Création de « Forces Alternatives » à Ngomedzap : Manœuvres Politiques et Tensions au Sein du RDPC
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La scène politique camerounaise connaît un nouveau rebondissement avec la création du parti "Forces Alternatives" à Ngomedzap, une manœuvre qui semble orchestrée en coulisses par des figures influentes du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC). Cette initiative, portée par Owona Gaspard Fils, conseiller municipal de Ngomedzap, révèle des tensions croissantes au sein du parti au pouvoir et des stratégies politiques complexes à l'approche des prochaines élections municipales.

Owona Gaspard Fils, connu pour être proche de Grégoire Owona, secrétaire général adjoint du Comité central du RDPC et ministre du Travail et de la Sécurité sociale, n'en est pas à son premier coup d'éclat. Il s'était déjà fait remarquer lors d'un incident controversé où il avait arraché le discours des mains du maire Bleue Régine Tsoungui épouse Obama Mballa, lors d'une cérémonie officielle. Cet acte, qualifié de barbare par certains observateurs, lui avait valu une récompense de 3 millions de francs CFA de la part de Grégoire Owona, soulignant les liens étroits entre les deux hommes.

La création de "Forces Alternatives" semble s'inscrire dans une stratégie plus large visant à déstabiliser l'actuelle maire RDPC de Ngomedzap, Bleue Régine Tsoungui. Selon des sources bien informées, Grégoire Owona et son épouse Crescence auraient juré de faire chuter la maire lors des prochaines élections municipales. Face à la popularité persistante de l'ancienne députée RDPC auprès des populations locales, la création d'un parti d'opposition apparaît comme une tactique pour contourner les structures traditionnelles du RDPC et prendre le contrôle de la mairie.

Cette manœuvre politique s'inscrit dans un contexte de tensions préexistantes. L'année précédente, Grégoire Owona, plutôt que de répondre aux accusations liées à la tragédie du lac de Mbankolo, aurait tenté de destituer subtilement le maire Tsoungui. Des convocations répétées au Secrétariat d'État à la Défense (SED) à Yaoundé auraient visé à la placer en garde à vue, voire à la faire incarcérer à Kondengui, ouvrant ainsi la voie à une succession orchestrée à la tête de la mairie de Ngomedzap.

Ces développements mettent en lumière les luttes intestines au sein du RDPC et soulèvent des questions sur l'unité du parti au pouvoir. La création de "Forces Alternatives" pourrait être perçue comme un aveu de faiblesse de certains cadres du RDPC, incapables de gagner les élections sous la bannière du parti historique.

Pour les observateurs de la scène politique camerounaise, ces événements à Ngomedzap pourraient être le prélude à des recompositions plus larges au sein du paysage politique national. Ils soulignent également les défis de gouvernance locale et les enjeux de pouvoir qui se jouent au niveau des communes.

Alors que les prochaines élections municipales se profilent, tous les yeux seront rivés sur Ngomedzap pour voir comment cette stratégie politique audacieuse se traduira dans les urnes. La population locale, quant à elle, se trouve au cœur d'un jeu politique complexe, où les intérêts personnels semblent parfois prendre le pas sur les préoccupations des citoyens.

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