Le Général Brice Clotaire Oligui Nguema a convolé en justes noces avec sa deuxième femme, Anouchka Avome, le 27 avril 2024. La cérémonie, tenue dans la discrétion à Akanda, une commune huppée près de Libreville, a réuni un cercle restreint de personnalités influentes.

Ce mariage, rendu possible par un assouplissement récent de la loi régissant le mariage des officiers généraux, suscite de nombreuses interrogations et alimente les discussions au Gabon.

Une loi sur mesure pour les officiers généraux

En effet, jusqu'au 22 janvier 2024, les officiers généraux gabonais, à l'instar de l'ensemble des militaires, étaient soumis à l'obligation de monogamie. Une disposition héritée du décret n° 1059/PR du 24 novembre 1976, instauré sous le régime d'Omar Bongo.

L'adoption d'un projet d'ordonnance modifiant le statut particulier des militaires a ouvert la voie à la polygamie pour cette catégorie d'officiers. Une décision qui a suscité des réactions contrastées au sein de la société gabonaise, où la polygamie, bien que légale pour les civils depuis 1972, reste un sujet sensible.

Mariage discret et implications politiques

Le mariage de Brice Oligui Nguema, s'inscrit donc dans un contexte juridique et socioculturel particulier. La discrétion qui a entouré la cérémonie alimente les spéculations et suscite des interrogations sur les motivations profondes de ce choix.

Certains observateurs y voient une stratégie politique visant à renforcer son assise et à élargir son réseau d'influence. D'autres évoquent des considérations d'ordre personnel et familial.

Quoi qu'il en soit, ce mariage ne manquera pas d'avoir un impact sur le paysage politique gabonais, où les jeux de pouvoir et les luttes d'influence sont omniprésents.

Le phénomène de cour et le clientélisme, profondément enracinés dans la culture politique du pays, pourraient être accentués par cette nouvelle donne.

L'avenir dira quelles seront les répercussions de ce mariage sur la carrière politique de Brice Oligui Nguema et sur l'évolution du Gabon.

En attendant, cet événement continue de nourrir les débats et de susciter de vifs échanges au sein de la société gabonaise.