Hommage de Jean-Marc SOBOTH à Béma Kala Lobè
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On avait, Béma et moi, une drôle d’entente parfaite. Lili Bita se souvient bien de la complicité entre Béma et moi. Nous étions de bons vivants, ses «noceurs invétérés», des noctambules du Douala by Night que les seuls bouclages tardifs du tabloïd La Nouvelle Expression ne pouvaient avoir suscités.

On dansait le Makossa à La Clé Night-Club à Akwa. On fréquentait les cabarets branchés.

Le tacite deal était clair : pas de conquête de «nouvelle connasse». Pas de trouble-fête. La fête devait être exclusive. Pas de diversion autorisée. Avis au «macho», «Phallo», «facho…» et autres noms d’oiseaux que Béma affublait à temps et à contretemps.

On allait ainsi savourer, presque quotidiennement, la musique live des bars-orchestres. On discutait de tout et de rien. On n’était d’accord sur rien. C’était l’autre deal. Mais on riait. C’était ça, Béma. La vraie. L’IwiyèBéma.

C’était une perfectionniste du tempo. Une athlète du Makossa. Une esthète de l’art Duala qui, contrairement aux apparences et aux racontars, payait de sa poche son train de vie de bourgeoise. Elle était mue par un dynamisme économique méconnu, presque héréditaire. Elle n’envisageait pas, comme la plupart des contemporaines, de vendre sa chair ou son âme pour ce faire.

Elle dansait comme une sportive. Au-delà des apparences négligées, elle croquait la vie. Elle vivait haut de gamme.

On nous servait un coûteux Johnny Black Label avec du coca-cola et des glaçons, dans un bocal Moët & Chandon en villégiature. On trinquait pour la bringue. Un journaliste lithuanien m’avoua un jour à Moscou l’avoir constaté : tous les bons journalistes de la terre sont des viveurs!

Et quand venait le temps du Karaoké au cabaret, Béma — dont l’entrée en scène était toujours annoncée au micro du DJ, tant elle était populaire! — se levait, souriante, parfois chancelante, bercée d’effluves du blended écossais. Elle chantait le Makossa placidement, comme une déesse. Sans fausse note. Elle, l’athée, la féministe, la polémiste, s’amusait ainsi. On l’aimait pour ça en son ancestral terroir Duala.

On lui rendait volontiers l’amour qu’elle avait pour sa culture, pour ses gens. Sa table se transformait en ballet de révérences à la Star. Rares sont les journalistes qui aient été autant cités que Béma dans des tubes de Makossa. Et moi, «l’étranger»…

L’amoureuse De Béa…

Plus tard, malin, tenant par les bras l’indocile cavalière entre moult déhanchements, jouant entre les langoureuses mélodies de Makossa ou de Salsa, dans la belle pénombre, je la stoppais. Je lui glissais à l’oreille, faussement décisif : «Concentre-toi Béma. Pour une fois, soyons sérieux. Le moment tant attendu est arrivé. Offrons-nous le baiser mémorable dont toi et moi avons toujours rêvé!» Elle se tordait de rire, aux larmes : «Tu me prends pour une conne? Fiche-moi la paix! Tu vas finir par te faire rosser par Béa» – man Wayack… Béa, c’était son mythique amoureux parisien. C’est le reggaeman de Manganda qui fit un bel album en hommage à Ruben Um Nyobè intitulé Le Mpodol, Ni Africa ni Yoso avec le groupe Djala Lilon. Béma, son amoureuse, en était l’une des choristes improvisées…

Elle avait compris. Les hommes savent-ils jamais où leurs mauvaises blagues peuvent les menerun jour?

Mais les ethnistes Sawa ne comprenaient pas. Pourquoi l’égérie se montre-t-elle si ostentatoirement joyeuse avec ce Jules inconnu? On venait se plaindre à son oreille.

