L’URGENCE D’UN APAISEMENT  DE LA SOCIETE CAMEROUNAISE ET SURTOUT D’UNE RECTITUDE ABSOLUE DANS LES ENQUETES DES UNITES DE POLICE ET DE GENDARMERIE

 

Personne ne viendra refaire notre pays à notre place, et personne d’étranger à notre pays ne sera accusé pour répondre des destructions, des fautes, des tortures ainsi que de toutes les mauvaises choses qui auront freiné, Sali et détruit la crédibilité du Cameroun. Personne sinon les Ivoiriens eux-mêmes, n’construit leurs stades et réalisé une CAN presque sans scandales. A l’inverse, c’est nous-mêmes, nous autres quelques temps avant, qui avions montré l’inverse au monde entier. Les grands procès, annoncés ou retardés, seront des moments de notre histoire commune et non de certaines personnes seulement. Il en sera ainsi pour les entreprises publiques pillées, pour des sommes colossales envoyées dans l’enfer des gabegies. Rien de tout cela n’est innocent ni extraordinaire, et tout est connu.

 

Mais alors, chers compatriote, de la responsabilité de l’état des lieux, on ne devrait pas en faire un sac de haines ni un hymne de divisions et d’appel à la vengeance et au meurtre. Toux ceux qui font mal volontairement ou involontairement devraient pouvoir changer de ton et de méthode, et tous ceux qui se présentent en juges et procureurs radicaux, devraient comprendre que même la chicotte n’a jamais arrêté les cancres ni décourager l’école buissonnière. Le dialogue est et restera la solution.

 

Nous avons un urgent besoin d’apaisement, de discernement et de nouvelles sagesses. C’est sans doute tard pour certains, ceux qui affirment au quotidien que « Le pays est fini », mais je dois rappeler ici, que l’histoire de l’humanité ne s’arrête pas avec un mort, ni avec un accident, ni avec une bêtise, ni avec une haine.

 

Et voici venu le temps, d’en appeler à nos compatriotes qui portent les armes, et pour qui j’ai un immense respect, tant ils donnent et se donnent pour la patrie. Mais seulement, je dois aussi leur dire, que la conduite des enquêtes dans la quasi-totalité de nos unités de police et de gendarmerie, est devenue une véritable foire de commerce des primes où l’essentiel n’est plus de procéder aux arbitrages pour éclairer la lanterne de la justice, mais plutôt d’extorquer le maximum aux plaignants et aux mis en cause. C’est très choquant de faire un tel constat, sans même évoquer des gardes à vue intempestives qui en résultent dans certains cas, à l’insu du procureur de la république.

 

Nous avons vraiment besoin d’apaisement et de sursaut de rectitude. Que ceux qui usent et abusent des passe-droits de toutes natures et des réseaux d’influences sales pour prévaloir et obtenir des avantages et privilèges, changent au plus vite, parce que demain, et il y a toujours un demain, leur dictera la vérité. Quoi qu’il en soit, nous resterons partisans de l’apaisement, au nom d’une médiation de sagesse qui rassemble et non qui approfondi nos plaies et encourage les fractures./. 

 

SHANDA TONME

Président de la Commission

Médiateur universel