Assassinat d'une fillette à Bangangté:Des journalistes dans le viseur des forces répressives
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Les révélations faites sur les contours de l’assassinat de la petite  Shalom et les blocages de procédures semblent ne pas plaire aux forces obscures et puissantes susceptibles d'être les coupables du crime crapuleux et odieux. 

Ce 19 aout 2024, Dounya Fendju , le père de la fillette de 06 ans, enlevée, violée, scotomisée et cruellement assassinée comme dans un crime rituel, à Bangangté ( département du Ndé, région de l'Ouest Cameroun ), entre le 29 février et le 1er mars 2024, alors que la petite fille rentrait de l’école, sera auditionné à la police judiciaire à  Bafoussam -selon toute vraisemblance pour- dénonciation supposée mensongère et pour complicité de diffamation par voie électronique. Il est loin d’être la seule personne ciblée par ce dispositif répressif enclenché  depuis le 04 juillet 2024  par le procureur de la République près les  tribunaux de Bangangté.   

Les cibles 

Guy Modeste DZUDIE, journaliste orienté Droits Humains dont les articles sur l’assassinat de Shalom Tsemo à Bangangté ont été publiés par Le Messager, La Voix du Centre et le site d’informations en ligne, www.camer.be  , est sujet à des avertissements  de mort, et est l’objet de traque sournoise et de filature depuis des semaines.  

Abraham Saa, le correspondant de la chaine de télévision Canal 2 International dans le Ndé , a été menacé par des appels émis par des numéros masqués le 16 aout dernier,  suite à la diffusion par la chaine au logo vert,  des éléments sur l’assassinat de Shalom.

En plus des appels anonymes, il faut signaler que ces deux journalistes se plaignent d’être au centre des opérations de filature et de traque  virtuelles ou réelles orchestrées par les ennemis de la liberté d’expression et de l’indépendance du journaliste  à Bangangté.

Entre avertissements et intimidations téléphoniques, nos deux confrères sont harcelés, et leurs vies, menacées. On leur reproche  leur opiniâtreté dans la manifestation de la vérité.    

Morceaux choisis 

A 18 heures 50 , le jeudi 25 juillet 2024 à Bafoussam, la capitale régionale de l’Ouest Cameroun, Guy Modeste DZUDIE soutient qu’une connaissance de longue date, bien introduite  dans certains milieux à Bangangté l’a interpellé en ces termes- Monsieur le journaliste, vous faites du bon travail en dénonçant les abus et les violations des Droits Humains orchestrés ou commis par des personnalités du pouvoir ou celles qui lui sont inféodées. Vous êtes courageux et téméraire dans votre travail. C’est une bonne chose pour la construction de la citoyenneté responsable et l’édification d’un État de Droit et véritablement démocratique. Nous sommes au Cameroun, retenez-vous un peu si vous tenez à votre sécurité. Ne faites plus des publications sur votre compte Facebook ou sur les réseaux sociaux et les plates-formes numériques à l’instar de www.camer.be , www.obosonews.info  et www.lavoixducentre.cm . Ces publications dérangent des personnalités", lui dit-il. Et de préciser : "il y a quelques jours, j’étais assis quelque part, des gens qui ne savent pas que je vous connais planifiaient de vous faire du mal…Soyez prudent et travaillez avec beaucoup de précautions". . Autre geste de mise en garde qui interpelle ce journaliste traqué et lui rappelle bien sa vulnérabilité, comme celle de plusieurs journalistes qui dénoncent les violations des droits humains au Cameroun, à travers des enquêtes et reportages, est actuel, palpable et manifeste. Cette source insiste à l’endroit de notre confrère Guy Modeste DZUDIE : " il ne faut pas que ces gens te fassent arrêter par des gendarmes ou des policiers, comme ça été le cas respectivement le 26 juillet 2019 et le 19 mai 2020. Tout comme, je ne souhaite pas que tu sois enlevé et brutalisé par des hommes cagoulés comme Paul Chouta, un lanceur d’alerte très critique à l’endroit des personnalités accusées d’abus ou de violations des Droits Humains".  

Guy Modeste DZUDIE et la dénonciation des journalistes enchainés  

Guy Modeste DZUDIE indique qu’il est habitué à traiter les sujets Droits Humains.  Au sujet de l’affaire Shalom Tsemo,  il a évoqué dans plusieurs de ses articles,  les dénonciations du missionnaire Dounya Fendju, le père de la petite fille enlevée, violée et sodomisée et tuée entre le 29 février et le 1er mars 2024 à Bangangte alors qu’elle rentrait de l’école. Dans un article publié le 13 mars dernier, Guy Modeste DZUDIE qui connait bien la sociologie des médias et les comportements des journalistes a l’Ouest Cameroun, fait état de ce que -les journalistes enchainés évitent- de traiter l’affaire Shalom. Il souligne que la presse doit mettre sur la sellette des affaires relatives aux violations des Droits Humains. Et de poursuivre  que dans le cadre de l’affaire Shalom,  plusieurs dispositions de la Convention de l’Organisation des Nations Unies pour les droits de l’enfant-Unicef-ont été violées. Ce journaliste orienté Droits Humains précise également que l’article 6 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques énonce que le droit à la vie est sacré et nul ne peut en être privé arbitrairement. "Je n’ai rien contre personne. J’exerce juste mon métier de journaliste. Je tiens à la manifestation de la vérité. Je suis de ceux qui pensent que le journalisme doit concourir à l’amélioration des Droits Humains dans une société", argue notre confrère.

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