Elle s’esclaffait à nouveau. Elle leur avait répondu : «Vous ne prenez pas soin de vos sœurs. Pensez-vous que les autres ne vont pas en profiter?» Elle revenait, allègre : «Ils sont jaloux de toi!»

Mais ce n’était que l’aspect public de nos rapports constamment tumultueux. À la rédaction du journal La Nouvelle Expression où elle animait, de Paris à Douala, sa célèbre «Chronique de Suzanne Kala Lobè», la guerre était permanente. Le secrétaire de rédaction que j’étais — en sus d’une série d’attributions ultérieures ou antérieures cumulées, dont celle de rédacteur en chef adjoint et de rédacteur en chef — était un rigoriste.

Béma ne se conformait à aucun carcan. Elle s’en foutait. Sa carrière épistolaire était consacrée à critiquer. Sa multidisciplinarité académique affichée n’était vouée qu’à la réfutation. Elle n’était d’accord avec rien. Avec personne. Elle abordait tout par son contraire et s’apprêtait à reprendre le chemin du contraire du contraire si jamais on tombait d’accord — ou lorsqu’on risquait de tomber d’accord! — avec son point de vue précédent. Elle était Upéciste anti-UPC. Une Opposante anti-opposition. Une Journaliste anti-journalisme. Une Syndicaliste anti-Syndicats. Une féministe — anti-femmes…

Du coup, pour obtenir son adhésion, il valait mieux aborder tout sujet par son antithèse. Une véritable religion de l’objection côtoyant un amour authentique pour son ancestralité Duala, sa culture, son histoire, laquelle lui inspira son statut autoproclamé d’ingénieure culturelle.

Béma écrivait comme elle parlait. C’était sa propre approche journalistique. De son accent parisien caractéristique, elle mettait un point d’honneur à l’intellectualisme.

C’était un brassage constant de concepts académiques ayant pour essence un certain universalisme parisien. C’était un spectacle permanent de la grandiloquence qui, plus il se compliquait à la compréhension commune et s’éloignait de la réalité, plus grande était la possibilité que s’y cache la solution aux problèmes africains…

Son timbre vocal, sa verve polémique et sa vocation naturelle de mascotte multicarte la prédestinaient, non pas à notre seule presse écrite bien-aimée, mais peut-être mieux : à l’image et à la voix; à la télé, à la radio, à la com…

Présidente de l’AGC du Syndicat National des Journalistes…

Elle vivait une sorte d’insécurité existentielle omniprésente. Elle coupait les têtes sans exclusive. Toute menace à son aura subissait sa guerre de territoriale féline. Elle devait briller toute seule, de manière assumée. Elle en était sur le qui-vive.

Ainsi exprimait-elle sa propre fragilité ontologique, ses limites. Sa vulnérabilité intrinsèquement égotique, utopiste ou puérile en faisait une proie de choix pour les «ogres phallocrates» qu’elle nous accusait d’être.

C’est au cœur de cette dialectique des antithèses que nous avons obtenu Béma en mai 2002 pour présider, AVEC BRIO, à l’hôtel Méridien de Douala, l’assemblée générale constitutive célèbre du Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC), encadrée qu’elle fut par les immenses Louison Njoh Mbonguè et Louis Sombès. Elle endossa l’offre parce qu’elle s’opposa préventivement au choix de son amie d’enfance Henriette Ekwè Ebongo, notre Sorbonnarde ewodi d’Ambam.

C’est à Paris où j’ai été invité par le Quai d’Orsay en septembre 1997 que j’ai pu appréhender l’entièreté de l’univers identitaire de Béma. Elle m’emmena découvrir l’autre Paris, le Paris-Nègre, le Paris éloigné de Saint-Germain-des-Prés où m’avait logé le Quai.

Elle était une Parisienne dans l’âme. Une rescapée de la négritude et des illusions blanches de la négrerie néocoloniale. Et pas seulement. Elle était Sénégalaise. Elle s’exprimait en Wolof et s’aventurait en Sérère. Elle était la missi dominici d’une aristocratie tribale dont le rêve franco-africain s’était transformé en une interminable sophistique.

