Il y avait quoi avant? Disparitions économiques, hécatombes et privatisations: le bilan dévastateur
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Le petit Wadjax autodidacte de Nassarao alias Man’Awoussa qui s’habillait en boubous faits-main, brodés à Garoua, c’est lui qui a TOUT construit au Pays. C’est le bâtisseur !

Il pensait sincèrement qu’avec l’équipe des superdiplômés parisiens actuellement au pouvoir, le Kmer allait se développer pour atteindre le niveau de Dubai ou du South Korea qui étaient au même niveau à la même époque… Nous y voilà aujourd’hui ! Élan-élan ! Kontinan de tonneaux vides : du poto-poto et du tòpò-tòpo !

Naaaa ! Vous mentez ! Nos langues vont sauf que se délier. Walaï ! On nous a longtemps fermé la bouche en nous rabâchant que « Hoo! Le petit Wadjo a massacré » les Kmers dans la guerre des Français contre les nationalistes upécistes ! Hoo ! L’axe Nord-Sud… Hoo ceci ! Hoo cela ! C’était la principale stratégie de communication négationniste du système Biya pour nous mystifier sur un passé pourtant inspirant. Le R voulait réécrire l’histoire pour nous blouser.

Aujourd’hui, on en a la preuve. C’était le Fey. Non seulement Massa Popol était l’architecte principal du juridisme de l’État unitaire hypercentralisé françafricain de Yaoundé — c’était lui le SGPR et DCC en 1970 —, mais on n’a jamais vu ceux qui nous interdisaient de parler du Camarade Babatoura critiquer la présence triomphale sur nos places publiques du Général De Gaulle, auteur du génocide Bamiléké — lisez à cet effet l’ouvrage de Delthombe, Domergue et Tatsitsa. On n’a jamais vu le même entrain pour réhabiliter la mémoire de nos martyrs et les inscrire dans notre éducation comme telle. On n’a jamais vu la même indignation lorsque des dizaines de villages ont été rasés dans le Southern Cameroons par Massa Popol… Donc. Arrêtez l’escroquerie. On va sauf que parler !

REVENONS À NOS MOUTONS :
Se poursuit ici notre liste des disparitions économiques ayant engendré des hécatombes, des morts, des drames familiaux du fait de droits sociaux impayés, du chômage spectaculaire subséquent — puis l’ensevelissement causé ensuite par la double baisse des salaires dans la fonction publique par Massa Popol. Puis l’extraordinaire gaspillage des ressources humaines ayant déclenché l’exode des Camerounais vers l’étranger. 

AVANT, les Camerounais n’aimaient pas aller vivre à l’étranger —, la dépravation des mœurs et la création de phénomènes comme la Feymania, le tout résultant de la pauvreté. Et, finalement, l’impact historique de la décapitation économique : le gonflement sans précédent de la DETTE consolidée de l’État camerounais dans les livres de la Centrale des risques de la BEAC, consécutif aux fermetures des entreprises dites « parapubliques » diligentées par l’incompétence notoire :

La liste.

CEPMAE (Centre d’édition et de production du manuel de l’enseignement et de la recherche… Oui Oui ! On produisait sur place beaucoup de nos manuels scolaires ! Du coup, ils ne coûtaient pas cher. DISPARU ! Au profit d’un CEPER dépouillé. Comme prévu, le groupe français LAGARDÈRE-Mamadou & Bineta (Hachette, Hatier, EDICEF…) remporte la mise. Il conserve l’exclusivité de toute la m**** déconnectée de nos réalités qu’on enseigne à nos gamins. Au prix de Mbeng. Seuls 10% des nôtres sont capables d’acheter un livre. Nos nyama-nyama sont des citoyens français des colonies !)

CEPER (Centre d’édition et de production pour l’enseignement et la recherche. En FAILLITE. Moribond. Subventions étatiques dans zéro. Tu as vu le siège à Elig-Essono ? Vas-y regarder. C’est là-bas que l’ancien proviseur du plus grand lycée de la capitale, le Lycée Général Leclerc (tiens tiens !) Charles Etoundi se bat. Dans la poubelle !)

