En 2011, un rapport accablant de la Commission nationale anti-corruption (Conac) a secoué le Cameroun, révélant un vaste scandale de détournement de fonds publics au sein de la Cameroon Postal Services (Campost). Parmi les personnes accusées figurait Paul Atanga Nji, alors chargé de mission à la présidence de la République et actuel secrétaire permanent du Conseil national de la sécurité. La Conac recommandait vivement l'ouverture de poursuites judiciaires contre ces individus, mais aucune suite n'a été donnée à ce jour.

Des accusations graves

Le rapport de la Conac pointait du doigt des pratiques financières douteuses et des détournements de fonds massifs au sein de la Campost. La mission d'audit de la Conac a mis en lumière des anomalies importantes, notamment:

• Détournement de la gestion Tecsult pour un montant de 2 120 000 000 F CFA
• Paiements à des personnes non identifiées
• Paiements de complaisance effectués par des personnes non autorisées pour un montant total de 1 470 405 185 F CFA

Paul Atanga Nji dans le collimateur

Paul Atanga Nji, alors chargé de mission à la présidence de la République et président du Conseil national de la sécurité, figurait parmi les personnes nommément accusées par la Conac. Le rapport l'incrimine dans plusieurs cas de détournement de fonds, notamment la gestion opaque de la filiale Tecsult.

Un précédent rapport accablant

Un précédent rapport du Contrôle supérieur de l'Etat sur la gestion de la Campost avait déjà mis en cause Paul Atanga Nji, évoquant des détournements de plusieurs millions de francs CFA.

Manque de suite judiciaire

Malgré les accusations graves portées contre Paul Atanga Nji et d'autres personnalités, aucune poursuite judiciaire n'a été engagée à ce jour. Ce manque de réaction des autorités suscite des interrogations et alimente les soupçons de complicité au sein du gouvernement.

Le scandale de détournement de fonds publics à la Campost illustre la persistance de la corruption au Cameroun. Les accusations contre Paul Atanga Nji, un haut responsable de l'Etat, sont particulièrement graves et révèlent l'impunité dont bénéficient certains individus au sein du système. Il est crucial que la justice s'empare de ce dossier et que les responsables soient tenus de rendre compte de leurs actes.