De lignage paternel, Béma était fille du journaliste Iwiyè Kala Lobè, lui-même fils de Ndumbè, fils d’Eless’a Kala-Lobè. Elle était pur-sang Njako na Ebélè connu aujourd’hui comme BonaBébé, un sous-clan BonaMandona à Bali-BonaNjoh au cœur de la royauté Bell. Elle avait des ancêtres BonaMboulè en terroir Abo’o

De lignage maternel, elle était métisse Malimba via sa mère Sarah Béboï Kutta, aînée de famille dynastique Limba, fille du Prince Malimba, Dipanda Kutta, ouaille de la divinité Jengu dite Ekulungul’a man Gaba.

Mais Béma devait l’essentiel de sa noblesse royale Bell à la lignée de sa grand-mère paternelle, la matriarche Maria Mandessi Bell, génitrice de Iwiyè Kala-Lobè. Le père à Maria fut l’un des plus célèbres magnats de l’histoire duala, David Mandessi Bell (décédé en 1936), fils adoptif puis intendant du plus célèbre des monarques Bell, Rudolph Douala Manga Bell dont il devint l’héritier putatif à sa mort en 1914, exécuté par le colonat allemand.

Njako n’a Ebélè-BonaBébé o Bali-BonaNjoh…

L’arrière-grand-père Mandessi Bell fut le plus grand exportateur autochtone de bananes. Sa prospérité lui permit d’envoyer sa fille, Maria, étudier en Allemagne pour consolider l’aristocratie germanophile duala. C’est que, la bourgeoisie compradore autochtone calquait son mode de vie sur la haute société germaine. Le magnat ancêtre de Béma a construit des lieux mémoriels connus : la «Villa Mandessi» et, en l’occurrence, le Palais des rois Bell surnommé «La Pagode» à Bonanjo.

L’orphelin Iwiyè Kala-Lobè dont la fille Béma est la copie photographique était le seul fils duala et Camerounais de sa mère Maria Mandessi Bell, descendante directe, disais-je, de la famille régnante depuis le 18ème siècle. Maria aurait été fiancée à Adolf Ngoso Din, jeune secrétaire du gouverneur allemand Teodor Seitz avant de devenir le secrétaire du Roi Bell Rudolf Douala Manga Bell. Son magistère ne dura que jusqu’à sa pendaison aux côtés du souverain Bell.

La royauté Bell fut accusée par le colonat allemand de pactiser avec l’ennemi franco-britannique à l’aune de la première guerre mondiale autour du litige foncier opposant les autochtones Duala au colon allemand à Bonanjo. Pour les Allemands, c’était une «haute trahison». La rupture sonna en théorie le glas de la longue tradition d’intérêts avec l’élite allemande. Maria l’intello de l’aristocratie fut finalement mariée au Franco-sénégalais Mamadou Diop Yandé, cousin de Léopold Sédar Senghor.

Excepté donc l’aîné Iwiyè, les autres enfants de Maria Mandessi Bell sont des Franco-Sénégalais élevés au sein des sérails dakarois et parisien. Béma a grandi avec frères et sœurs fourrés chez des tontons et tantines sénégalais à Dakar et à Paris.

L’écrivain et poète sénégalais, David Diop, tué en 1960 dans un accident aérien digne d’une opération homo du SDECE était le demi-frère de Iwiyè Kala-Lobè, et donc oncle direct à Béma. Le nom complet du défunt intellectuel sénégalais est David Léon Mandessi Diop, en souvenir de David Mandessi Bell.