CAMEROON SHIPPING LINES (AVANT : 6 navires en propriété. Des noms : Cam Ayous, Cam Azobé, Cam Bubinga, Cam Doussié, Cam Illomba, Cam Iroko… Ce sont les grands bateaux camerounais que tu voulais voir ? Maaaama ! AUJOURD’HUI? Zéro. ZÉRO pointé ! Où est même le pb de Massa Popol là-dedans? Il gère ça?)

SODECOTON (Coton. C’était l’une des entreprises promues à la PRIVATISATION. La Privatisation c’est le truc du lexique FMI qui veut dire que ça marchait très bien AVANT et qu’il fallait seulement remettre ça au proprio de l’argent… Massa Popol-le-blanc a donné le droit de Veto (30% de parts) à nos bons frangins français de GEOCOTON devenue DAGRIS. Quand ça marche, on remet à la France, propriétaire de l’argent !)

CENEEMA (Étude et adaptation des machines agricoles aux conditions de notre agriculture. Un seul DG pendant 45 ans. Imaginez le reste ! Vroup ! Toutes les filiales mortes… Plusieurs centaines d’hectares de terres CENEEMA offerts gratos au Chinois par les Ponctionnaires de Yaoundé. L’État unitaire centralisé à Yaoundé n’a jamais servi qu’à cela ! Tout vendre discrètement ! — on essaie ces temps-ci de récupérer auxdits Chinois 440ha CENEEMA offerts par Massa Paul & Co., au gré d’une subvention pour tenter une sortie de la longue FAILLITE-AGONIE.)

CAC (Crédit Agricole du Cameroun. FAILLITE… Élan-élan !)

Banque BIAO Méridien Cameroun (BMBC en FAILLITE. BIAO Méridien International avait concédé une partie des actifs au Groupe Fotso qui a créé la CBC — quiconque en sait davantage m’en dira. Et pan ! Un « très brillant » ministre FMIste nommé Lazare Essimi Menye alias Emma Essimi Menye a coulé les bêtises dans une histoire de soi-disant normes prudentielles COBAC – COBAC i.e. le même proprio de l’argent qui parle ! Les Ponctionnaires en ont profité pour mettre à sac ! Vite fait !)

Re-CAMEROON AIRLINES… C’est la seule entreprise en FAILLITE et sur la liste des LIQUIDATIONS du FMI que Massa Paul a craint de liquider. Il a préféré laisser survivre la compagnie à coups de subventions avec l’appui du groupe Fotso. Il aurait dit au père Fotso Victor : « Si l’entreprise là, disparaît, les Kmers vont me tchuer ici deyor ! Si tu es mon ami, aide-moi seulement, abeg… » Face visible du deal : YMF. Le « Fohato » est allé dire plus tard à son ami qui le fuyait déjà : « Donc tu m’as donné cette pourriture pour tuer mon fils ? » Les hommes d’affaires Bami ont retenu la leçon : le jour où Popol te propose un business politique du genre « aide-moi ! », fuis sans demander ton reste…

SCB (Société camerounaise de Banque. Alpha Bank. FAILLITE++ organisée depuis le Palais d’Etoudi. C’est l’ex-DG en exil au Canada Robert Messi Messi qui a trahi. Actifs concédés au français Crédit Lyonnais. Qui vend au français Crédit Agricole. Qui vend aux petits copains marocains d’Attijariwafa Bank détenue par Al Mada, holding du souverain chérifien, Mohammed V. Avec un nouvel appui du très très « brillant » FMIste de Mfomakap L. Essimi Menye alias E. Essimi Menye… Tous sont Bamiléké bien sûr !)

