-
© FB : Saint-Eloi Bidoung
- 05 Oct 2024 01:24:04
- |
- 3340
- |
Rentrée scolaire 2024 au Cameroun : Laurent Serge Etoundi Ngoa révolutionne l'éducation de base :: CAMEROON
Laurent Serge Etoundi Ngoa : une rentrée scolaire sans colère, pour une Fête de l’enseignant à l’unisson.
Le Président Ahmadou Ahidjo au cours d’une tournée à Garoua, avait tenu à rencontrer son maître d’école primaire. Au cours de cet entretien, le Président Ahidjo lui avait dit : « Vous m’avez enseigné le B-A BA, vous m’avez formé, vous m’avez éduqué, vous m’avez inculqué des valeurs. Aujourd’hui, je suis le Président de la République. Que puis-je faire pour vous remercier, pour vous honorer ? De quoi avez-vous besoin pour que votre retraite soit heureuse et paisible » ? Le Maître lui répondit qu’il avait besoin de la « Reconnaissance ».
-Ahidjo, interloqué lui demanda « Comment cela » ?
-Le Maître : « En me faisant appeler dans la foule pour me dire au revoir à l’aéroport devant la passerelle de l’avion ».
-Ahidjo très étonné lui demanda, « c’est tout ? »
-Le Maitre de lui dire : « Oui, Monsieur le Président ».
Comme convenu, le jour du départ du Président, devant une foule en liesse, le Président Ahidjo arpenta les marches d’escalier et se retourna brusquement, redescendit les escaliers pour intimer l’ordre à Jean Fochivé de lui amener le Maitre. Devant une foule médusée, le Président Ahidjo s’avança vers le maître, l’embrassa fort en lui disant comme convenu « cher maître », « Oui, Monsieur le Président. »
Les programmes scolaires de ces dernières années au Cameroun commençaient par des colères et s’achevaient par des colères. Le professeur Laurent Serge Etoundi Ngoa a revu et corrigé ces programmes en cette rentrée 2024. Au satisfecit des parents et du gouvernement pour une meilleure considération, un meilleur encadrement et une reconnaissance certaine de l’enseignant.
Il y a quelques années, la rentrée scolaire en préparation et l’année scolaire précédente se disputaient le tableau d’honneur dans la classe colère. Les enseignants ayant corrigé ou surveillé les examens officiels de l’année scolaire écoulée, ne retenaient plus leurs colères après avoir longtemps attendu les frais officiellement prévus pour ces exercices. Les journaux titraient alors à la Une « Frais de relève : la grogne des enseignants », « Examens officiels : Qui a détourné l’argent des enseignants ? », « Minedub : Des voleurs aux côtés du ministre »… Les articles se terminaient chaque matin par des gentillesses méchantes à l’adresse du ministre en poste au moment des faits. La correction des copies était du coup menacée par un mot d’ordre de grève. L’année prochaine qui se préparait était déjà en débat du fait d’un ou de deux mots d’ordre des enseignants. L’école buissonnière était alors au programme scolaire dès la rentrée imminente.
Et pendant que les correcteurs et les surveillants du concours d’entrée en 6ème, du CEP et du FSLC exigeaient leurs émoluments des corrections et la surveillance , d’autres responsables d’élèves s’élevaient pour se faire entendre du ministre en poste et de toute la création. C’était souvent ceux d’une classe pléthorique et particulièrement agitée où l’on trouvait : les instituteurs en attente de contractualisation (parfois depuis cinq ans pour certains), les instituteurs en attente de leurs rappels et d’autres tout aussi vifs pour crier dans les médias et les réseaux sociaux « On a trop supporté ».
C’était alors les mots d’ordre de grève qui était au tableau. Et cela faisait des choux gras dans les feuilles de choux. On espère que c’était pour la grande joie du ministre en poste: « Education de base : la prochaine rentrée compromise », « Minedub : Péril sur la prochaine rentrée scolaire », « Minedub : Détournements de fonds publics destinés aux enseignants. Le ministre épinglé. » Voilà les titres les plus sympathiques que l’on lisait dans les kiosques, quand approchait la rentrée scolaire jadis. Ça c’était avant.
Et sonne la « re-création » de l’école !
