L'absence de Paul Biya soulève des questions sur la gouvernance et la transparence
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Dans une déclaration percutante, l'écrivaine Calixthe Beyala soulève des questions cruciales sur la gouvernance au Cameroun, mettant en lumière l'absence remarquée du président Paul Biya lors du récent sommet de la Francophonie. Cette situation inhabituelle a déclenché un débat national sur la transparence au sein des institutions républicaines et le droit des citoyens à l'information.

Beyala commence par une analogie frappante avec la tradition bantoue, où les anciens jouaient un rôle de conseillers plutôt que de gouvernants directs. Cette référence culturelle sert de point de départ pour questionner le modèle actuel de leadership au Cameroun, en particulier concernant la présidence de Paul Biya.

La santé et les activités du président sont au cœur des préoccupations exprimées. Beyala argue que, loin d'être une intrusion dans la vie privée, s'interroger sur l'état de santé et les occupations du chef de l'État relève d'un droit fondamental dans une démocratie fonctionnelle. Elle souligne que le président, en tant que figure centrale des institutions républicaines, doit faire l'objet d'un certain degré de transparence.

L'absence de Paul Biya au sommet de la Francophonie, un événement diplomatique majeur, a particulièrement attiré l'attention. Cette absence inexpliquée soulève des questions sur la capacité du président à remplir ses fonctions et sur la continuité du pouvoir exécutif au Cameroun. Beyala pose directement la question : "Où est le président Paul Biya ? Que fait-il ?"

Ces interrogations s'inscrivent dans un contexte plus large de préoccupations sur la situation générale du pays. L'auteure évoque les "moult scandales" qui rythment la vie politique camerounaise, suggérant un état de crise ou de dysfonctionnement institutionnel. La métaphore du "cambouis" utilisée par Beyala illustre de manière vivante la perception d'un enlisement du pays dans des difficultés persistantes.

La question la plus provocante posée par Beyala est celle d'une possible "situation de vacuité ou de vacance" au sommet de l'État. Cette formulation audacieuse remet en question non seulement la présence physique du président, mais aussi l'efficacité et la légitimité du pouvoir en place.

Cette prise de position de Calixthe Beyala s'inscrit dans un débat plus large sur la gouvernance en Afrique et la nécessité d'une plus grande transparence dans la gestion des affaires publiques. Elle met en lumière les attentes croissantes des citoyens en matière d'information et de redevabilité de leurs dirigeants.

L'intervention de Beyala soulève également des questions sur le rôle des intellectuels et des figures publiques dans le débat politique africain. En utilisant sa notoriété pour aborder ces questions sensibles, l'écrivaine joue un rôle de catalyseur dans le débat public, encourageant une réflexion critique sur les institutions et les pratiques de gouvernance au Cameroun.

En conclusion, l'absence du président Biya et les questions soulevées par Calixthe Beyala mettent en lumière les défis persistants de la gouvernance au Cameroun. Elles appellent à une réflexion profonde sur la transparence, la responsabilité et l'efficacité des institutions républicaines dans le pays

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