail d’une part, et l’essence fondamentale des exigences nationales pour le développement du pays d’autre part. Un mal est déjà presque sur la voie d’une solution, quand il est connu, reconnu et accepté. Nous y sommes.

J’ai suivi avec beaucoup d’attention, mais surtout de satisfaction, votre communication plus que courageuse dans ce sens. L’inverse aurait été en effet, une sorte de langue de bois, une trahison de la vérité, et certainement une démission, compte tenu de vos attributions, prérogatives et responsabilités gouvernementales, en tant que ministre de l’emploi et de la formation professionnelle.

Aussi cruelle que cela puisse paraître, nous formons incontestablement plus de chômeurs et de voyous déséquilibrés et déphasés, que des acteurs prêts à répondre valablement présents pour les postes utiles de travails par milliers qui manquent de preneurs. Le développement d’un pays ce ne sont pas les porteurs de diplômes ronflants ni les seigneurs des belles lettres sans commune mesure avec la sagesse d’un tournevis, d’un marteau ou d’un sac de ciment. Impossible de trouver un cuisinier, un vrai chauffeur, un bon contremaître. Impossible de trouver un collaborateur qui veut apprendre patiemment et honnêtement, en restant à sa place, sa juste place. Impossible de jurer sur la compétence d’un jeune cadre. Les masters et les doctorats sont partout, mais les bras utiles, les têtes bien faites et les esprits loyaux manquent terriblement.

La question est même devenue simple : faut-il continuer à fréquenter l’école dans cette forme ? A quoi sert un diplôme qui donne souvent lieu à tant de fêtes ? Et ces bruits de doctorats devenus des marchandises que l’on achète comme des marques de savon ? Les quelques rares patrons qui veulent encore former, manquent de candidats, et lorsqu’ils en trouvent, les intéressés parlent d’abord salaire, pour ensuite chercher à voler au plus vite s’ils sont retenus, se faire un passeport et s’en aller, ou devenir mototaximan. Paresse, fainéantise, mensonge, inquisition et intrigues les caractérisent.

Il faut croire, monsieur le ministre, que votre cri, tombe dans les oreilles saines et sûrs des dirigeants d’établissement, de vos collègues d’autres départements ministériels aussi et surtout, du premier ministre. Mais, déjà, faites votre part, en incitant d’avantage la conception et l’opérationnalisation des programmes pratiques d’initiation, d’encadrement et d’intégration. Une jeunesse mal formée, désœuvrée ou mal orientée, est une armée disponible pour l’agitation politique et les marchands de rêves, pour des révolutions ratées, pour des crimes et des désordres familiaux. C’est une véritable bombe à retardement et à fragmentation. L’état des lieux n’est vraiment pas bon, et ce n’est pas la fuite à l’étranger qui arrangera quelque chose, encore moins des promesses de changements politiques sans substance ni visibilité. Les efforts louables que nous avons faits en dotant toutes les régions des universités et le pays de centaines d’instituts supérieurs privés, doivent maintenant être mieux ordonnancés qualitativement. Votre sortie constitue sans aucun doute, un appel salutaire dans ce sens.
Merci vraiment, et félicitations, avec mes encouragements. Un seul mot……………../.

Haute et fraternelle considération./.

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