PRÉSIDENTIELLE DE 2025, LES RAISONS PROFONDES DE NOTRE ÉVENTUELLE CANDIDATURE
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CAMEROUN :: PRÉSIDENTIELLE DE 2025, LES RAISONS PROFONDES DE NOTRE ÉVENTUELLE CANDIDATURE :: CAMEROON

Nous avons annoncé le 4 janvier 2024 que par dépit et par défaut, nous pourrions être forcé et contraint de nous porter candidat à l'élection présidentielle de 2025.

Cette annonce qui a suscité un certain nombre de réactions et notamment celle du Pr Olivier Bilé, notre ami et camarade de lutte, président du parti Les Libérateurs, demande de notre part à son endroit, à l'entame de ce document, une explication, et nécessite ensuite pour l'opinion publique, un certain nombre de précisions qui vont porter sur les trois points suivants : 

1 - les raisons de notre éventuelle candidature ;
2 - Notre programme en 3 points à savoir :
a) La limitation de notre mandat de mission à 5 ans ;
b) La formation d'un gouvernement de mission composé de technocrates compétents et éprouvés dont l'unique travail sera l'expédition des affaires courantes du Cameroun pour permettre au pays et à ses populations de rester à flot ;
c) Point central et fondamental de notre programme et de notre mandat de mission : L'organisation des États Généraux du Kamerun. Kamerun avec K.

Avant donc d'entrer dans le vif du sujet, comme annoncé en préambule, l'honnêteté intellectuelle commande de porter à la connaissance des Camerounais la réponse que nous avons donné au président du parti Les Libérateurs. Un parti dont nous ne pensons pas, connaissant le Pr Olivier Bilé, que le nom a été choisi par hasard. Et pour étayer notre propos dans cette veine, sur le plan historique nous ne trouvons pas mieux que d'invoquer la similitude qui transparaît sur cette question avec ce qui s'était passé lorsque le 10 avril 1948, les fondateurs de l'UPC se réunissent à Bassa dans le petit bar (débit de boissons) qui s'appelait à l'époque Sierra ou Serra (?), pour créer le parti car en effet, ce jour-là, ils ne choisissent pas de lui donner le nom UPC par hasard. Ils font ce choix pour trois raisons au moins :

1- ils tiennent compte de la grande diversité ethnique qui est l'une de ses richesses et données fondamentales ;

2 -  ils ont d'une part, conscience de l'importance de l'enjeu que constituait la revendication de sa réunification et son l'indépendance, et, d'autre part, ils ont conscience de la nécessité d'unir et d'associer toute les composantes sociologiques de ses populations à cette revendication nationale ;

3 - ils ont en vue les nombreux combats sur différents plans qu'allait susciter l'indépendance véritable du Kamerun. Des combats qui ne pouvaient pas être gagnés si le pays n'était pas uni car c'est son unité qui allait être sa première force. Partant donc de tout ce qui précède, nous avons de bonnes et fortes raisons de penser que les fondateurs du parti Les Libérateurs, ont eux aussi choisi de donner à leur formation politique un nom aussi parlant que celui qu'il porte parce qu'ils considèrent que le Cameroun est encore emprisonné et qu'il a besoin d'être libéré. Et au-delà de ce qui précède, puisque l'histoire est nécessaire à qui veut comprendre le présent, il faut également évoquer d'une part, le lien filial et organique déclaré qu'il y a objectivement entre l'UPC de Ruben Um Nyobe, l'Union des Peuple Africains  (UPA) du regretté camarade Hubert Kamgaing, et Les Libérateurs du Pr Olivier Bilé, et d'autre part, souligner l'obédience non déclarée portant sur l'upecisme qui est leur fond commun idéologique.

Comme quoi, dans la nébuleuse patriotique, nationaliste et panafricaniste camerounaise, un train en cache souvent un autre. La preuve que l'UPC est vraiment l'âme immortelle du peuple camerounais et l'upecisme son moteur. Et pour conclure sur ce point, nous disons vouloir simplement croire que toutes les chapelles se réclamant ou s'inspirant de l'upecisme authentique seront dignes de l'héritage.

NOTRE RÉPONSE AU Pr OLIVIER BILÉ

"Cher Olivier, je suis d'accord avec toi et dois dire que je n'ai pas pensé à toi en poussant ce  cri de cœur. En effet, si après 60 ans et même plus d'ailleurs, les supposés êtres pensants de notre société s'étaient vraiment hissés à la hauteur des véritables enjeux de notre société qui sont historiques et non pas politiciens et conjoncturels, c'est tout le monde qui devrait militer pour les États Généraux du Kamerun. Hélas, il n'en est pas ainsi. Pour la réaction que je t'ai transférée, elle n'est pas d'un compatriote que je connais vraiment, mais d'un ami WhatsApp. Dans le sens inverse, ta réaction a été mise dans le forum d'où est venue l'interpellation. C'est simplement cela que malheureusement je peux faire. Bien que tu ne sois pas concerné par ma sortie, je vais encore te relire car il n'est pas exclu que dans une prochaine sortie portant sur la même problématique, je te cite nommément et textuellement."

POURQUOI NOUS POURRIONS ALLER AU CHARBON  EN 2025 ?

