Quand Deido se réveille…Douala bouge. Une chronique de Stéphanie Mbimbe R.D
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Deido se réveille. « Money » ou « O busi » ou alors Bonjour. Au bout du petit matin de Dimanche, Deido, ce quartier Situé dans l’Arrondissement de Douala 1er, se réveille petitement. Le brise du matin berce encore Bonatone et Bonatene situés sur les berges du Wouri.

A la rue de la joie de Bonateki Comme du centre de Deido, quelques fêtards sont encore en place, la musique resonne. Elle a été entonnée la veille. Les décibels, ajoutées aux effluves font encore leurs effets. 

On se trémousse…Nous sommes encore là. La réputation de l’ambiance de Deido dépasse les limites de la ville de Douala pour aller au-delà et même hors du pays.

Deido se réveille, Le coq chante ! son cocorico resonne a mille lieux dans la brise du matin. Autrefois appelé « DIDO « ce grand village n’a rien perdu de son authenticité Caractérisée par son architecture à cheval entre modernité et l’empreinte coloniale. Ici, dans certains endroits on retrouve encore des arbres qui dominent majestueusement dont les racines gondolantes en disent long sur leurs histoires…. Situé sur les berges du wouri Deido est l’un des plus vieux quartiers de la ville. On se rappelle du Nom Rio Dos Camaroes, le wouri, la rivière des crevettes qui a donné le nom Cameroun.
 
Deido se réveille. Le jour se lève à petits trots et tout doucement rues et ruelles commencent à grouiller de monde élèves, travailleurs, et autres s’activent arpentant le goudron le regard fixe sur l’objectif qui les attend. Les plus petits plus joviaux à la démarche moins alerte tiennent affectueusement la main rassurante de leur mère se rendent à la petite école. Au-delà de la réputation de quartier ambiance, Deido reste comme les autres coins de la ville. Le jour se lève et il faut partir pour le train quotidien. Un pâté de maison plus loin, les gens s’agglutinent autour de la borne fontaine se succédant les uns aux autres dans l’espoir de repartir avec un seau d’eau qui fera l’affaire dans la journée.

Deido se réveille. Devant un portillon, une fillette d’une dizaine d’années environ s’active à mettre de la propreté à l’aide d’un balai traditionnel appelé « NJANJO « près d’elle son père avec une serviette solidement nouée autour de la taille, le torse nu, muni d’une tige qui fait office de brosse. Dans la bouche qu’il contorsionne de façon saccadée comme pour se rassurer qu’il fait le bon geste. Deido garde son authenticité.
 
Deido se réveille. La vendeuse de beignets entourée déjà d’une pléthore de clients friands de « Beignets, haricots, bouillie » A leur tour entre en scène les petites échoppes du quartier ouvrant chacune a tour de rôle leurs Portes sur lesquelles sont accrochées des cargaisons de pain à l’aide d’un clou de fortune.
 
Deido se réveille. Pour parachever de décor hétéroclite, Le petit bar du coin commence à enjouer la journée avec les sonorités musicales du terroir. L’ambiance du Mboa c’est celle que l’on retrouve à Deido. Ce grand village reste « égal a lui-même « conservateur de ses valeurs, de son authenticité.

Qui va à son rythme au milieu de ce siècle de vitesse. Deido se reveille. 

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