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© Camer.be : Albin NJILO
- 26 Apr 2024 21:58:16
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La musique camerounaise se prépare à conquérir le monde grâce à l'émergence de HoloTech Records. :: CAMEROON
Burna Boy, Wizkid, Tiwa Savage, Rema, Davido, Asake, Ayra Starr, et bien d'autres ont propulsé la musique nigériane sur la scène mondiale. Leur succès retentissant les a conduits à collaborer avec les plus grandes stars de la musique planétaire, à remplir les stades et à accumuler les récompenses prestigieuses telles que les Grammys. Avec des titres comme "Calm Down" interprété par Rema en duo avec la chanteuse américaine Selena Gomez, qui cumule près d’un milliard de vues sur YouTube et a dominé le Billboard US Afrobeats Chart pendant 52 semaines consécutives, la musique nigériane a su imposer son empreinte.
Si le Nigeria et la République démocratique du Congo ont pu connaître un succès similaire, c'est en grande partie grâce à la force de leur diaspora, notamment celle du Nigeria. Cette diaspora, forte et influente à travers le monde, a ouvert des portes aux artistes de ces pays sur la scène internationale. Comme l'a souligné Titilope Adesanya, directrice des opérations de la branche Afrique du label américain Empire, ce travail de fond pour imposer le Nigeria dans l'industrie musicale mondiale a débuté il y a des décennies.
Le Cameroun a également vu émerger de grands noms de la musique contemporaine tels que Richard Bona, Guy Sangue, Sba Leko, Manu Dibango, Toto Guillaume, pour ne citer que quelques-uns. Mais il ne faudrait pas sous-estimer l'impact de la diaspora camerounaise, africaine et les opportunités offertes par le marché occidental dans cette réussite.
Mason Ewing, PDG de Mason Ewing Corporation, a choisi de lancer HoloTech Records, une nouvelle division dédiée à la musique basée à Los Angeles. Son choix s'explique notamment par le soutien de la famille Roberts, dont Eliza Roberts et son mari Eric Roberts, le grand frère de la célèbre actrice Julia Roberts. Depuis Los Angeles, celui qui n’a jamais oublié son Cameroun natal s'attèle à faire rayonner la musique camerounaise à travers le monde, en s'appuyant sur ses relations et son réseau.
Lors d'une récente entrevue avec Carl Graves, membre éminent du groupe Oingo Boingo et compositeur de musiques pour Tim Burton, Mason Ewing a partagé sa passion pour la musique de son pays de naissance et son enthousiasme à l'idée de la faire découvrir aux personnalités américaines qui fréquentent son bel appartement à Los Angeles baptisée la “Ewing House”. Il se réjouit de constater que les titres camerounais sont appréciés et font danser même les stars américaines.
Quant au choix du Cameroun comme l’une des terres d'accueil pour son projet, Ewing explique que c'est avant tout une question d'attachement personnel. Ayant grandi dans le quartier d'Akwa à Douala, il conserve un lien profond avec son pays d'origine malgré son installation aux États-Unis. Un choix qui symbolise son désir de contribuer au rayonnement de la musique camerounaise sur la scène internationale.
La connexion profonde de Mason Ewing avec le Cameroun, son pays natal, trouve ses racines dans une enfance bercée par l'amour et la chaleur familiale. Pendant six ans et demi, il a partagé des moments précieux avec sa mère Marie, son arrière-grand-mère Élise Ndoumbé, et d'autres membres de sa famille dans le quartier d'Akwa, à Douala, où il résidait rue Pau. L'affection et le soutien inconditionnels de son arrière-grand-mère ont façonné ses premières années, tandis que la musique des grands artistes camerounais a nourri son âme et son esprit. Alors que l'année 2024 marque le 35e anniversaire de son départ du Cameroun et qu'il a fêté ses 42 ans le 9 avril, Ewing est prêt plus que jamais à développer la filiale musicale de son entreprise.
Installé depuis un certain temps aux États-Unis, il explique son choix du pays de l'Oncle Sam par la nécessité de soutenir ses projets d'envergure. Malgré son attachement à ses racines américaines et sa volonté de bâtir un avenir solide pour sa famille dans ce pays, il reste profondément lié à l'Afrique, son continent de cœur. C'est ainsi que HoloTech Records, son label musical basé à Los Angeles, envisage de s'étendre au Cameroun et dans d'autres pays africains, dans le but de promouvoir des artistes du monde entier, qu'ils soient africains, hispaniques, européens ou asiatiques.
Handicapé visuel depuis l'âge de 14 ans, l’américano-camerounais a conquis le monde de la mode il y a des années avec le premier défilé qu’il a organisé dans lequel il présentait ses créations, suscitant l'admiration du public pour son talent malgré son handicap. Bien que les médias internationaux aient relayé cet exploit avec éloge, le Cameroun n'a pas toujours reconnu ses réalisations, malgré ses efforts pour s'y faire accepter.
Engagé envers sa patrie et sa vision panafricaniste, Ewing voit en HoloTech Records l'opportunité d'offrir une plateforme aux jeunes talents camerounais et africains, désireux de briller sur la scène internationale aux côtés des plus grandes stars mondiales de la musique. pour se faire, il s’est entouré d’une équipe d'experts à l’image de la danseuse et chorégraphe Kim Amghar, du compositeur Dany Bony Brown, du parolier et comédien Baba Wild, de l’organisateur d’évènements Arthur Buigues, du media buyer et community manager Pierre Chasles ou encore de l’avocat californien Alan Canterbury
“Pour l’instant, nous débutons avec une bonne équipe de 6. Nous préférons privilégier la qualité à la quantité » explique le PDG de HoloTech Records.
En coulisse, le label de musique prépare la sortie de sa première création, une comptine intitulée "Souvenirs de Guerre". Écrite par le PDG lui-même, celle-ci explorera les thèmes de l'amitié et de la tragédie à travers le récit de deux soldats confrontés aux horreurs de la guerre. Un titre qu’il a imaginé en dédicace pour son bon ami Louis Lopez. Sans compter le développement de “Tazza”, un projet ambitieux visant à former un groupe de filles composé de 3 à 4 chanteuses-danseuses. L'objectif affiché est clair : produire une musique commerciale de haute qualité, incarné par des reines de beauté ayant un don dans la voix.
Le promoteur affirme laisser la porte ouverte à l’entrée d’une camerounaise dans ce futur groupe américain. En parallèle, une nouvelle danse, la "Doopitshoo", conçue par la chorégraphe Kim Amghar, promet de séduire les foules lorsqu’elle sera reprise par les membres de Tazza. Une danse qui s'inscrit dans la volonté d'innovation et de dynamisme qui caractérise l'approche artistique d'Holotech Records. Avec cette nouvelle filiale, la holding Mason Ewing Corp confirme sa volonté de diversifier son offre et d'explorer de nouveaux horizons créatifs.
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