Conflit foncier à Yaoundé : Une famille accuse un magistrat d'abus de pouvoir
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Une affaire judiciaire complexe secoue le Tribunal de grande instance (TGI) du Mfoundi à Yaoundé, opposant deux familles autour d'une parcelle de terre. Au cœur de cette controverse, des accusations d'abus de pouvoir à l'encontre d'un magistrat enflamment les débats.

Un litige foncier vieux de 50 ans

L'affaire "Ministère public et dame veuve Onana née Méwoe Marie Thérèse contre Makong Gabriel" concerne une parcelle de 549 m² située dans le quartier Nkol-Eton à Yaoundé. Ce conflit remonte aux années 1960, lorsque Cyprien Ombelé avait accordé provisoirement un terrain à feu Onana.

La situation s'est complexifiée après la vente du terrain à Makong Gabriel, déclenchant une longue bataille judiciaire qui a traversé les décennies. Malgré le décès des protagonistes initiaux, leurs ayants-droit poursuivent le combat.

Des accusations graves

La famille Makong dénonce aujourd'hui "des faits de spoliation d'immeuble et un abus de pouvoir avec complicité du magistrat Onana Onana Jean de Dieu", substitut du procureur au TGI du Mfoundi. Dans une lettre adressée au ministre de la Justice, ils évoquent des menaces et des pressions sur leurs avocats.

L'avocat actuel de la famille Makong s'inquiète d'un "flou autour de ce dossier" et accuse le magistrat Onana de tenter de "spolier une famille de son immeuble" avec la complicité de ses collègues.

La défense du magistrat

Face à ces allégations, le magistrat Jean de Dieu Onana Onana nie catégoriquement toute implication : "On m'accuse simplement parce que je suis à Yaoundé. Je n'y suis pour rien dans cette affaire." Il défie ses accusateurs de prouver un quelconque acte d'abus d'autorité de sa part.

Une justice en question

Cette affaire soulève des interrogations sur l'impartialité de la justice camerounaise. Les multiples rebondissements et décisions contradictoires au fil des années ont contribué à obscurcir le dossier.

La prochaine audience, prévue au TGI du Mfoundi, devrait statuer sur "la vente de l'immeuble". En attendant, la famille Makong continue de crier son désespoir, espérant qu'une "justice franche" sera enfin rendue dans ce conflit qui dure depuis près d'un demi-siècle.

Cette affaire met en lumière les défis auxquels fait face le système judiciaire camerounais, notamment en matière de litiges fonciers et d'éthique professionnelle des magistrats.

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