Coup de sifflet de Saint-Eloi Bidoung: Yaoundé pue,  mais le préfet du Mfoundi en rajoute.
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CAMEROUN :: Coup de sifflet de Saint-Eloi Bidoung: Yaoundé pue, mais le préfet du Mfoundi en rajoute. :: CAMEROON

En empruntant l’axe principal, vous tombez directement sur la poubelle principale, l’étranger qui débarque à l’aéroport de Yaoundé-Nsimalen n’a pas besoin d’arriver jusqu’à l’hôtel Mont-Fébé pour savoir comment est géré le  Cameroun. Les longs et hauts tas d’ordures qui jonchent le parcours de l’axe principal, jusqu’aux environs du  palais présidentiel,  ne disent rien au préfet du Mfoundi et au maire de la ville. Et dire que nous sommes dans la capitale politique, où résident le chef de l’Etat et tous ces valets.

Sauf s’il s’agit d’un complot contre la capitale  et ses pauvres citadins, l’allure de Yaoundé devrait forcer les autorités de la République à ne plus se boucher le nez quand elles passent dans des VX, V8, 4X4, DKD climatisés vitres fermées devant ces poubelles monstrueuses que nous subissons sur les trottoirs et les carrefours.

Yaoundé, est devenu la mer à boire pour « Super Maire » de la ville, l’amer à boire pour les sept maires de communes ; l’amère à boire pour les habitants de la capitale du Cameroun. Encore un peu de temps et un peu plus d’efforts, la ville d’Ongola Ewondo retrouvera un label qu’elle avait brillamment remporté il y a quelques années, celui de Yaoundé « ville poubelle », «  la capitale la plus sale d’Afrique ». Loin alors devant Kinshasa de l’ex-Zaïre et Bamako du Mali. C’était au temps où son  visage d’aujourd’hui était encore beaucoup plus hideux. En sommes-nous  si  éloignés ? That is the question. Tout est fait comme si les autorités municipales de Yaoundé sont en compétition ou en concurrence avec celles de New-Delhi en Inde ou de Katmandou au Népal,  qui tiennent le haut du classement des capitales les plus impropres, insalubres du monde.

Yaoundé ville Poubelle, ville Ordure.

Nous serons dans le peloton de tête très bientôt. Si nous n’y sommes pas encore. A Yaoundé IV, une imposante montagne d’ordure, voisine d’autres amas géants et infects finira par obstruer l’entrée du domicile du maire de la Commune dans quelques jours. Les habitants voisins ont déjà intégré ces montagnes hétéroclites dans leur vie de tous les jours et semblent ne pas vouloir s’en séparer. Ils les font augmenter en épaisseur et en hauteur avec une impressionnante  détermination, nous aimons les ordures. C’est notre nature à Yaoundé. D’ailleurs, tous les maires de Yaoundé  ont de gros tas d’ordures ménagères aux alentours de leurs résidences et sur le chemin qu’ils  empruntent pour aller à la Mairie. Merci, monsieur le maire de la ville ! Merci, monsieur le préfet du Mfoundi.

Le préfet du Mfoundi en rajoute.

Yaoundé ville poubelle, ville ordure, affiche des milliers des montagnes d’ordures entre ses sept collines. Voilà, monsieur le préfet, ce qui devrait vous préoccuper. Nous supportons sans gémir les  phénomènes d’agressions en plein jour dans les taxis en plein centre-ville, l’insécurité dans les quartiers, le prix élevé du manioc dans les marchés et déficit de l’éclairage public. Les taux anormalement élevés des ordures nous rendrons tous malades d’ici la fin d’année. Ainsi que nous rendent malades vos dernières sorties administratives et maladroitement politique. 

Des mesures à jeter au Bac à….

Quoiqu’il en soit, il n’y a que ceux qui ne vivent pas à Yaoundé qui s’étonneront de la décision préfectorale qui menace ceux qui ne pensent pas comme Paul Atanga Nji et les autres hypocrites qui gravitent autour du Président Paul Biya. A Yaoundé, nous  citoyens citadins, nous sommes habitués aux ordures. Il y en a en tous genres. Il y en a politiques, administratives, économiques, sociales ; culturelles, éducationnelles, électroniques …. Il y en a de toutes  les tailles. Des petites et de grandes ordures parsèment la capitale. Il y en partout. Certaines sont dans les hautes sphères de la République,  d’autres sont au fond des quartiers.  Certaines sentent mauvais à bonne distance tandis que d’autres n’attirent même pas des mouches.

La sortie du préfet du Mfoundi nous rend malades D’autres d’entre nous mettrons du temps à se remettre du choc qui fait reculer de cent ans la démocratie voulue et instituée par le président de la République du Cameroun.

Ah ! Si monsieur le préfet, ce fonctionnaire qu’on dit avoir du zèle tout en se laissant pousser des ailes, pouvait débarrasser le Président Paul Biya de ces ordures qui ornent son itinéraire quand il va chez lui à Genève ou quand il va en bref séjour privé à Mvomeka’a ! Il lui aura fait grand bien en le sortant de l’hibernation pour nous gouverner par décret et non plus par hautes instructions. A ce prix, vous aurez rendu un grand service sanitaire, politique et administratif aux populations, vous aurez réconciliés le président et son peuple. Entre ses absences irrégulières et prolongées, et la présence effective au bureau je voulais dire au service, le choix est clair.

Débarrasser la capitale de tous ceux qui profèrent des propos orduriers contre Paul Biya ou les institutions de la République est un combat de bas étage. La démocratie à reculons constituera une sérieuse menace et entrave à l’état de droit.

Soyez l’exemple d’un préfet de développement qui peut se substituer aux autorités municipales en cas de défaillance notoire et caractérisée. Le Nyong et Mfoumou, un cas d’école en application de l’adage : « Qui peut le plus, peut le moins ».

La  capitale du Cameroun n’affichera plus le vrai visage du pays : celui d’un amoncellement d’inertie, de négligence, de pourrissement, de puanteur, de bac poubelle…  

Etapa, Préfet de développement du Nyong et Mfoumou, un exemple à suivre.

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