Eric Nguemaleu: " Lutter contre la discrimination et l’exclusion sociale sur toutes les formes"
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Expert en droit humain et politiste, spécialiste des affaires européennes, Eric Nguemaleu, candidat à la Chambre (6ième suppléant) des représentants pour le Mouvement LES ENGAGEES (Liste n° 6), répond aux questions de camer.be

Pourriez-vous, en cette période électorale vous présenter à nos lecteurs ?

Je suis Eric Nguemaleu, je viens du Cameroun et réside depuis environ un quart de siècle en Belgique, pays où j’ai passé plus de la moitié de ma vie, et évidemment tissé des liens forts et solides. Je suis en couple et père de trois enfants, et d’ailleurs une de mes filles a été candidate sous les couleurs du CDH en 2018 aux élections communales à Molenbeek-Saint-Jean.

Mon militantisme commence depuis le Cameroun, et par la suite, une fois en Belgique,  soucieux de défendre les droits fondamentaux, je rejoins Marcel Tchangue, Pr Fidèle Mpassi, Auscal Mbiakop dans l’asbl LIBERAL (ligue belgo-africaine pour le rétablissement en Afrique des libertés fondamentales). Ngakam Guy Simon,  Seumo Hugues Bertin, Kadji Elie, Pr Thierry Amougou, Roufaou Oumarou, viendront se joindre à nous. J’y occupe tour à tour le poste de Secrétaire Général- adjoint, Vice-président, Président, et Conseiller. C’est grâce aux multiples actions du Libéral que je rencontre Ludo Martens, Raoul Pestiau, Brice Nitcheu, Dr Moise Essoh,  Dr Tene Sop, Yves Lodonou, et Pr Nyamsi Franklin que je connaissais déjà par l’entremise du Dr Foyet à Abidjan.

C’est ainsi que nous allons, avec d’autres organisations, créée le CODE (Collectif des organisations démocratiques et Patriotiques de la diaspora Camerounaise), un collectif qui participait à l’époque modestement à l’émancipation démocratique au Cameroun.

Il est important de rappeler qu’au début des années 2000, le PTB nous recevait tous les jours à son siège, nous offrait la logistique et le matériel et nous soutenait même pour les formations politiques à l’université d’été ; je n’oublierai jamais cela.

En 2007, je suis à l’initiative du passage de Solidarité Universelle, qu’on ne présente plus d’association de fait (depuis 2001)  en association de droit belge.

En 2008, suite au décès tragique de Folefack Ebenizer dans des conditions jusqu’à nos jours non encore clairement élucidées, j’ai été porté à la tête du collectif Folefack, et les actions que nos avons mené, ont contribué modestement à certaines modifications d’hébergement dans les centres fermés, mais aussi dans la politique de refoulement des personnes sans titre de séjour.

Après des études en communication en entreprise et en marketing Management, conscient que le devoir social, humain et politique était un art, dans les soucis de compléter mes manquements dans ces domaines, j’ai du repartir suivre, avec fruits, les études en sciences sociales et du travail (HELB, ULB), en sciences politiques (UCL) et en sciences juridiques (USL).

Pourriez-vous détailler les actions concrètes menées par le passé ?

Evidemment. Ma toute première action publique proprement dite se passe en 2002, dans une affaire où il fallait défendre les droits et la dignité humaine, avec l’exposition des pygmées Baka du Cameroun dans un parc animalier à Yvoir. En effet, le nommé Mr Louis Raets, Administrateur de l’asbl OASIS NATURE, en collaboration avec une association au Cameroun nommée APAHC (Association pour la promotion des Actions humanitaires au Cameroun), avec à sa tête Madame Alem Marie, avait signé une convention afin de faire venir les BAKA en Belgique ; Mr Raets promettant à l’association de récolter des fonds pour aider les villageois ; mais une fois à Yvoir, les pygmées seront exposés dans un parc animalier. Nous avions créée à l’époque le CDB (Collectif de Défense des Baka). Liberal en partenariat avec d’autres organisations comme MMM (Mouvement des nouveaux Migrants), CNCD (Centre National de la Coopération au Développement) avaient fait un seet-in devant les lieux où les Baka étaient en exposition à Yvoir, ensuite nous avons organisé ensemble une grande conférence au siège du CNCD. Des médias à l’époque comme la BBC avaient envoyé des reporters.

Nous dénoncions, pour avoir été nous même témoins des conditions d’expositions des pygmées dans leur intimité « la prolongation dégradante des temps coloniaux » et qui nous rappelait l’exposition  universelle de 1897.

Suite à cela, les organisateurs de l’exposition ont dû mettre un terme à leur activité. Après avoir fait le tour de Bruxelles avec les frères Baka, nous avions à l’époque pu collecter à la hâte quelques colis afin que les Baka ne rentrent pas les mains vides, conscient que cela n’était pas suffisant..

 Nous sommes allés ensemble à l’aéroport Zaventem, en présence de feu madame l’ambassadrice Bassong Isabelle les raccompagner au Cameroun.

Au niveau du Cameroun, nous avons entre autre soutenu et accompagner au sein de Liberal, Me Momo Jean de Dieu, dans la recherche de la vérité concernant l’affaire des 9 disparus de Bépanda (2001), les jeunes accusé à l’époque, sans preuve par un voisin du vol d’une bouteille de gaz au quartier Bépenda Omnisports à Douala.

