ROBERT BOURGI, LA POLITIQUE ET LA CULTURE DIPLOMATIQUE
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Bourgi l’africain
Le livre de Robert Bourgi, est un témoignage vivant des arcanes du pouvoir il se présente comme un grand plongeon  dans l’univers feutré de la diplomatie et de la politique. À travers ses récits,  les coulisses des relations internationales sont dévoilées, là où les décisions majeures se prennent loin des regards, dans une danse subtile d’intérêts et de compromis. Fort de son expérience et de sa maîtrise des codes diplomatiques, Bourgi nous enseigne que la politique, au-delà des apparences, est un art complexe, car elle  exige  autant de tact que de savoir-faire. Son ouvrage dépasse la simple narration d’événements ; il offre une réflexion profonde sur la culture politique, cette capacité à décrypter les jeux d’influence, les non-dits et les symboles qui régissent les relations entre États. Plus encore, il nous rappelle que la politique, surtout sur la scène internationale, n’est pas qu’une affaire de pouvoir ou de force, mais d’intelligence, de finesse et de discernement.

Ce livre est une invitation à appréhender la diplomatie sous un angle plus humain, où alliances, silences et paroles mesurées façonnent l’équilibre fragile du monde. Depuis quelques jours ce livre de Bourgi « ils savent que je sais tout » , est fait l’objet de tous les commentaires et  l’attitude des lecteurs africains face aux révélations de ce monsieur m’étonne. Au lieu de s’immerger dans les subtilités de la science politique qu’il expose avec tant de finesse, ils semblent davantage absorbés par les intrigues qui l’entourent en le condamnant d’être complice. Complice de quoi ? Il faisait le travail qu’on lui avait appris.  Et il l’avait bien maitrisé. Bourgi n’est pas un néophyte dans cet univers discret. Il s’y est préparé, formé pour assumer des fonctions aussi exigeantes, et c’est précisément pour cela qu’il les a menées avec une aisance remarquable. On l’accuse d’avoir certainement accompagné, mais que pouvait-il faire d’autre, lui qui a appris l’art de la diplomatie, cet art où chaque mot est pesé, où chaque geste porte un sens ?

Etre diplomate

En servant sa vocation, il nous offre le plus grand des services : celui de la vérité. Ses révélations ouvrent les portes des coulisses du pouvoir, dévoilent les codes de la diplomatie, son langage subtil et ses symboles évocateurs. Cet homme, aguerri et habile, est un maître de cet art complexe. Être diplomate n’est pas une carrière que l’on choisit simplement, c’est une vocation qui nous habite dès la naissance. C’est une profession qui exige des qualités humaines bien avant les diplômes. Jadis, seuls les nobles étaient appelés à cet honneur, car ils avaient grandi dans l’atmosphère des cours royales, où l’on ne disait pas tout, où chaque mot était élagué pour ne laisser place qu’à la subtilité la plus fine.

La diplomatie n’est pas le lieu de la parole libre. C’est une discipline qui impose de savoir taire, cacher, et parfois même courber l’échine pour préserver un bien supérieur. En politique, tout comme en diplomatie, il n’existe aucun homme indispensable. C’est un monde qui façonne des schémas, crée des personnages, et lorsque le rôle exige une figure, on la façonne pour l’y placer. Robert Bourgi n’a pas échappé à cette règle, il a été façonné pour, et par, sa fonction. Et je le comprends, car son langage, son attitude, tout en lui est imprégné de cette essence diplomatique. Il faut également comprendre que la diplomatie peut blesser, profondément.

Parfois, elle commet des sacrifices au nom d’un idéal supérieur : celui de la paix. Il arrive que l’on célèbre des hommes qui, dans d’autres circonstances, seraient condamnés, mais cela, toujours au nom de la paix. C’est ainsi que l’on respecte le code d’honneur. La diplomatie appartient à ceux qui possèdent un esprit large et une vision claire. Les diplomates sont des hommes cultivés, maîtrisant l’art délicat de l’ombre et de la lumière, qualités que certains de nos opposants camerounais semblent parfois manquer. Ceux qui aspirent à une carrière politique ne devraient pas succomber à la tentation des faveurs ou du gain facile, comme la création de fonds détournés, tel le fonds Covid. Aimer l’argent ne conduit jamais à une véritable grandeur, car la conception élevée de l’État repose sur des principes bien plus nobles.

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