Alerte: Arnaque à l'emploi et trafic des organes humains
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NIGÉRIA :: Alerte: Arnaque à l'emploi et trafic des organes humains :: NIGERIA

Michel M, qui avait hâte de gagner de l’argent, décida de partir du Cameroun son pays natal  pour le Nigéria. Il venait d'être "recruté" à l'issue d'un entretien téléphonique invisu pour un poste d'ingénieur en télecommunication. On lui avait promis un salaire de 2500 dollars par mois.

Comme beaucoup d’autres Camerounais Michel M. a été trompé par une offre d’emploi fallacieuse de la part d’une personne qu’il connaît bien au Cameroun depuis des années.

Michel partira selon les consignes de sa source de Yaoundé, la capitale politique du Cameroun pour la cité balnéaire de Limbé dans la région du Sud-Ouest où il prendra un bateau pour le Nigéria voisin

Lorsqu’il arrive dans les faubourgs de la ville d'Amaigbo, Nigeria, il sera dirigé vers un autre passeur qui viendra le chercher pour le conduire à Port Harcourt, capitale et principale ville de l'État de Rivers au sud du Nigeria, située sur le delta du Niger.

Arrivé sur place, il se rendra compte qu'il n'est pas seul à avoir "tenter" cette aventure. Il est accueilli dans un grand immeuble avec barrière à l'intérieure duquel logent plusieurs autres personnes en captivité et leurs bourreaux
 
La traite humaine au Nigeria a de nombreuses facettes.

Les femmes et les jeunes filles sont prises de force ou par la fraude et vendues comme esclaves sexuelles ou domestiques. 

Autre cas, certains (es) d'entre eux sont assassinés(es) dans le but d'extraire les organes humains qui sont vendu en moyenne 8896468,75 dont 10 000€ (6 575 174,75 frs CFA).

Certains Camerounais, à la recherche des situations professionnelles meilleures croient aux promesses d’opportunités économiques ou éducationnelles avant de réaliser qu’ils sont victimes d’une arnaque.

Ils peuvent aboutir dans d’autres régions d’Afrique ou du monde, souvent après un voyage périlleux.

Michel M. a dû avoir la vie sauve car ses bourreaux lui demandaient de leur verser la somme de 500 000 frs Cfa afin qu'il soit conduit au siège de l'entreprise qui l'attendait. S'étant rendu compte de l'entourloupe, il a pu s'échapper en pleine nuit en simulant un appel avec ses proches au Cameroun à qui il attendait cette prétendue somme d'argent, abandonnant derrière lui ses effets personnels.

L’histoire de Michel M. est loin d’être unique.

A Limbe au Cameroun, une ONG locale, Global Forum for the Defense of Human Rights , affirme que de janvier au mois de juillet 2023, au moins 400 personnes sont prises au piège et disparaissent dans la nature », a dit Mme Efosi Myriam, présidente de cettte ONG.

Michel M a pu s’échapper avec l'aide sa famille et se trouve présentement au Cameroun.

« Maintenant, je ne crois pas que quelqu’un puisse venir me voir pour me convaincre d’aller au Nigeria, Ghana etc. et de gagner des millions de nairas ou de dollars par mois, dit-il. Je connais le secret : il n’y a pas d’emploi. Ce sont des mensonges. » a t-il conclu.

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