Mieux, l’actuelle patronne de la maison d’édition parisienne Présence Africaine qui nous a fait connaître les Aimé Césaire, Wolé Soyinka, Léopold Sédar Seghor… est la Sénégalaise Christiane Yandé Diop. Tantine Christiane, née le 27 août 1925 à Douala de la même Maria Mandessi Bell est la sœur de Iwiyè Kala-Lobè. Christiane est l’épouse du très connu Alioune Diop, autre cousin du président Senghor et fondateur de Présence Africaine que sa veuve dirige depuis son décès en 1980.

Dynastie Mandessi Bell…

Christiane est Chevalier de la Légion d’honneur française depuis le 8 avril 2009 au Palais de l’Élysée. En novembre 2019, elle reçoit le Grand-Croix de l’Ordre national du Lion des mains du président sénégalais Macky Sall. Elle a enfin été élevée au grade d’Officier de la Légion d’honneur française le 18 octobre 2021.

Ce kaléidoscope multiculturel résume l’univers de Béma. On pouvait difficilement la cerner avec les outils d’analyse habituels. On n’a pas connu la vraie histoire du Cameroun.

Béma était le symbole vivant d’un narratif historique duala se dissociant de l’histoire du reste du pays. Son intellectualisme inlassable et insaisissable en était peut-être l’expression.

La vieille aristocratie Duala ne s’est pas départie d’un mirage d’antan : le Cameroun se résumait à la ville de Douala et aux Makom du pré carré Sawa. Les futurs camerounais de l’hinterland leur «appartenaient» a fortiori. On était leurs «sous-hommes». C’est une réalité historique. Pas une réalité polémique.

Lorsque les Allemands décident d’investir ce territoire du golfe de Guinée pour en dessiner les contours topographiques tels qu’ils se trouvent aujourd’hui — en y incluant les vastes pans de territoire impunément volés par la France au profit de ses colonies voisines —, ils se heurtent au refus des bourgeoisies tribales côtières. Le conflit éclate. Douala est la métropole à partir de laquelle colons blancs et aristocraties Duala règnent. En réalité, ils croient régner sur cette étendue dont ils n’ont aucune idée de la prégnance, de la complexité et des résistances — à l’instar de celle, INVAINCUE, des Omvang…

Iwiyè…

On le sait. Iwiyè — qui veut dire «le vrai» en Bassa’a — n’était pas le vrai prénom de naissance du père Iwiyè Kala-Lobè mais un pseudonyme. Iwiyè est né en 1917 après l’exécution en août 1914 du Roi Rudolf Duala Manga Bell. Le futur King For Tolly a néanmoins reçu de sa mère Maria, à son accouchement, des prénoms allemands : Yesco et Ernst. Il ne les affichait pas. Il est pourtant baptisé en souvenir du gouverneur allemand Jesko Albert Eugen von Puttkamer, authentique produit de la haute aristocratie allemande… Jesco von Puttkamer est le neveu de Johanna Friederike Charlotte von Puttkamer, princesse de Bismarck, duchesse de Lauenburg, de la pure noblesse prussienne et épouse du puissant chancelier allemand, le Prince Otto von Bismarck.

L’aristocratie duala en était fortement imprégnée. Le Roi Rudolph Douala Manga Bell a, lui-même, vécu, une partie de sa vie, dans les méandres de la cité impériale prussienne d’Aalen dans l’État du Bade-Wurtemberg.

Le choc culturel du pacte opportuniste avec la France était évident. Les locaux étaient accoutumés à la grande classe des aristocrates allemands. Paris expédiait chez les nègres indigènes des gens de petite vertu. La germanophilie scandée par les Ruben Um Nyobè est née. Elle subsiste jusqu’à nos jours… Mais, il faut se le rappeler : l’aristocratie duala n’a jamais rejoint les rangs de la résistance indigène contre la colonisation.

Qui ne se souvient de la chronique de Iwiyè Kala-Lobè qui usa de sa plume acerbe pour moquer le Mpodol Um Nyobè, applaudissant son assassinat par les Français en 1958? Ce fut une manifestation typique de l’occidentalisme de l’aristocratie locale — relayée plus tard par la génération-Biya.

