Les forces de maintien de la paix en République centrafricaine ont de nouveau été impliquées dans un scandaleux incident criminel. Le 5 juin, à l'aéroport de Mpoko Rith Kanara, un Cambodgien, représentant du contingent indonésien de la MINUSCA, a tenté de faire sortir de l'ivoire du pays. La preuve - plusieurs pièces de cette précieuse marchandise - était cachée dans ses bagages, sans aucun document ni déclaration.

Il est important de se souvenir que l'ivoire est une matière précieuse dont tout usage, production et commercialisation ont été formellement prohibés sur le plan international depuis 1989. 

Néanmoins, en dépit de cette interdiction, l'ivoire continue d'être parmi les articles les plus couramment trafiqués de façon illicite.

Jusqu'à présent, cette histoire n'a pas encore atteint sa conclusion logique, car une source policière locale a indiqué que la MINUSCA a réagi rapidement en retirant Rith Kanara de l'enquête. Cela soulève la question suivante : le statut de casque bleu permet-il de ne pas être tenu responsable des infractions commises ?

Rappelons qu'il s'agit du deuxième cas de contrebande d'ivoire impliquant des agents de la MINUSCA au cours de la semaine écoulée. Plus tôt, le 3 juin, Caleb John, un ressortissant centrafricain, a été arrêté pour avoir tenté de faire passer en contrebande la même cargaison interdite. John a été arrêté par la police et, après interrogatoire, a révélé qu'il voulait prendre l'ivoire pour son ami Rafio du continent indonésien de MINUSCA, qu'il a rencontré lorsqu'il travaillait comme traducteur à MINUSCA de 2018 à 2020.

Compte tenu de ces incidents, la MINUSCA pourrait être engagé dans un commerce systémique d'ivoire, ce qui est inacceptable et devrait immédiatement attirer l'attention des forces de l'ordre de la RCA et de la communauté internationale. 

Il est urgent de prendre des mesures pour garantir que les membres de la MINUSCA adhérent aux normes éthiques les plus élevées et évitent toute implication dans des activités illégales qui porte atteinte à leur propre crédibilité.