La condamnation de Mekulu Mvondo : une illustration des conflits de succession au sommet de l’État ?
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Le Directeur de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) a été condamné par le Conseil Supérieur de l’État (Consupe) dans le cadre de l’opération d’assainissement des mœurs publiques baptisée Opération Épervier par la presse. La condamnation se chiffre à 611 millions de francs CFA. On parle de conflits de clans au sommet de l’État.

C’est Repères, un journal de Yaoundé, qui plante le décor de cette sulfureuse affaire. Opération Épervier : « Mekulu Mvondo épinglé ». Le journal indique que 19 fautes de gestion ont été imputées au DG de la CNPS pour la période 2008-2016. Le Consupe, par conséquent, le condamne à rembourser 611 millions de francs CFA de préjudice subi par le Cameroun. Aux abois, le patron du fonds de pension public, après un recours devant le tribunal administratif, supplie le président de la République de faire annuler ce jugement qu’il juge « grossièrement agressif, à charge et non objectif ».

Diapason, un autre journal de Yaoundé, parle de « L’incroyable conflit » et poursuit en expliquant que les sanctions pécuniaires infligées à Mekulu Mvondo, d’un montant de 611,5 millions de francs CFA, ont fait l’objet de recours par l’intéressé auprès du tribunal administratif de Yaoundé. Le directeur général de la CNPS a également porté à la très haute attention du chef de l’État les sanctions « contre toute logique et jurisprudence » du CDBF à son encontre.

Le Quotidien Mutations, quant à lui, s’interroge : « À qui la faute ? » Épinglé par le Contrôle Supérieur de l’État, le directeur général de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS), présenté et distingué comme un modèle de management ces dernières décennies, a saisi le tribunal administratif ainsi que le chef de l’État pour arbitrage.

La réponse à la question de Mutations vient de Forum Libre, un journal de Douala, qui conclut à un « Complot ourdi contre le management de qualité de Mekulu Mvondo Akame ». De nombreux experts, après avoir pris connaissance des motifs de la décision du CDBF, estiment que la mission du Consupe s’est appuyée sur des arguments fallacieux, faisant fi des accords et conventions signées par la CNPS avec le CIPRES, pour finir par condamner seulement le DG de la CNPS pour avoir appliqué les décisions prises par le conseil d’administration...

Le doigt accusateur est pointé sur le Consupe au motif de l’« Instrumentalisation inédite de l’institution de contrôle ». Premier Heure voit en cela « La guerre de succession » qui a cours au Cameroun, amenant certains acteurs ambitieux à user de leur position pour monter de toutes pièces des dossiers contre ceux qu’ils considèrent comme des rivaux potentiels. C’est le cas de ce contrôle inique dépêché par le SGPR contre Mekulu Mvondo dont la gestion ne cesse de faire des jaloux.

Finalement, il y a nécessité d’« Un contrôleur à contrôler ». Pour le journal L’Indépendant, la propension à l’écrasement et la pathologie de l’acharnement des inspecteurs d’État du gendarme de la fortune publique dans les missions qui leur sont dévolues embarrassent le ministère public qui les emploie devant les tribunaux.

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