Béma était, sans doute, la porte-parole contemporaine de ces paradoxes historiques. Parlons-en.

La science de l’inintelligibilité de Béma était-elle donc une manifestation diffuse d’un patrimoine héréditaire de la collaboration coloniale qui a tué le patriotisme, laquelle a culminé en mai 2018 avec la destruction, par une trentaine de chefs du même Canton Bell, du chantier d’un rare monument au «père de la Nation» Ruben Um Nyobè à Douala? C’est le genre de raccourci inexact et malhonnête qui égayera une génération chagrine de diplômés de France à la recherche de lampistes justifiant un demi-siècle d’échec collectif.

Iwiyè Kala Lobè n’a fait qu’exprimer ce que M. Paul Biya, Grand-croix de la Légion d’honneur de France et diplômé de Science Po Paris a mis en application. Quelques décennies à défendre les intérêts et autres accords coloniaux français, empêchant une vraie réhabilitation du même Um Nyobè dont l’absence dans nos cités est, jusqu’à nos jours, ostensiblement comblée par les généraux français De Gaulle, Leclerc…

Le « Français » Paul Biya…

Le « Français » Paul Biya a, on s’en souvient, promis aux terroristes de Boko Haram la même répression que celle usitée pour anéantir Um Nyobè et les nationalistes. M. Biya a entre autres poussé, en 2015, son compatriote, le Yérima Issa Hayatou – autre Chevalier de la Légion d’honneur française - à accoler à la plus grande compétition sportive continentale l’étiquette de son mentor historique français : la firme coloniale Total Énergies, à la demande du président François Hollande. L’acte le plus honteux et le plus infamant pour tout une Afrique noire en lutte pour sa décolonisation totale, qui lui a néanmoins valu des décorations... La liste est si longue.

Et l’on a vu en 2021 le plus grand spécialiste de Um Nyobè, le Pr. Achille Mbembe, futur Prix Holberg, s’adonner à sa propre forme de collaboration, recruté comme mercenaire du président français Emmanuel Macron pour «treize préconisations» dont la fondation d’une «Maison des mondes africains» à Paris.

Iwiyè Kala Lobè n’a fait qu’écrire, disais-je. Béma n’a fait que contredire. Il y a eu pire in situ.

Notre faute collective? De n’avoir jamais rien pu faire pour contrer la kleptocratie crypto-française et imposer un projet de société s’inspirant de notre ancestralité. De mentir à la terre entière sur notre réalité françafricaine.

L’hécatombe de quatre décennies de pédantisme francophile, qui, subitement, se meut en « passion » pour le football, en tribalisme et en privatisation de l’État et des pans entiers du domaine foncier sont là pour nous rappeler que l’ÉCHEC est national. L’échec est spectaculaire. Il n’est pas celui du canton Bell. C’est l’échec de tout une génération de diplômes ronflants.

La disparition de Béma rappelle à chacun d’entre nous qu’en ce qui concerne l’avenir du Cameroun, nous tous qui sommes de cette génération dont les tréfonds de la pensée se déclinent d’après l’académisme colonial avons échoué. Notre bilan est là. Nous devons tous quitter la scène avec nos vieilles recettes dictées par l’universalisme parisien.

Nous devons passer la main à la jeune génération. Elle est invisible sur les plateaux de télé au gré de la dictature des aînés, mais, placidement et en silence, elle lit, elle scrute la scène africaine et internationale avec d’autres yeux que les nôtres, nous, ces tonitruants évangélistes du référent hexagonal…

Adieu Béma! Adieu, Suzanne, Adieu finalement!

Tu as mérité cet hommage. Je n’oublierai jamais notre dernier échange téléphonique qui m’a brisé le cœur. Tu m’as dit : « Tu m’as abandonnée… Tu es parti sans me dire. » Oui, je me suis toujours mépris sur ta fragilité!

Wumsè na musango. Londo na sèlèlè!

 

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