-
© Correspondance : Shanda Tonme
- 19 Dec 2023 14:03:56
- |
- 2612
- |
CAS DU CHANTIER NAVAL ET INDUSTRIEL DU CAMEROUN (CNIC), UN VERITABLE GACHIS :: CAMEROON
Qu’est ce qui n’a pas marché ? Pourquoi avons-nous fait ça ? Comment justifierons-nous cela devant le tribunal de l’histoire et du ciel ? Même le Seigneur qui pardonne à tout le monde y compris aux pires criminels, ne nous pardonnera pas. Le courage dorénavant consiste à le reconnaître et à assumer.
Jamais personne ne m’accusera à raison et surtout avec des arguments et des preuves solides, d’antipatriotisme et encore moins d’extrémisme destructeur ou de complaisance, tant le destin de notre pays me tient à cœur selon les voies et les moyens du dialogue, de la tolérance, de l’humilité, de la réconciliation et de la paix. Il faut être bête pour refuser de poser un regard sur le passé avec autocritique.
C’est dans cette posture, que je souffre dorénavant de mille interrogations à perdre le sommeil. Quand vous êtes roi, maître, patron suprême, champion et que vous tombez à rien du tout ensuite, de votre fait, par et pour votre laxisme, alors il y a un problème. L’affaire-ci, celle du CNIC doit nous interpeller profondément. Voilà notre bijou, une vision extraordinaire, qui nous permettait de dominer sur toute la côte ouest africaine et nous permettait de triompher techniquement, qui n’est plus rien du tout, qui est devenu un fantôme et encore.
Pourquoi avons-nous cassé le CNIC ? Epervier, oui mais avions-nous bien analysé, jugé et projeté, mesuré et envisagé les conséquences ? Tous les navires du monde s’arrêtaient à Douala pour se donner une cure de jouvence, pour renaître, pour vivre notre technicité industrielle dans la matière des constructions navales. En un coup de crayon et sans doute quelques subjectivismes, nous avons tout écroulé, un véritable gâchis sans nom. Je dis bien nous, parce que dans cette affaire, c’est notre culture permanente du complot, du règlement des comptes, de la vengeance, de la délation, de la haine et des folies obscurantistes qui est responsable. Jamais nous ne serons pardonnés pour avoir détruit le CINC. Même le seigneur ne nous pardonnera pas. Nous sommes tout simplement méchants.
Tout un now how a été jeté à la poubelle, des ingénieurs et corps de métiers spécialisés expérimentés abandonnés à la galère sans travail ni salaire. L’OMS devra peut-être introduire dans son tableau des pandémies, une autre venue du Cameroun, et ce ne sera que très juste. A chacun de donner un nom à cette pandémie./.
Lire aussi dans la rubrique SOCIETE
Les + récents
PCRN : Indignation face à l'interdiction de la marche contre les féminicides à Douala
SIBCA 2024 : Succès du Salon International de la Beauté et du Cosmétique Afro à Bruxelles
Rejet de la France en Afrique : Une Critique Politique Profonde et Nuancée
Gilles Vannier perpétue la mémoire de Léopold Conradt 150 ans après la civilisation Ngoúmba
Paul Biya : 42 ans de pouvoir, entre défilés, loyauté et enjeux sociaux au Cameroun
SOCIETE :: les + lus
26 élèves surpris en train de tourner un film osé à Bafoussam
- 30 April 2015
- /
- 993087
Brenda biya sème la terreur en boîte de nuit à Yaoundé
- 15 July 2015
- /
- 532348
Menacée de mort par sa famille car elle est lesbienne
- 03 March 2016
- /
- 415725
Oyom-Abang : une femme marche nue à Yaoundé VII
- 09 July 2015
- /
- 379140
LE DéBAT
Afrique : Quel droit à l'image pour les défunts au Cameroun ?
- 17 December 2017
- /
- 183960