LA SOCIETE GENERALE DE BANQUE S’EN VA: L’EXCEPTION NATIONALE S’IMPOSE
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L'intégralité de la lettre du Pr Shanda Tonmé, Médiateur universel, adressée à Monsieur Joseph DION NGUTE, Premier Ministre de la république du Cameroun

Monsieur le Premier Ministre

La banque française, de droit français, à capitaux majoritairement français, a fait connaître officiellement et internationalement, son intention de se désengager de notre pays. Ce départ a du reste déjà été définitivement acté dans d’autres pays particulièrement africains où elle est implantée dans la suite des arrangements économiques coloniaux partiaux, inégaux et non mutuellement bénéfiques.

Le départ envisagé est sensé se faire par cession à des potentiels repreneurs. Aussi, je considère comme un devoir suprême inviolable, de privilégier les investisseurs nationaux. A ce propos je m’empresse de vous porter la voix d’une très grande majorité de nos compatriotes, qui ont très mal vécu la cession de deux autres banques françaises à des repreneurs non nationaux. Il semble d’ailleurs que cette discrimination ne se justifiaient par aucun handicap financier, économique ou même politique.

Je veux également éveiller votre attention, sur le fait que le pays dispose dorénavant de capitaines d’industries lourds, financièrement et logistiquement capables, pour acquérir n’importe quelle grosse unité industrielle et financière. Je ne veux plus revenir sur le précédent fâcheux et incompréhensible de la cession de GUINNESS.

Dans tous les cas, je ne manque pas de vous faire confiance, me référant pour ma conviction, sur les propres engagements du Chef de l’Etat. L’exception nationale n’est pas une invention de chez nous, c’est la tendance, c’est la démarche, c’est la nouvelle idéologie réelle qui gouverne l’évolution du monde et des affaires internationales. Les vieux dogmes de la libre entreprise relèvent du passé comme l’a si bien démontré, la crise financière mondiale de 2008. Les pays dits libres et de la libre entreprise qui prônent un capitalisme aveugle, mais malicieux au fond, avaient alors transgressé toutes les règles de transparence, de la libre concurrence donc du fair-play des marchés pour sauver leurs économies, n’hésitant pas à nationaliser.

A la guerre comme à la guerre, la société générale doit revenir à des investisseurs camerounais prioritairement.

Dans l’attente, permettez-moi, Excellence Monsieur le Premier Ministre, de saisir l’occasion pour vous renouveler les assurances de ma très haute et fraternelle considération./. 

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