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© Camer.be : Olivier Berhuse
- 20 Jun 2024 07:52:51
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CAMEROUN :: Des cadres de l'administration promus dans les Eglises: La Comicodi tire la sonnette d'alarme :: CAMEROON
Graves preoccupations sur la conversion des hauts fonctionnaires civils et militaires aux obediences religieuses de toute nature. Rupture du serment professionnel,
violation de l’ethique et des regles deontologiques, violation du contrat. Cas specifique des magistrats et des officiers de l’armee dans « la vraie Eglise de Dieu du Cameroun ».... Le président médiateur universel interpelle le Ministre de l'administration territoriale.
L'intégralité de la lettre en dessous
Yaoundé, le 19 Juin 2024
Monsieur Paul Nji Atanga
Ministre de l’administration territoriale
Graves preoccupations sur la conversion des hauts fonctionnaires civils et militaires aux obediences religieuses de toute nature.
Rupture du serment professionnel.
Violation de l’ethique et des règles deontologiques
Violation du contrat.
Cas specifique des magistrats et des officiers de l’armée dans « la vraie Eglise de Dieu du Cameroun ».
Monsieur le Ministre,
Je reprends ma plume, pour vous alerter, sur les dérives auxquelles nous sommes en train de plonger, avec au cœur, votre département ministériel. Soit nous sommes résolument républicains et défendons les valeurs éthiques de la république laïc, forte et prééminente, soit nous installons le laxisme en laissant certains hauts fonctionnaires divaguer dans tous les sens, en foulant aux pieds ce qui constitue l’âme de la République.
L’affaire de la FECAFOOT, nous instruit assez sur le sujet et nous interpelle pour faire vite, pour mettre fin à ces dérives. La situation dans certaines églises a pris dorénavant un virage inacceptable. Je vous ai alerté amplement et profondément en vain. IL doit être rappelé, que le chef de l’Etat, par un acte fort salué comme juste et approprié par l’opinion, a sanctionné durement tout un général. Cette sanction exemplaire semble n’avoir pas servi de leçon aux autres aventuriers au sein de l’appareil civil et militaire de l’Etat.
Je vous alerte à nouveau, cette fois avec énergie et patriotisme trempé, sur la récente promotion au rang de PASTEUR, à Ayos pour un Colonel, et à Maroua pour un Magistrat, au sein de l’association cultuelle susmentionnée, tous en poste et exerçant de lourdes responsabilités publiques. Plus grave en effet, il m’a été donné de constater, que ces nouveaux statuts en violation de toutes les normes éthiques et déontologiques, civiles et militaires, servent pour poser des actes illégaux, violents, contraires aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales, contraires à la constitution de la république. Des décisions de justice sont bloquées, des dossiers de procédure entiers disparaissent, mis dans le tiroir, du fait des intrusions malsaines de ces magistrats qui influencent et ordonnent aux collègues. A Douala un magistrat du TGI prêchant en mondovision, sans retenue ni crainte de quelconque sanction, a même annoncé une décision prochaine sur une affaire en délibéré à la cour d’appel de Yaoundé. Des arrestations arbitraires sont menées, diligentées par les mêmes, qui n’hésitent pas à brandir les soutiens de la présidence de la république, tantôt du secrétariat général et tantôt du cabinet civil, agitant faussement un prétendu lobby de l’Est qui détiendrait le pouvoir. Ces individus salissent l’image du pays, et tuent la crédibilité des institutions.
Et comme si cela ne suffisait pas, ils font courir dans l’opinion, la théorie des valises de devises données tantôt à tel ministre ou à tel autre, pour soutenir l’illégalité, pour avaliser des faux et usage de faux. A ce propos, il est important de signaler que ces individus ont effectivement reconnu devant les magistrats de la cour d’appel du centre siégeant en collégialité, qu’ils avaient commis des faux et usage de faux, ce qui n’a pas empêché, que vous leur reconnaissiez, l’existence d’une assemblée générale qui n’a jamais existé, et une association qui sort de nulle part, avec une dénomination concoctée frauduleusement. Les auteurs demeurent impunis, pendant que les victimes sont menacées, pourchassés, interpellés et placés en cellule chaque jour, leurs lieux de culte scellés ou occupés par des voyous sans légitimité, sans loi ni foi.
Une enquête nationale est urgente sur cette affaire, car ce sont les fondements de la république, de la magistrature et de nos forces de défense et de sécurité qui sont directement menacés. Ne rien faire constituerait une haute et inexcusable trahison./.
Copie :PM ; SG/PR ; DCC ; MINJUSTICE. MINDEF ; DGSN ; SED
NB, Illustration: Séance de prière dans une Eglise de réveil au Cameroun
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