Quand la recherche des meilleures conditions de vie sépare les couples.
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Affectée temporairement pour neuf mois en tant qu'institutrice du primaire à Idabato, village situé dans la région du Sud-Ouest et le département du Ndian (péninsule de Bakassi), elle a abandonné ses enfants à son époux depuis deux ans à Mélong. Elle promet toujours au téléphone de revenir « demain ». Mais en vain…

Lorsque Kouamo Moussa s’est marié  avec Manka devant l’officier d’état civil de la ville de Mélong, chef lieu d'arrondissement, département du Moungo, région du littoral, au Cameroun, il ne doutait aucun instant que c’était pour le meilleur et pour le pire,  jusqu’à ce que la mort les sépare.

Mais, à ce jour, Kouamo Moussa n’a pas été séparé de son épouse par la mort, mais par un départ sans retour de son épouse. Cette dernière n’a jamais dit ce qu’elle exerce comme activité depuis la fin de son affectation temporaire à Idabato. Elle se contente d’envoyer quelques fois des centaines de francs Cfa pour réinstaller la confiance dans son ménage.

Le cas de Kouamo Moussa n'est pas isolé. Ils sont nombreux qui vivent avec douleur cette situation et n'osent pas en parler.

Au Cameroun, Ils ou elles sont  de plus en plus nombreux (ses)  à avoir abandonné leur foyer pour aller "se chercher" ailleurs. Quand ce n’est pas le père qui s’en va, c’est la mère ou encore les enfants. Et si c’est la grand-mère qui retrouve l’un d’eux dans son exil, elle refuse à son tour de retourner.

L’amour dans les foyers tend à disparaître au profit du rêve de s’évader pour la recherche des meilleures conditions de vie. 

Personne ne se pose des questions sur la profession du membre de la famille qui a réussi à quitter sa ville , village ou son pays natal. Tout se résume autour des sommes d’argents que ceux restés sur place reçoivent. Ainsi se gère le quotidien des familles vivant séparées à des centaines voire des milliers de kilomètres.

Tenir le coup en l’absence de son mari ou de la femme, n’est pas facile. Surtout que les conditions dans lesquelles les personnes ayant abandonné leur famille ne sont pas du tout honorables.

Ce qui  fait mal, c’est l’absence de l’être aimé dans l’éducation des  enfants. Les enfants cherchent toujours leur papa ou leur maman. Mais la réponse qu’ils reçoivent est la même à chaque fois qu’ils sont inquiet : il va venir. 

Au Cameroun, chacun veut être comme l’autre quelle que soit la voie empruntée  et le  phénomène de l’exode des femmes et des hommes mariés toucherait davantage les zones urbaines  selon les enquêtes de l’association Partage / Cameroun, publiées le 20 décembre 2023.

Selon la même association, les fora, sont bondées des femmes mariées qui, de plus en plus sont les plus intéressées par les informations proposant des liaisons avec des personnes aisées se trouvant très loin de leur sphère géographique.

Certains hommes acceptent le départ de leur épouse parce qu’ils se sentent limités financièrement. Le cas de sieur Kouamo de Mélong est un cas patent. Contrairement aux femmes qui ne souhaiteraient pas que leur époux s’exile.

Dans plusieurs ménages de nos jours, la séparation c’est l’option que certaines femmes choisissent lorsque leur conjoint ne donne plus signe de vie et ne transfère plus d’argent. Quelque fois, ce sont les transferts  d’argent que l’exilé effectue  en direction de sa famille qui maintient le ou la partenaire resté (é) sur place.

Certaines épouses esseulées finissent par prendre un amant. Pour retrouver la chaleur et de la tendresse d’un homme et vis versa. L’exilé quant à lui se « dépanne » comme ça se dit dans l'imagerie populaire.

Que faire ? Rester et pleurnicher devant ses gosses ou partir pour ne plus revenir ? That’s the question.

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