AMACAM (Assurances Mutuelles Agricoles du Cameroun. C’était l’assurance officielle du Pays. Elle assurait y compris les gosses du primaire. Elle a bâti l’un des premiers plus grands immeubles de Douala. 12 étages. C’était AVANT. Aujourd’hui, l’immeuble est devenu une poubelle géante. FAILLITE+++. Liquidée)

SOCAR (Réassurance. Tu le savais ? La réassurance c’est l’assureur des assureurs… Tu as compris ? Tu connais l’immeuble SOCAR à Akwa ? Yowaaa ! Qui assurait nos assureurs depuis? Nsili ! Tu as donc compris le système Biya. FAILLITE++++. Liquidée)

CNR (Compagnie Nationale de réassurance. FAILLITE, liquidée)
SEMRY (à Yagoua et Maga) & UNVDA (Upper Nun Valley Development Authority) à Ndop… La SEMRY avait atteint plus 110 000 tonnes de paddy. C’était AVANT. Aujourd’hui, à coups de subventions, de trucages de chiffres, elle atteint à peine… heu… c’est-à-dire… de riz non décortiqué (ne lapez pas !) destinées au seul Nigéria voisin. On vit grâce au riz de Ndop en région anglophone. 84 000 tonnes/an au total pour le pays. On survit de riz importé chèrement. Tu connais les « stocks flottants » ? 652 565 tonnes importés en 2022 seulement; 162 milliards de francs CFA…
IMPRIMERIE NATIONALE. C’était la plus grande imprimerie du pays. La plus moderne. Un des legs allemands. A son actif : l’exclusivité de l’impression du Journal Officiel de la République du Cameroun (JORC). Mais ça c’était AVANT. En FAILLITE. Je dis hein ! Où est passé le Journal Officiel? Popol est fort ! Tu as vu à quoi ressemble l’Imprimerie aujourd’hui? Immeuble délabré. Njunju Kalaba. Sale. Moche jusqu’à. Toujours chaud gars !

LONACAM (Loterie Nationale du Cameroun. Eh oui ! Saviez-vous que la loterie nationale est normalement du domaine privé de l’État ? C’est de l’argent frais, cash, njo’oh, facile pour le Trésor ? Mais c’était AVANT. Disparu. Même ça. Ça a sauf que dépassé Massa Paul ! FAILLITE+++. Demandez à Atangana Mebara et à Man Ngoan Ewondo — ane ma mièn ! — Seidou Mbombo Njoya ! L’un d’entre eux avait déjà été à Ngatta pour ça. Devinez qui. On a tchop les bêtises !)

ÉQUATORIAL ÉLECTRONIQUE (EE) (Yes, Papa! On produisait déjà des transistors (poste radio) au Kmer. Tu peux croire ça ? Camarade Babatoura, Top ici ! Mais c’était AVANT. FAILLITE+++ Merci Popol !)

FODIC (Fonds de Développement de l’Industrie Cinématographique. Qui se souvient des longs-métrages camerounais : « Muna Moto », « Le Prix de la liberté », « Histoires drôles, drôles de gens » de Pa’a Dikongue Pipa, avec ma sœur du village Marie-Thérèse Badjel, Marthe Momha, etc. ?? Qui? C’était AVANT ! FAILLITE+++. Enterré. Oublié ! Merci Popol !)

SOCADRA (Société Camerounaise du Droit d’Auteur. FAILLITE+++. Devenue tour à tour SOCINADA, SOCILADRA, etc. etc. etc. Toussa-toussa a accouché le foirage légendaire des artistes-musiciens viens-on-reste du RenouVOL !)

SCS (Société Camerounaise des Sacheries. On fabriquait sacs et sachets au pays. Mais c’était AVANT. Massa Paul avait même trompé mon grand-frère personnel Célestin Bedzigui en lui donnant les restes du cadavre à Douala après qu’il ait gentiment trahi l’opposition. Le gars de l’ESSEC de Paris n’était pas encore chef à Monatélé… Sa Majesté le roi Eton a compris sur le tard. FAILLITE. Liquidation.)

ONAPHARM (Office National Pharmaceutique. Voilà ! L’État était le grossiste officiel du médicament générique. C’était le fournisseur des pharmacies et hôpitaux publics, pour contrôler les prix au détail. Un truc révolutionnaire ! Mais c’était AVANT ! Patatras ! FAILLITE+++, liquidation. Élan-élan ! Merci M’sié Popol !)

