La récente sélection des Lions Indomptables par Marc Brys soulève des interrogations, notamment avec l'absence remarquée de Jean-Charles Castelleto. Le défenseur, pourtant disponible et en forme, n'a pas été appelé, révélant des enjeux plus profonds au sein de l'équipe nationale camerounaise.

Selon des sources proches de l'équipe, l'explication de cette omission est à la fois simple et controversée. L'avenir de l'axe défensif des Lions repose incontestablement sur la paire Wooh-Castelleto, une combinaison qui devrait logiquement être convoquée pour consolider la défense nationale. Cependant, il semble que des considérations extra-sportives influencent les choix du sélectionneur belge.

Marc Brys, en conflit ouvert avec la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT), cherche à s'entourer de "lieutenants" fidèles au sein de l'équipe. Cette stratégie vise à renforcer sa position dans le bras de fer qui l'oppose aux instances dirigeantes du football camerounais. Actuellement, les figures dominantes de l'équipe sont André Onana, André-Frank Zambo Anguissa, Vincent Aboubakar et Michael Ngadeu.

Parmi ces joueurs clés, Onana est perçu comme trop proche du camp opposé à Samuel Eto'o, président de la FECAFOOT. Zambo Anguissa, bien que titulaire indiscutable, est considéré comme le moins fidèle au coach et le plus susceptible de basculer dans le camp adverse. Face à cette situation, Brys semble contraint de s'appuyer sur Ngadeu et Aboubakar, malgré le fait que ces derniers ne soient plus nécessairement au niveau requis pour être des titulaires inamovibles.

Cette décision de Brys soulève plusieurs questions cruciales :

1. Impact sportif : En écartant Castelleto, Brys prend-il le risque d'affaiblir la défense des Lions au profit de considérations politiques internes ?

2. Gestion des talents : Comment cette situation affectera-t-elle le développement et la motivation des jeunes joueurs talentueux comme Castelleto ?

3. Cohésion d'équipe : Ces choix basés sur la "fidélité" plutôt que sur la performance pure peuvent-ils créer des tensions au sein du groupe ?

4. Avenir de l'équipe : Cette approche est-elle viable à long terme pour construire une équipe nationale compétitive ?

5. Relation avec la FECAFOOT : Comment cette stratégie de Brys influencera-t-elle ses relations déjà tendues avec la fédération ?

Le conflit actuel entre Brys et la FECAFOOT semble donc avoir des répercussions directes sur la composition de l'équipe. Cette situation met en lumière les défis auxquels font face de nombreuses équipes nationales africaines, où les enjeux politiques et les luttes de pouvoir peuvent parfois prendre le pas sur les considérations purement sportives.

Pour le Cameroun, nation au riche passé footballistique, ces tensions internes risquent de compromettre les performances de l'équipe dans les compétitions à venir. La non-sélection de Castelleto, symbole de cette situation complexe, pourrait n'être que la partie visible d'un iceberg de problèmes plus profonds.

Il est crucial que toutes les parties prenantes - le sélectionneur, la fédération, les joueurs et même les supporters - trouvent un terrain d'entente pour privilégier l'intérêt de l'équipe nationale. Sans cela, les Lions Indomptables pourraient voir leur progression freinée par des considérations extra-sportives, au détriment de leurs ambitions sur la scène internationale.

Alors que le Cameroun se prépare pour ses prochaines échéances, notamment les qualifications pour la Coupe du Monde et la Coupe d'Afrique des Nations, la résolution de ces conflits internes apparaît comme une priorité absolue. L'avenir des Lions Indomptables en dépend, et avec lui, les espoirs de millions de supporters à travers le pays.