Non pas parce qu'il n'y a pas de bons candidats qui se présentent à cette élection, mais parce que l'objet qui les y conduit n'est pas à notre humble avis le bon objet. Encore une fois, en dehors du Président Olivier Bilé, qui se propose d'ouvrir une autre page de l'histoire de notre pays, les motivations profondes de tous les autres candidats potentiels ne relèvent pas du besoin de la rupture historique. Cela en clair veut dire que les candidats y vont pour continuer au fond à donner suite à l'ordre politique qui a été mis en place en 1960 et le faire fonctionner. Ils n'y vont pas pour y mettre un terme. Et vu sous cet angle, il leur est loisible de parler de Deuxième République, mais d'une deuxième république du même ordre politique. A une grande différence, notre éventuelle candidature s'inscrit elle dans une démarche diamétralement opposée. Elle n'est pas la candidature qui proclame la rupture, elle est la candidature qui pose et porte sur la place publique officiellement la question de la nécessité de rupture que seule le peuple SOUVERAIN est fondé et habilité à entériner et à acter à l'issue des États Généraux du Kamerun que nous entendons organiser et souhaitons voir se tenir pendant la durée de notre mandat présidentiel de mission.

PRÉCISION DES 3 POINTS DE NOTRE PROGRAMME

1 - Mandat de 5 ans ;
2 - Gouvernement de mission
3 - Organisation des États Généraux du Kamerun

1- DURÉE DU MANDAT 

D'entrée de jeu il faut dire que ce mandat de 5 ans est non renouvelable. En clair cela veut dire d'abord que nous ne serons pas une reconduction de ce qui se faisait jusque-là, nous serons une sorte de pouvoir constituant ; cela veut dire ensuite que notre présidence de mission n'aura pas le pouvoir de s'auto reconduire si d'aventure à l'issue de la période prévue initialement, les travaux des États Généraux du Kamerun n'auraient pas abouti aux résultats escomptés. Il appartiendra alors en toute liberté et autorité au peuple de décider souverainement de la suite à donner aux événements.

2 - GOUVERNEMENT DE MISSION 

Ce gouvernement aura deux particularités : la première est qu'il sera un gouvernement de mission. Et sa mission sera de conduire les affaires courantes du pays et des populations qui ne doivent pas sombrer ou plonger dans le mal-vivre et le mal exister durant l'intermède de 5 ans mis à profit pour la refondation, mais rester à flot. Il aura concrètement pour but de travailler à la satisfaction des besoins moraux et matériels immédiats du pays et des populations. Sa deuxième particularité est d'abord qu'il sera placé sous l'autorité du président dont les attributions et le rôle sont de mission, et ensuite qu'il sera uniquement composé de technocrates pas forcément bardés de diplômes mais aux compétences attestées et éprouvées par le do it you self. En effet, le critère de leur choix ne reposera plus sur les diplômes, les recommandations ou les parainages, mais sur leur propre état de service citoyen, en fait sur ce qu'ils auraient concrètement prouvé qu'ils pouvaient être, savait faire, et auraient fait dans la vie en plus de leurs propres valeurs intrinsèques.

3 - L'ORGANISATION DES ÉTATS GÉNÉRAUX 

Un peu comme l'on procède pour une constituante, le rôle de notre mandat de mission est de donner au peuple souverain la pleine faculté et latitude de déterminer dans quelle direction il souhaite engager historiquement sa destinée. Notre rôle se limite simplement à mettre en musique le moment pendant lequel son pouvoir souverain va donner le LA et déterminer le contenu et les procédures de la fondation et du fonctionnement de la Première République du Kamerun si tel est son libre choix. Comme on peut le constater, au niveau de syntaxe il n'est plus question du Cameroun mais du Kamerun. Ce changement ne se limite pas à la forme, il concerne aussi et surtout la nature de la nouvelle République qui sera donc à son An 1. Pour nous les mots et les symboles ont un sens et un contenu réels.

CONCLUSION 

Quelle que soit la longueur de la nuit, le jour finit toujours par se lever. Compte tenu de la durée de ce qui est en place au Cameroun depuis 1960, beaucoup de gens oubliant que le peuple souverain n'est pas fondamentalement à la source de l'ordre néo-colonial qui règne pensent à tort que les choses sont normales au Cameroun alors qu'elles ne le sont malheureusement pas puisque l'État y est importé dans la forme comme dans le fond. C'est en effet à l'issue de notre mandat de mission, que le Kamerun sera ou ne sera pas tel qu'il se sera voulu lui-même. Les raisons de la nécessité de la refondation qui justifient aujourd'hui notre démarche restent les mêmes que celles qui avaient amené hier le Cdt Kissamba à annoncer en 2016 sa candidature pour la présidentielle de 2018. Après le mauvais départ que notre pays a pris en 1960, à la lumière et à l'aune des péripéties qui illustrent depuis 63 ans la marche chaotique et sans boussole qui en a naturellement et objectivement découlé, le Cameroun a besoin  de se remettre profondément en cause pour renaître. Pour rompre le cycle infâme de cette indépendance dans la colonie, durant le temps du mandat présidentiel obtenu du peuple et assumé par le militant de l'UPC, le patriote, le nationaliste, le panafricaniste souverainiste que nous sommes depuis 1975, nous proposons l'organisation des États Généraux du Kamerun.

Jean-Pierre Djemba,
1er Vice-Président du PSP/UPC, nommé par Ngouo Woungly-Massaga, Fondateur-Président national.

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