 Pour rester dans les actions en lien avec les droits humains, comme je le mentionnais plus haut, j’ai été porté à la tête du Collectif Folefack à la suite de son décès tragique au 2008, un décès qui nous rappelait celui de Semira Adamu , juste âgée de 20 ans et décédée 10 ans plutôt, étouffée par deux policiers à l’aide d’un coussin à la suite d’une tentative de refoulement.

Nous nous sommes constituée partie civile, et avions à l’époque confié l’affaire à Me Alexis Deswaef avec  qui nous collaborions déjà dans le cadre de nos activités avec le Libéral.

Nous avons, à l’époque en partenariat avec d’autres associations, organisé une grande marche devant l’office des étrangers, avec un taux de participations dépassant les 50.000 personnes, car conscient que la thèse selon laquelle le nommée se serait suicidé dans le centre fermé de Merksplas ne tenait pas la route, qu’il avait été comme Semira Adamu, victime de brutalité policière.

Depuis lors, plusieurs conférences avaient été organisées par nos soins dans le but de toujours rechercher la vérité.

Nous avions organisé une grande veillée au cours de la quelle les fruits récoltés ont été transmis à la famille.

J’ai eu l’occasion de me rendre trois fois sur sa tombe à Fongo Deng à Dschang.

Depuis lors, nous allons chaque année déposer une gerbe de fleurs en sa mémoire et discuter avec la direction de ce Centre fermée où madame la Directrice, Lucie THUWIS nous a toujours réservé un accueil plus que chaleureux.

Concernant mon implication personnelle à la question de séjours par le passé, et précisément la problématique de régularisation,  j’ai initié en septembre 2007 une grande conférence à ce sujet afin de sensibiliser et permettre aux personnes ressources de s’adresser à notre communauté. Par la suite, nous avons soutenu les actions des Mouvements sans papiers en organisant ensemble des conférences avec Me Alexis Deswaef

En  2009, à la suite de la campagne de régularisations, nous avons également assisté des personnes qui étaient dans les conditions requises à remplir et à déposer leurs dossiers.

S’agissant de la politique de santé, j’ai toujours essayé à mon niveau de faire de la sensibilisation mon cheval de bataille.

A mon actif j’ai initié plusieurs conférences sur la sensibilisation de plusieurs maladies (IST, VIH, HEPATHITE, LUPUS, CANCER---), et même les caravanes mobiles pour des cas de détections de tubercule. Ma plus grande satisfaction reste d’avoir contribuer à la venue en Belgique d’une grande icône du VIH en afrique, Gisèle Tientcheu, alors qu’elle était mourante. Nous avions mes camarades et moi entendu son cris de cœur, et n’avions ménagé aucun effort pour la faire venir ici.

Je peux aussi citer mes engagements au sein de la Fondation Moumié, fondation au sein de la quelle je suis membre fondateurs. Nous avons initié le prix moumié à Génève, grâce à cette fondation, j’ai pu poser devant le restaurant où Moumié fut empoisonné. J’ai pu lors de ces évènements fais la connaissance du regretté Puis Djawé, du commandant Kissamba (Ngouo Woungly-Massaga), du combattant Mboua Massock, du regretté PR KAPET de Bana.. et bien d’autres personnes qui m’ont inspiré.

D’ailleurs, j’ai pu représenter mes collègues à l’enterrement de Pius Njawé dans son village natal  à Babouantou,

Concernant le volet culture et sportif, j’ai initié plusieurs rencontres cultures en Belgique et ailleurs à la tête de SOLIUNI. Je connais les difficultés que rencontrent les prometteurs pour m’y être frotté.

J’ai d’ailleurs reçu deux Prix récompensant ces efforts.

Parlons de l’actualité brûlante en Europe et en Belgique. En tant que  candidat à la Chambre (6ième suppléant) des représentants pour le Mouvement LES ENGAGEES (Liste n° 6), que proposez-vous à vos futurs électeurs sur le plan social ?

Nous comptons booster l’emploi et entrepreneuriat, par la facilitation des démarches administratives dans le but de favoriser l’esprit de création d’entreprise ; nous réduirons les charges fiscales pour les indépendants et les PME ; nous développerons l’esprit entrepreneuriat déjà à l’école ; nous reformerons la formation professionnelle pour les métiers en pénurie ; nous augmenterons le pouvoir d’achat des travailleurs par une réduction fiscale sur les revenus qui permettra à chaque travailleur d’avoir une augmentation salariale net d’environ 500 euros par mois, sans oublier de mettre à la disposition de chaque jeune, un mentor pour faciliter les démarches en vu de trouver un emploi.

S’agissant du logement, nous comptons réduire drastiquement  le précompte immobilier sur le logement principal ; faciliter le crédit aux jeunes qui souhaitent devenir propriétaire ; baisser le coût des droits d’enregistrement, et élargir les allocations-loyers, afin de toucher un plus grands nombre de locataires.

Quid de la discrimination ?

Nous lutterons contre la discrimination et l’exclusion sociale sur toutes les formes, et pour atteindre cet objectif, nous allons encourager et mieux financer les associations, afin de renforcer la cohésion sociale et le vivre ensemble.

Un dernier mot à nos lecteurs ?

Je leur demande d’être simplement convaincu, je ne suis pas un homme parfait comme chacun d’entre-nous; mais j’ai toujours été un acteur de la vie sociale et politique, avant de m’engager à demander vos suffrages, faites-moi confiance et nous irons ensemble de victoires en victoires.

Avec votre appui, je défendrai une société de valeurs humanistes, où chacun aura sa place sans discrimination aucune.

Je reste toujours à votre écoute pour tous les conseils et suggestions.

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