UCCAO (Coopératives agricoles de l’Ouest. Le Cameroun avait déjà atteint la pointe de 95 000 tonnes de café/an dans les années 80. Yessir ! Le label Cameroun était renommé mondialement. Mais c’était AVANT ! Aujourd’hui on produit seulement… 10 000 tonnes/an. Les autres qui étaient au même niveau ont quadruplé leur production de l’époque. On produit du MAUVAIS café depuis la disparition de la superstructure. MAUVAISE qualité ! Reconnue mondialement. Vous avez bien lu noor ?)

ONCC (Cacao et café. On a créé ce machin-truc sur le cadavre de la surliquide ONCPB qui faisait de la stabilisation des prix du cacao-café. J’explique. L’État était l’acheteur principal de cacao-café local. Il le commercialisait à l’international. C’est avec ça — et le pétrole — que tout a été construit. Mais c’était AVANT - la Côte d’Ivoire de Nanan Houphouët-Boigny a refusé de dissoudre sa Caisse de stabilisation et péréquation CAISTAB. Point. L’intelligence d’AVANT. Comparez aujourd’hui. Popol accepte tout qui ne nuise à son pouvoir.
Avec l’ONCPB-Babatoura, le Cameroun était 2ème producteur africain de Cacao derrière la Côte d’Ivoire. 4ème de café. C’était AVANT disais-je. Aujourd’hui, avec l’ONCC, les Ponctionnaires voyagent partout en veste-cravate. Aux frais des exportateurs. Pour parler le gros français. Et ramener des selfies. Pour rien. On fait à peine les 1/5 de la CI)

SODENKAM (Société de Développement du Nkam. FAILLITE, liquidée)

BATA SA (Le Cameroun fabriquait déjà de belles chaussures pas chères dans ses usines à Moliwe-Limbe. Saviez-vous d’où viennent les « Dschang Shoes » (Tchantchous) ? Voaaalà. FAILLITE+++. Liquidée. Allez demander à mon ami Alain Meilo, dernier DG de Bata. Vous allez entendre de vertes et des pas mures sur l’ardeur anti-économique des Ponctionnaires de la Popolie !)

SNH (Hydrocarbures… Massa Paul a refusé SEC la PRIVATISATION du pétrole et la transparence exigés par les « experts » du FMI-Banque Mondiale. La SNH c’est son argent privé. C’est pour la SNH qu’on cale à Etoudi à vie. On achète les opposants avec. On paie les factures à Genève avec. Mami Chan fait ses courses avec. On paie la Rose-Croix AMORC et les magiciens indiens avec l’argent du pétrole. Après le retrait de la française Total ex-Elf, on a remis le destin pétrolier entre les mains d’un Bamiléké : l’entreprise française basée à Londres, PERENCO de François Perrodo. Je vous dirai plus tard de quel village il vient à l’Ouest…


PETIT LEXIQUE RAPIDE DU FMI:

Sociétés à PRIVATISER i.e. à remettre à la France, propriétaire du « porte-monnaie » (dixit PKF) qui décidera quoi en faire ;

Sociétés à LIQUIDER i.e. à jeter à la poubelle ou à cadeauter au Cameroun qui va se débrouiller avec sa Société de Recouvrement des Créances (SRC)…

La suite.

ONPC (C’était l’investisseur portuaire officiel AVANT l’arrivée du Feyman français Bolloré. Tu te souviens de Simon Ngan Yonn ? C’était le patron. Un Monsieur formidouble ! Un big charmant ! On a causé des heures ! Éééé ! Wèeè ! Notre parrain lui et moi ? Le grand « Z » — Réné Zé Nguélé ! ONPC ? FAILLI. DÉCAPITÉ, ÉCLATÉ… « L’investisseur » unique imposé : Bolloré. Il avait comme d’hab perdu à la vraie concurrence devant le Danois Maersk. Imposé politiquement par Massa Paul-le-blanc. L’État-Biya-foiré devait reprendre tout ce qui ne rapporte rien : Ports de Kribi - à l’époque, élan-élan ! - , Limbe, Garoua…) Tout ça, tout ça. Puis est venue la récente NGOHNGOHisation portuaire pour « sauver le PAD-Bolloré » !)

