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© Camer.be : Paul Moutila
- 11 Jun 2024 09:37:10
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CAMEROUN :: Chef Supérieur Baleveng Conteste l'Acte du Minat : Controverse sur la Chefferie à Balekouet :: CAMEROON
La chefferie traditionnelle au Cameroun est un pilier fondamental de l'organisation sociale et culturelle. Récemment, une controverse a émergé dans la région de Baleveng, où S.M. Guemegni Gaston, Chef Supérieur du Groupement Baleveng, a exprimé sa profonde stupéfaction face à un arrêté ministériel. Cet arrêté, émis par le Ministère de l'Administration Territoriale (MINAT), érige une chefferie de 2e degré à Balekouet, une décision que le Chef Supérieur conteste fermement.
Dans une communication publiée le 9 juin 2024 à Baleveng, S.M. Guemegni Gaston a dénoncé l'acte du MINAT, le qualifiant d'injustifié et d'inapproprié. Le Chef Supérieur rappelle que Balekouet n'est pas une chefferie de 1er degré et qu'une telle promotion administrative n'a pas de fondement légitime dans les traditions et structures existantes du Groupement Baleveng.
La déclaration du Chef Supérieur Baleveng souligne plusieurs points de préoccupation. D'abord, l'absence de consultation préalable avec les autorités traditionnelles locales avant de prendre une telle décision. Pour S.M. Guemegni Gaston, cette démarche unilatérale du MINAT menace de semer la confusion et le désordre au sein de la communauté, sapant ainsi l'autorité et la légitimité des structures traditionnelles en place.
S.M. Guemegni Gaston appelle donc les populations de Baleveng et la communauté nationale à la vigilance. Il exhorte les citoyens à rester unis et à défendre les valeurs et traditions qui ont toujours structuré leur société. Cette situation met en lumière les tensions récurrentes entre les autorités administratives et les chefs traditionnels au Cameroun, où les décisions gouvernementales sont parfois perçues comme des ingérences dans des affaires locales bien établies.
La création d'une chefferie de 2e degré à Balekouet sans reconnaissance préalable en tant que chefferie de 1er degré pose un précédent préoccupant. Pour les défenseurs des traditions locales, cette décision pourrait être interprétée comme un manque de respect pour les pratiques culturelles et les hiérarchies traditionnelles.
Le Chef Supérieur de Baleveng appelle donc à un dialogue respectueux et constructif entre les autorités administratives et les leaders traditionnels pour éviter de telles situations à l'avenir. Il est crucial que les décisions qui affectent directement les communautés locales soient prises en concertation avec celles-ci, respectant ainsi les structures sociales et culturelles qui ont soutenu ces communautés pendant des générations.
Cette controverse pourrait également attirer l'attention sur le rôle et l'influence des chefs traditionnels dans le système politique et administratif moderne du Cameroun. Alors que le pays continue de se moderniser, les autorités doivent trouver un équilibre entre le respect des traditions et l'implémentation des réformes administratives nécessaires au développement.
S.M. Guemegni Gaston rappelle que les chefs traditionnels ne sont pas seulement des figures culturelles, mais aussi des leaders respectés qui jouent un rôle crucial dans la médiation des conflits et le maintien de la cohésion sociale. Leur marginalisation par des décisions administratives non concertées pourrait avoir des conséquences néfastes sur la stabilité et l'harmonie des communautés locales.
En conclusion, la contestation par S.M. Guemegni Gaston de l'arrêté du MINAT érigeant une chefferie de 2e degré à Balekouet dans le Groupement Baleveng met en lumière une problématique cruciale : l'interaction entre les structures traditionnelles et les autorités administratives au Cameroun. Le respect mutuel et le dialogue sont essentiels pour naviguer ces eaux complexes et assurer que les décisions prises bénéficient réellement aux populations locales tout en respectant leurs traditions ancestrales.
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