Akere Muna Dénonce l'Arrêté Préfectoral de Mfoundi Violant les Droits Constitutionnels des Citoyens
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Dans une déclaration poignante, Akere Muna dénonce l'arrêté préfectoral récent sur la circulation dans la division du Mfoundi à Yaoundé. Actuellement à Accra, au Ghana, pour assister au Forum des citoyens africains de l'ECOSOCC, Muna exprime sa profonde inquiétude quant aux implications de cet arrêté pour les droits constitutionnels et les libertés individuelles des citoyens camerounais.

Une Ordonnance Préfectorale Alarmante

Le 16 juillet 2024, un arrêté préfectoral prétendument signé par le Préfet de la division du Mfoundi a semé le trouble parmi les citoyens. Selon cet arrêté, le Préfet s'octroie le pouvoir de déterminer les infractions, de juger les individus et de leur imposer des interdictions de résidence à Yaoundé pour une durée non précisée. 

Akere Muna, avocat et militant des droits de l'homme, n'a pas mâché ses mots pour dénoncer ce qu'il considère comme une dérive autoritaire et un retour en arrière inquiétant pour la démocratie camerounaise. Il a qualifié ce document de "caractère villageois et inculte", soulignant qu'il viole la constitution du Cameroun et les accords internationaux auxquels le pays est partie.

Une Régression des Valeurs de l'Unité

Muna a vivement critiqué l'idée qu'un Préfet puisse exercer un tel pouvoir sans aucun contrôle judiciaire, mettant en péril les fondements mêmes de l'État de droit. « Comment peut-on prétendre exercer un tel pouvoir, en ignorant la constitution et les accords internationaux, en ternissant la réputation de notre nation ? », s'interroge-t-il. Il compare cette situation à une époque révolue où les citoyens avaient besoin d'un "laisser-passer" pour voyager à l'intérieur de leur propre pays.

Une Atteinte aux Droits des Citoyens

Cet arrêté semble également exempter uniquement les personnes purgeant des peines d'emprisonnement dans la division du Mfoundi. Selon Muna, cela signifie que les personnes jugées par le Préfet seront expulsées, quel que soit leur statut de résident, une mesure qu'il qualifie de draconienne et inacceptable.

Akere Muna insiste sur le fait que cette ordonnance reflète une rupture des valeurs d'unité de la société camerounaise. « Bienvenue au pays de "Vivre ensemble" », ironise-t-il, soulignant le contraste entre la rhétorique officielle et la réalité des actions sur le terrain.

Un Appel à la Mobilisation

La déclaration de Muna intervient à un moment où il participe à des discussions cruciales sur une réponse africaine coordonnée aux flux financiers illicites, à la corruption et à la gestion des ressources naturelles. Il rappelle que pendant que ces questions engageantes sont en cours de discussion, des atteintes graves aux droits de l'homme et aux libertés civiles se produisent au Cameroun.

Réactions et Conséquences

La sortie médiatique d'Akere Muna a déjà commencé à susciter des réactions variées au sein de l'opinion publique camerounaise et au-delà. Les défenseurs des droits de l'homme et les organisations de la société civile appellent à une révision immédiate de cet arrêté préfectoral et à une clarification des pouvoirs exercés par les autorités locales.

En réponse, certains responsables gouvernementaux ont tenté de minimiser l'importance de cet arrêté, le qualifiant de malentendu administratif. Cependant, la pression continue de monter pour que des mesures soient prises afin de garantir le respect des droits constitutionnels des citoyens.

La dénonciation par Akere Muna de l'arrêté préfectoral sur la circulation dans le Mfoundi met en lumière les tensions croissantes entre les autorités et les citoyens au Cameroun. Alors que le pays s'efforce de renforcer ses institutions démocratiques et de promouvoir un cadre de gouvernance transparent et équitable, des mesures telles que cet arrêté risquent de saper ces efforts et de ternir l'image du Cameroun sur la scène internationale.

Pour préserver les valeurs d'unité et de justice, il est impératif que les autorités camerounaises réévaluent cet arrêté et veillent à ce que les droits des citoyens soient protégés, conformément à la constitution et aux engagements internationaux du pays.

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