CAMTAINER (C’était le spécialiste étatique du transport et du transit… FAILLITE. Grève ! Eboulgandjanga & Co !)

AMBASSADES. Au compte de l’État du Cameroun, le Camarade Babatoura avait acquis un IMPRESSIONNANT parc immobilier haut de gamme à travers la planète. En 20 ans seulement ! Walaï ! Impressionnant ce petit Wadjax ! Il abritait nos missions diplomatiques. Une richesse rare qui augmentait en valeur avec le temps ! Mais ça c’était AVANT ! Les gens-ci auraient VENDU, VOLÉ, VOLÉ, VOLÉ, dissimulé… Mais c’est sauf que la rumeur. Il semble qu’il y aurait encore un reste qq part. Qui vivre verra.

INSTRUCTION CIVIQUE. « J’aime mon pays, le Cameroun. Manuel d’instruction civique et d’éducation nationale ». Auteur : Henri Bala Mbarga, inspecteur national de pédagogie. Qui se souvient du Man Mvog-Dzou ya’Akwono, frère du redouté nationaliste-ministre des Affaires étrangères, Benoit Bala Ondoua — à qui nous devons notamment la coopération historique avec le Mali de Modibo Keita et le Nigéria ? Enfin bref.

« J’aime mon Pays le Cameroun »… Tout pays normal commence par inculquer à ses enfants l’amour du pays. L’amour des Compatriotes — rien à voir avec l’amour du Fameux pour son créateur, l’amour des strapontins; rien à voir avec l’amour de l’État-Moulinex que professent nos politologues de plateaux de télé diplômés de Mbeng… Et il y a, tout juste, la connaissance du pays. Notre manière de nous raconter. Quoi de plus normal ? Tous les pays du Monde forment ainsi leur Jeunesse. Pour qu’il n’y ait pas la haine de soi. La haine de ce qu’on est. Etc. Ça c’était

AVANT. Massa Paul a dégagé tout ça en brousse ! Kpoum !
Résultat des courses : nos enfants vénèrent les Amougou Belinga, pratiquent le tribalisme, applaudissent les Feymans, adorent la Champion’s league, le bling-bling, la magie, les raccourcis, etc. Et on leur demande à la télé de détester leurs Compatriotes… 

Ceux qui sont allés au Canada vont découvrir comment on inculque méthodiquement en l’enfant l’humanité et l’amour du prochain… Mais ce sera l’humanité selon le Canada.

PLANS QUINQUENNAUX
AVANT, c’étaient les plans quinquennaux qu’on appliquait. Le Master Plan multidisciplinaire. On savait où on allait.

Premier plan 1961-1966 : le plan agricole ;
Deuxième plan 1966-1971 : « créer un climat favorable au développement »
Troisième plan 1971-1976 : « plan de la production et de la productivité »
Quatrième plan 1976-1981 : « transformation des techniques de production et de la promotion des industries des biens intermédiaires »

En 20 ans, ces plans — inspirés, dit-on, du socialisme soviétique — nous ont tout apportés. Toute l’infrastructure étatique. Le palais d’Étoudi. Les médias (SOPECAM-Cameroon Tribune, le réseau national de Radiodiffusion, future CRTV)… 4 centres universitaires (Douala, Buea, Ngaoundéré, Dschang). Toutes les grandes écoles : IRIC, CUSS, EMIAC, ENSTP, INSEA, ESSEC, Polytech…

20 ans seulement du petit Wadjo discret et effacé.

