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© Camer.be : L'écrivain Calvin DJOUARI
- 20 Jan 2024 06:44:28
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FRANCE :: ON A LAISSE LA GESTION DU FOOTBALL CAMEROUNAIS DANS LA RUE
Prenons l’exemple de Roger Milla à son époque, il jouait pour l’amour du Cameroun, tandis qu’Eto’o joue pour sa propre gloire. Depuis qu’Eto’o a assumé un rôle majeur au sein de l’équipe nationale à partir de 2010, l’équipe n’a plus brillé que pour la promotion de son propre nom. Sous son leadership, l’équipe nationale s’est divisée en clans, et il a fait tout en son pouvoir pour évincer certaines stars de l’équipe. Il a également cherché à obtenir le brassard de capitaine pour signer pour mieux régner. Son étoile devrait briller pour l’équipe, pas pour lui-même. Mais à partir de son capitanat il a compris qu’il pouvait loin et il a commencé à détruire le système pour prendre le contrôle. En 2017, lorsqu’il a été écarté de l’équipe nationale, nous avons remporté la coupe. Son retour n’a pas apporté de succès.
C’est dommage parce qu’il fait pire que ceux que nous n’aimions pas à la Fecafoot et pourtant on comptait sur lui pour des reformes. Le problème ne réside pas uniquement chez Rigobert Song, qui est là pour accompagner la décadence. Deux légendes du football camerounais sont en train de saboter tout ce qu’ils ont construit, et c’est cette image qui restera. On ne peut pas diriger une équipe nationale avec arrogance, et on ne devrait pas prendre en charge une institution telle que la FECAFOOT avec la force. Il n’y a que des discours pompeux sur la transformation de notre football qui sont d’ailleurs vides de sens. Les connaisseurs savaient que cela finirait mal, mais nous continuons à laisser faire. Nous sommes humiliés dans le monde entier à cause de l’ego d’une seule personne.
C’est vraiment dommage, car si le ministre Bitoung Pkatt était aux commandes, les choses seraient différentes, car il ne cède pas à la diplomatie avec les stars. Les ambitions d’Eto’o fils vont finir par entraîner la FECAFOOT dans sa chute irréversibles, car il est illusoire de penser qu’en raison de sa carrière de star, il peut diriger efficacement les hommes. Il devrait s’en tenir à son statut de célébrité, car toutes les portes lui sont ouvertes, mais il devrait se retirer du monde du football. Quand les gens critiquent, ce n’est pas de la jalousie, il ne nourrit personne. Rigobert Song – Je me souviens avoir dit autrefois que sa nomination était une farce, et aujourd’hui, cela se confirme. Le niveau de culture de Song ne lui permet pas de comprendre la science du jeu de football, car ce sport a un fondement mathématiques et physiques.
Le football comporte toutes sortes de figures géométriques, et en physique, il implique des concepts tels que la vitesse-temps, la trajectoire, la cinématique, etc., que Song n’a pas développés. De plus, il n’arrive même pas à transmettre ce qu’il sait aux joueurs. Les Lions actuels sont talentueux, mais il ne sait pas les utiliser efficacement. Si on rappelle des entraîneurs compétents comme Pierre Lechantre ou Claude Le Roy, la différence serait flagrante. Song n’a pas démontré sa compétence à ce poste, et partout où il est passé, c’était un échec. Je prédisais autrefois que ses échecs avec l’équipe espoir devraient nous alerter. Il est clairement limité dans sa compréhension du jeu. Notre vaillante équipe nationale est malmenée dans des compétitions internationales comme si elle était une petite nation.
Même la Guinée nous aurait probablement battus si leur capitaine n’avait pas été sanctionné. Cela montre que nous n’avons pas progressé. Si le gouvernement ne prend pas des mesures, la mauvaise odeur qui sent à la FECAFOOT va se propager dans son hémicycle. Il est important de rappeler que l’on ne naît pas entraîneur, on le devient en développant des compétences physiques, morales et techniques spécifiques. Posséder une seule de ces qualités, même de manière remarquable, ne suffit pas pour réussir dans ce métier. L’entraîneur n’est pas le fruit du hasard, mais le résultat d’un long parcours de formation.
Rigobert a pris cette équipe lui-même déjà fatigué, il n’a rien fait pour créer une équipe nationale cohésive, car actuellement, cette cohésion fait défaut. C’est pourquoi je considère depuis longtemps que l’arrivée d’Eto’o et la nomination de Rigobert étaient une plaisanterie. Le football est un enjeu culturel et identitaire, il ne faut jamais perdre devant le Sénégal, c’est un pays plein d’orgueil, mais ils gèrent cela avec calme. Même en tant qu’ancien défenseur, Song ne parvient pas à construire une défense solide. Il est évident que son mentor est le véritable entraîneur. On voyait clairement qu’un entraîneur en cache un autre, bientôt c’est lui seul qui va payer. Cette nomination révélait comment fonctionne en réalité le Cameroun. Le caractère intime de comment le Cameroun fonctionne. On peut opérer une chance et obtenir des résultats favorables, mais pas deux fois.
Le football n’admet pas la chance deux fois. L’émotion qui envahit ceux qui adulent nos stars du passé commence à prendre forme. Chacun à présent voit venir le coup de grâce. On court vers un deuxième coup de grâce, sauf miracle. Le bluff n’a pas sa place dans le football, surtout pas de cette manière, en changeant d’entraîneur sous le coup de l’émotion et en laissant de côté des joueurs qui ont contribué à la construction de l’équipe, souvent de manière injuste. Nous disons à Eto’o Fils et à Rigobert Song de partir. Ils ont essayé, mais cela n’a pas fonctionné. Cette équipe ne leur appartient pas. Les camerounais doivent prendre conscience de cela.
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