Le village de Nka, dans la commune de Melong, est en deuil suite à la tragique disparition de Laure Elimbi, enseignante à l'école publique de Nka. À 35 ans, cette mère de trois enfants venait tout juste d'intégrer la fonction publique comme institutrice contractuelle. Hélas, elle a succombé le 19 août aux graves blessures infligées par son mari, après une énième violence conjugale.

L'enseignante avait été admise dans une formation sanitaire après avoir été violemment battue par son conjoint, accusée à tort de soupçons d'infidélité. Malgré les soins reçus, Laure n'a pas survécu, laissant derrière elle une famille dévastée et une communauté sous le choc.

À la morgue de Melong, où repose désormais son corps, les proches de Laure sont inconsolables. Sa mère, accablée par le chagrin, et sa sœur, malgré sa douleur, ont tenu à revenir sur les circonstances de ce féminicide. Selon cette dernière, Laure subissait régulièrement des violences de la part de son mari, notamment lors de leurs disputes. Malgré les conseils pressants de sa famille, qui lui suggérait de quitter ce foyer toxique, Laure avait décidé de rester pour le bien de ses enfants. Aujourd'hui, ceux-ci se retrouvent orphelins, privés d'une mère aimante et d'un père désormais aux mains des autorités.

Ce drame met en lumière une réalité malheureusement encore trop répandue : celle des violences conjugales qui continuent de faire des victimes au sein des foyers. Il rappelle aussi l'urgence de mettre en place des dispositifs efficaces pour protéger les femmes en situation de danger et sensibiliser davantage à la gravité de ce fléau.

Laure Elimbi est désormais un symbole de cette lutte contre les violences conjugales, et son histoire, tragique, doit servir de catalyseur pour un changement profond dans nos mentalités et nos actions.