Laissez-moi vous raconter l’histoire. La fac était gratos. Les activités sportives et culturelles étaient de haute facture. Cars et bus universitaires étaient gratis. La bibliothèque universitaire était fournie. Notre bourse commençait à 30 000 francs/mois en première année. Au restau, l’immense assiette coûtait seulement 85 francs Cfa… C’était AVANT. 
Un jour, l’infatigable Massa Popol envoya son équipe de sorciers à la tête de laquelle se trouvait un certain Titus Edzoa. Mission du commando rosicrucien : supprimer la bourse, atomiser, punir et rendre l’université payante. S’ensuivirent des manifs. Des étudiants écrasés en plein campus par le Moulinex. Des noms. Ndam Souleymanou. Kamga Djengoué Collins…

Le gars de Droit privé que je fus a alors décidé de devenir journaliste.
Je suis reparti quelques années plus tard dans mon ancienne Université. J’ai pleuré en voyant le spectacle de la pauvreté estudiantine. Cet endroit où il était si difficile de draguer la moindre étudiante — simplement parce que les filles avaient les mêmes revenus (la bourse) que les garçons — était devenu un immense havre de la prostitution étudiante. De la prostitution bon marché. C’est un euphémisme. J’en ai eu tellement mal au cœur et me suis dit : il faut absolument que j’évite ce destin à ma fille. 

Je le dis donc sans fioriture et en connaissance de cause : le petit Wadjo de Nassarao était TROP ÉLÉGANT et TROP FIER pour accepter une telle descente aux enfers dans ce pays qu’il a patiemment dessiné. C’est à toutes les interventions de ce type que servait l’argent du pétrole, la « caisse noire ».

En 40 ans, l’okreu a donc détruit tout ce qu’il pouvait. Avec toutes ces larges bouches remplies de bavardages.

En tout cas. Les plans quinquennaux furent un projet de société costaud. Tout était prévu. 20 ans seulement. Pour construire, on planifie. Pour ne rien construire, on parle, on parle, on raconte n’importe quoi ! Puis on va tout dépenser à Baden-Baden et à Genève. Qui ne planifie pas est un idiot ! On navigue à vue ! Le projet de société du Vié Popol se résume à ceci : 1. Décrets, décrets, décrets, remaniements, rumeurs de remaniements, emprisonnements… 2. Et Hoo ! « Les gens du FMI-Banque Mondiale sont très contents de notre travail ! » 3. « Grâce à la bonté du chef de l’État qui n’était pas obligé… » 4. Enfin « Hoo ! Les Bamiléké ! 5. Rien. Vide. Inertie. Vacuum… I say eh! Retournez donc à l’hôtel InterContinental chez vous noor lopaire ? C’est comment?

AVANT, 1. Quand le grand Camarade Babatoura lançait le chantier de construction d’un Lycée ou d’une Université, toi-même tu confirmais le Code ! Tu disais: YES ! L’autre-ci c’est seulement pour les simples élèves comme nous ? Aujourd’hui, dès qu’on crée, c’est un décret. Dans le vide. La broussaille. Pas de plan. Des thuriféraires. Des accusations. Marchés techniquement mal exécutés ou fictifs. Bakchichs. Tchoukage généralisé ! Quelques mois après, les bâtiments sont tordus.

RUC (AVANT on disait République UNIE du Cameroun. La glorieuse histoire de la Réunification menée à l’ONU. C’était AVANT. En 1984, Massa Paul signe rapidement son décret effaçant le vocable UNIE. L’une de ses toute premières actions. Il ramène le pays à son nom colonial français. L’acte semble anodin. Lui seul sait ce qu’il fait… Vous n’en savez rien. LE MÊME JOUR, riposte. L’ancien Bâtonnier Fongum Gorji Dinka crée le mot Ambazonie. Vous avez très bien lu ! LE MÊME JOUR. Il considère que Popol vient de signer la SÉPARATION en oblitérant unilatéralement la partie (anglophone) qui s’était rattachée en 1961. On avait déjà mal digéré l’effacement arbitraire de la République Fédérale en 1972. Le très séparatiste SCNC est né illico presto. Point de départ de la dispendieuse guerre de Massa Popol contre les Anglos. Elle ne fait que commencer. Tapez ici.

PETITS RAPPELS HISTORIQUES: 
-1. Le savais-tu ? La France, son CAMEROUN et ses ex-colonies ont tous voté contre la Réunification du… Cameroun — à l’ONU en 1961. Tu as bien lu ? Tu es surpris n’est-ce pas? Voilà ! Tu vois pourquoi les intellectuels anglos ne décolèrent pas d’être accusés de DIVISER le Pays ? J’avais douté comme toi et ai directement contacté l’ONU myself. Lisez mon livre sur l’Ambazonie disponible à Amazon.