La récréation est terminée. Les élèves doivent rentrer en classe. Les enseignants doivent rejoindre leurs classes et les tableaux noirs. Finis ces temps-là, quand les enseignants courraient dans les rues en chahutant comme les élèves en recréation. Finis ces temps-là, les temps du tableau noir de l’Education de base au Cameroun. Quand des mal-élevés détournaient les frais des correcteurs des copies des élèves candidats aux examens officiels. Quand les contractualisations des instituteurs étaient comme ces petits cafeterias des abords des écoles, où l’on vend de petits pains tartinés. On a trop supporté ces temps-là. Nous voici en classe supérieure. La classe de la « Re-création » de l’Education de base au Cameroun. Finie la recréation, on vous dit !
La rentrée scolaire 2024-2025 a confirmé que l’Education de base n’est pas la fainéante de la classe, quelle a tout pour tenir comme base de l’Education nationale. Il ne fallait pas manquer la leçon inaugurale du professeur Laurent Serge Etoundi Ngoa sur le thème : « L’Education de base, un enseignement supérieur ». Il ne fallait pas manquer l’ouvrage intitulé « Rentrée et année scolaire pour les nuls », un livre didactique qui donne des astuces pour préparer et réussir une rentrée scolaire, assurer une année scolaire sans maux de tête ni mots d’ordre de grève. Un ouvrage du professeur Serge Etoundi Ngoa, enseignant et chercheur (université de Yaoundé et autres à l’international), qui donne les clés de la « Re-création » de l’Education de base au Cameroun. La réussite de la rentrée scolaire 2024-2025 augure un mois après, la sérénité qui accompagnera l’année scolaire en cours dans les écoles primaires du pays. Et pour cause.
Pas de revendications de frais de relève et autres émoluments liés aux examens officiels. Donc, aucun mot d’ordre de grève acté ou pensé par des collectifs d’enseignants menaçant les corrections des examens officiels. En voilà qui ont assimilé les astuces contenues dans l’ouvrage du professeur Etoundi Ngoa. Pas de chahuts chez les instituteurs en attente de contractualisation comme antan. Donc, point de mots d’ordre de grève mais plutôt une rentrée scolaire dans la joie, la gaité et la bonne humeur. On les voit d’ici ceux qui ont bien compris les astuces du professeur Etoundi Ngoa. Les manuels d’initiation au syllabaire étaient disponibles dans toutes librairies. Les parents en ont perdu leur latin, au souvenir des années scolaires d’avant, quand les manuels scolaires du primaire étaient objets de chantage, de pénuries sauvages et de surenchère. Les enseignants ayant déserté leurs postes pour immigrer au Canada ont été remplacés lors d’une massive opération de contractualisation. Le professeur Etoundi Ngoa l’avait déjà annoncé dans sa leçon inaugurale. Le paquet minimum aura un rythme qui surprendra les chefs d’établissements eux-mêmes, tant ils étaient habitués à le voir arriver en juin ou en juillet.
Les prochains chapitres, pour les élèves qui seront assidus concernera les frais d’Association des parents d’élèves et des enseignants ( APEE), obligatoires et gérés d’une manière que nous parents d’élèves ne comprenons pas bien. Peut-être que le professeur saura nous expliquer cette histoire d’APEE plus loin. En tous cas, nous, parents d’élèves, n’adresserons pas de mots d’ordre de grève, nous ne donnerons de maux de tête au professeur Etoundi Ngoa. Une rentrée scolaire sans colère des enseignants au Cameroun ! Une fête de l’enseignant à l’unisson ! C’est à peine croyable. Laurent Serge Etoundi Ngoa, les enseignants vous disent à l’unisson, « God bless you. »
Lire aussi dans la rubrique POINT DE VUE
Les + récents
PCRN : Indignation face à l'interdiction de la marche contre les féminicides à Douala
SIBCA 2024 : Succès du Salon International de la Beauté et du Cosmétique Afro à Bruxelles
Rejet de la France en Afrique : Une Critique Politique Profonde et Nuancée
Gilles Vannier perpétue la mémoire de Léopold Conradt 150 ans après la civilisation Ngoúmba
Paul Biya : 42 ans de pouvoir, entre défilés, loyauté et enjeux sociaux au Cameroun
POINT DE VUE :: les + lus
Cameroun,33 ans de pouvoir: Les 33 péchés de Paul Biya
- 10 November 2015
- /
- 102444
LE DéBAT
Afrique : Quel droit à l'image pour les défunts au Cameroun ?
- 17 December 2017
- /
- 183960