Cameroun : Au cœur d’une gestion criminelle des affaires de l’État sous Paul Biya
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Cameroun : Au cœur d’une gestion criminelle des affaires de l’État sous Paul Biya :: CAMEROON

Le Cameroun, pays sur lequel règne sans partage, depuis 42 années, l’autocrate Paul BIYA, est aujourd’hui captif d’une mafia constituée de commis de l’Etat, de collaborateurs du Président, de personnages se réclamant des affaires, de la politique et du sport. En effet, un faisceau d’éléments extrêmement concordants, nous indiquent que depuis l’année 2019 au moins, le Président du Cameroun, est en situation d’incapacité physique et mentale, d’assurer en pleinement, les missions qui lui sont dévolues.

Toutefois, son projet résiduel pour le Cameroun aujourd’hui, étant de mourir au pouvoir, et d’avoir droit à des obsèques officielles, il a été architecturé par ses collaborateurs et sa famille, notamment son épouse, Chantal BIYA, une véritable entreprise criminelle d’État, dont l’ambition est de cacher à l’opinion, l’incapacité du Président.

UNE TUTELLE DE FAIT

A la place d’une véritable protection juridique de Monsieur Paul BIYA, sur décision de justice, une tutelle de fait s’est mise en place :
- Sur le plan domestique, son épouse, telle une béquille, assure la manutention, le confort quotidien de l’assisté. Et telle une marionnettiste, elle actionne le vieil homme, afin d’entretenir dans l’opinion, l’illusion d’une certaine aptitude. Elle en tire l’avantage politique, d’être à ce jour, la seule personne à même de dire ce que pense le Président ou ce qu’elle pense que le Président doit penser.

- Sur le plan juridique et administratif, par le truchement de la « délégation permanente de signature », le Secrétaire Général de la Présidence de la République, Monsieur Ferdinand NGOH NGOH, assure la continuité de l’action présidentielle. En réalité, il s’agit d’une véritable transition de fait.

Au fil du temps, cette bizarrerie managériale, en proie aux contradictions internes et aux critiques de l’opinion, provoque un délitement accéléré du pouvoir politique au Cameroun. Pour juguler cet écueil, la mafia des tuteurs, croit devoir surutiliser l’artifice des « hautes instructions du Président de la République ».

LES « HAUTES INSTRUCTIONS » OU LA MANIFESTATION PATENTE DU GANGSTERISME POLITIQUE AU CAMEROUN

Au-delà des éléments concordants, répétés, patents d’extrême fragilité, qui ont révélés à la face du monde, l’état de santé physique et mentale de Paul BIYA, 92 ans, il faut mettre en lumière, la situation du Cameroun aujourd’hui : un Etat cerné par une mafia qui se déchire, se neutralise, un Etat bloqué.

L’ESCOBARDERIE DES HAUTES INSTRUCTIONS ET LA FIN DE L’INSTITUTION JUDICIAIRE AU CAMEROUN : LA PREUVE PAR 9 

Depuis le 10 août 2020, les magistrats qui sortent annuellement de l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM), n’ont pas été affectés à leur poste de responsabilité. Par ailleurs, aucune nomination, affectation, mutation, sanction, promotion ou changement de grade… n’est également depuis lors intervenue dans le corps de la magistrature. Pourtant, la loi indique que le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) se tient deux fois par an, aux mois de juin et décembre. Or ce Conseil ne peut se tenir en l’absence du Président de la République qui le préside.

Toutefois, même si Paul BIYA pouvait y être invité pour y faire de la figuration, comme c’est le cas à l’occasion du défilé organisé pour la fête nationale du 20 mai, la bataille pour le contrôle de l’appareil judiciaire entre le Secrétaire Général de la Présidence de la République et le ministre de la justice et Vice-Président du CSM, Laurent Esso, rend impossible une adoption consensuelle des projets de nomination, promotion, mutation, sanction…

En clair, après le décès, le 19 janvier 2019 de Monsieur Foumane Akame, Conseiller juridique de la Présidence de la République et secrétaire permanent du Conseil supérieur de la magistrature, les missions de secrétaire permanent du Conseil ont été confiées au magistrat Abel Minko Minko et celles de conseiller juridique de Paul Biya ont été confiées à Monsieur Jean Claude Awala Wodougue . Ces deux hommes sont tous deux des proches de Ferdinand Ngoh Ngoh, le secrétaire général à la présidence de la République (SGPR), qui a d’ailleurs facilité leur accession ces postes. 

Concrètement, l'ordre du jour du CSM est préparé par le ministre de la justice qui le soumet au secrétariat permanent. Ce dernier l'approuve avant de le transmettre aux services de la présidence. Les dossiers envoyés par le Garde Des Sceaux, Laurent Esso, sont désormais systématiquement rejetés par Jean Claude Awala Wodougue et Abel Minko Minko. En réponse, les fonctionnaires du ministère de la justice, refusent de se plier aux injonctions venant de la Présidence de la République.

Dès lors, la Justice camerounaise, comme beaucoup d'autres institutions, est un « Etat » à part, comme l’est la FECAFOOT, ELECAM, la CNPS, le MINAT, le MINFI, le Cabinet Civil de La Présidence… Chacun de ces commis de l’État ou responsable d’institution, a dans sa poche, son morceau de la République et y fait sa loi, soit en se prévalant des « hautes instructions » qui se révèlent fantasmagoriques, soit en excipant leur capacité à résister, à affronter ou à combattre à ce qui est désormais présenté comme « institution » ou procédant des volontés de Paul BIYA.

Voici donc 4 promotions de magistrats, qui attendent au quartier, dans des matangos clubs, de pouvoir un jour exercer leur métier, quand le chômage, le temps, et des états de satiété alcooliques avancés, auront eu raison de leur mémoire et de leurs aptitudes professionnelles. Voici donc l’État du Cameroun aujourd’hui, voici la réalité des hautes instructions de Paul BIYA. S’il n’a pu les donner depuis 4 ans pour mettre en état de marche le système judiciaire camerounais, ce n’est pas pour des broutilles à la FECAFOOT, au MINAT, à ELECAM qu’il le fera.

Paul BIYA n’est plus qu’une mascotte politique, un totem aux mains de ses marionnettistes en chef, que sont Ferdinand NGOH NGOH, Samuel MVONDO AYOLO (Directeur du cabinet Civil) et Chantal BIYA. Il n’instruit plus rien, il ne dirige plus rien, il ne commande plus rien, il ne gouverne plus rien, il n’ordonne plus rien, il ne maîtrise plus rien. Ses tuteurs lui font désormais la faveur de le laisser régner. Ainsi, chaque acteur de l’establishment mafieux, est désormais détenteur de son morceau du Cameroun et en dispose. Le Peuple Camerounais ne peut plus ainsi laisser son destin entre des mains dangereuses.

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