-2. Massa Paul EN PERSONNE a piloté l’ANNEXION des Anglos à la Françafrique en mai 1972 — je pense que ce deal avec Paris/Elf lui a permis d’obtenir le jackpot de la succession à la tête de l’État…
>PETIT INDICE t’expliquant pourquoi. Tôt dans la même année 1972, la française Elf découvre son plus important gisement de pétrole au pays. Dans le Rio Del Rey. C’est la région anglophone. Il fallait se dépêcher de changer la forme de l’État pour mettre le grappin sur la nappe? Pas question pour la France de s’obliger à partager la manne? À votre avis ?

AVANT - 2. Les responsables administratifs répondaient directement des crises, problèmes fonciers et autres catastrophes survenues en zones non constructibles. Une affaire de spécialistes, de compétence, de responsabilité, de justice… La base : régime foncier et domanial, cadastre, urbanisme, collectivités territoriales et tutti quanti. Aujourd’hui, il y a problème à la mauvaise prévision urbaine ? « Hooo ! Les Bamiléké ! » Quelle est la responsabilité des administrations de ce pays ? « Aka! Laissez-nous ça ! » Ça c’était AVANT !
Tous les problèmes = « Les Bamiléké ! » Et tout est réglé !

AVANT, 3. On ne s’intéressait pas tant à la tribu du voisin. On fait quoi avec ? On savait seulement qu’il était Camerounais ou étranger. Un bon voisin ou un mauvais voisin. C’est tout. Aujourd’hui, on veut savoir s’il est Bamiléké ou pas. « Les Bamiléké sont dangereux ! On est en sécurité entre nous sans les Bamiléké ». Du tribalisme décomplexé. Le Bon Bamiléké est l’idiot qui corrobore la logique anti-Bami ambiante. Grâce à Massa Paul, on le sait déjà : il faut absolument les détester. Sinon, « On ne te comprends même plus! Tu es peut-être vendu aux Bamiléké ! Fais attention ! » Au temps du petit Wadjo, c’étaient pourtant des gens aussi ordinaires que nous tous… De la bouche de mon Père, je n’avais jamais entendu prononcer le mot Bamiléké. Tout une vie. C’étaient les gens d’AVANT. L’éducation d’AVANT. On ne se recrée pas.

AVANT, UN JEUNE A EXERÇÉ le pouvoir et a quitté avant l’âge de 60 ans. C’est ce que, pensait-on bêtement, on enseigne à nos Parisiens. Le sens de la chose publique. Le petit Wadjax de Nassarao en a pourtant donné un exemple. Il savait qu’il fallait s’en aller à un moment donné et ne pas transformer le Palais de l’État en sa propre maison de retraite. On vient ensuite nous mentir que Mamie Chan est celle qui l’empêche de partir? Parce qu’on nous prend pour des cons? 

Je résume. Le petit Wadjax en boubous hand-made faits à Garoua, Maroua et à la Brique est arrivé au pouvoir à l’âge de 36 ans — Yes! Il a quitté le pouvoir à l’âge de… 58 ans après avoir construit tout ça. 22 ans de travail.
>Tu veux savoir le bilan du chaud gars mbenguiste, superdiplômé de la Sorbonne-Paris, de Science-Po-Paris, de l’Institut des Hautes études d’Outre-mer, du lycée Louis-le-Grand de Paris, alias « le blanc » de Mvomeka’a, qui s’habille chez Yves Saint-Laurent et autres aux Champs-Élysées, lui qui est « démocratiquement auto-élu » depuis 42 ans sans envisager aucune retraite? Tu veux vraiment savoir? Viens alors prendre dans ma bouche pour aller donner au Moulinex ! On a pourtant vu pendant son règne un impressionnant défilé des plus grands diplômés de France ! Voilà le résultat de la diplomite ! Eboulngandjanga !

Une vraie leçon pour l’histoire. On est ensemble.»

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