-
© Correspondance : Shanda Tonme
- 11 Sep 2024 07:27:18
- |
- 1910
- |
Débats du dimanche au Cameroun : Shanda Tonme soutient la position du CNC :: CAMEROON
Dans une réaction parvenue ce jour à la rédaction de camer.be,le Médiateur Universel, Président de la Commission indépendante contre la corruption et la discrimination (COMICODI) et Président du Mouvement Populaire pour le Dialogue et la Réconciliation (MPDR), affirme qu'il existe au moins une raison pour avaliser, approuver et encourager la démarche de réprobation voire d’alerte et de sanction légitime du Conseil national de la communication.
L'intégralité de son texte en dessous
"J’ai décidé de prendre position
A L’ATTENTION DES DEBATTEURS DU DIMANCHE
Crise de confiance, rupture déontologique, violation de la loi ou sanctions vexatoires du Conseil national de la Communication ?
La liberté de tribune, dès lors qu’elle est travestie pour se muer en cabale médiatique, ne saurait continuer d’être tolérée explicitement ou implicitement, sans remettre en cause les fondements de la liberté d’opinion, de la liberté de la presse, et surtout de quelques principes premiers des droits de la personne humaine. Par ailleurs, entretenir en permanence sur les plateaux de télévision, une posture radicalement vindicative et de bagarre, ne saurait élever les auteurs, ni les grandir en intelligence ou les faire respecter en sagesse. Au contraire, cette posture trahit bien souvent, des incompétences avérées, des frustrations infectes et des ambitions de vengeance mal contenues.
Dans le bras de fer qui semble dorénavant acté entre le Conseil national de la communication (CNC) et certains communicateurs du dimanche transformés seigneurs incontrôlés d’une information puérile et sans limites, il existe au moins une raison pour avaliser, approuver et encourager la démarche de réprobation voire d’alerte et de sanction légitime de cet organisme gouvernemental.
En dépit de ses imperfections incontestables, le catalogue des lois sur les libertés, consacré en 1990, a incontestablement ouvert l’espace médiatique de notre pays, et contribué à révéler de nombreux talents. Ce serait injuste de ne pas saluer ici, l’émergence des entreprises de presse dont certaines ont acquis une respectabilité au-delà de nos frontières, faisant la fierté de notre pays. Comment ne pas dans le même temps saluer les génies issus de ce processus, dont certains se sont exportés comme des matières premières stratégiques aux quatre coins du monde. Le chemin parcouru est élogieux, les efforts fournis et les énergies déployés admirables, et la dextérité du gouvernement extraordinairement positive.
Mais alors, de la liberté, elle n’a d’ennemie qu’elle-même, lorsqu’elle se fourvoie et oublie ses limites. Et à propos de communication sociale, dès lors qu’elle devient une source de fracture, de division, de promotion des haines et des provocations, des mensonges et des injures, des outrages de toute nature, l’urgence s’impose de la discipliner et de rappeler les canons, les missions ainsi que les buts et objectifs premiers. C’est dans cette optique, que je soutiens fermement, honnêtement et sincèrement, la démarche du Conseil national de la communication. Les plateaux de télévision ne sauraient devenir des amphithéâtres de la médisance et des règlements des comptes de toutes natures, ni des scènes de théâtre dépersonnalisant, déformants, dégoutants et attentatoires à la norme éthique conventionnelle de même qu’à la morale publique./."
Lire aussi dans la rubrique POINT DE VUE
Les + récents
GRANDS PRIX D’EXCELLENCE AFRICAINE : LES RECOMPENSES DES LAUREATS
Une première dame, un premier geste : le message de Mme Kaone Boko
PCRN : Indignation face à l'interdiction de la marche contre les féminicides à Douala
SIBCA 2024 : Succès du Salon International de la Beauté et du Cosmétique Afro à Bruxelles
Rejet de la France en Afrique : Une Critique Politique Profonde et Nuancée
POINT DE VUE :: les + lus
Cameroun,33 ans de pouvoir: Les 33 péchés de Paul Biya
- 10 November 2015
- /
- 102444
LE DéBAT
Afrique : Quel droit à l'image pour les défunts au Cameroun ?
- 17 December 2017
- /
- 183960