De plus en plus des vieux véhicules dans les grandes villes du Cameroun.
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De plus en plus des vieux véhicules dans les grandes villes du Cameroun. :: CAMEROON

Ils circulent à vive allure. Avec dans leur sillage des colonnes opaques de fumée. Et parfois des accidentés. Ce sont des véhicules bannis de la circulation en Europe et en Asie mais  utilisés comme taxis au Cameroun. Douala est leur fief. Etat des lieux d'un système de transport controversé.

Le visiteur qui débarque dans les grandes villes camerounaise  est tout de suite happé par un phénomène singulier : la prolifération de vieux véhicules.

Dans la capitale économique du Cameroun, ils sont de plus en plus nombreux ces véhicules dépassant parfois leurs conducteurs en âge. Quand ce ne sont pas les routes qui sont à l’image de la ville elle-même, ce sont les véhicules qui les occupent qui en sont la marque caractéristique.

Mais ce n'est pas tant le nombre de ces véhicules  qui impressionne. Ce n'est pas non plus la nuée des carcasses de véhicules abandonnés quelquefois en bordure des routes  qui gène dit on là bas.

Ce qui frappe, c'est le gaz toxique que crachent ces véhicules. C'est que, pour la plupart de seconde main et donc vieux, ces derniers sont mal entretenus : leurs conducteurs, plus intéressés par les recettes que par l'état de leur véhicule, en viennent à oublier les nécessaires réglages. En conséquence de quoi, leurs véhicules produisent une redoutable fumée dont l'échappement est responsable de multiples maux : Irritation des yeux, toux, sensation d'étouffement, asthme...

Des études récentes effectuées par les ONG locales montrent un accroissement des cas de pneumonie dans cette métropole. Selon certains spécialistes, le benzène contenu dans l'essence aurait des effets cancérigènes.Malheureusement, les ravages ne s'arrêtent pas là. 

En réalité, certains véhicules sont de véritables carcasses mortifères. Il ne se passe pas de jour sans qu'ils ne provoquent des accidents ou dans certains cas, ne conduisent des passagers malchanceux de vie à trépas. C’est ici que nous avons vu des mini bus clandinstins à la carrosserie tenant plus par des câbles électriques ou des fils de fer et dont l’échappement crache une fumée noire.. 

Les motos taxi polluant eux aussi l’air klaxonnent de partout, sauf pour les oreilles des policiers à l’abri et qui continuent aisément leur causerie.

Devant une telle situation, quelles solutions faudrait-il adopter ? 

Pendant les heures creuses, certains usagers de la route, surtout les plus ingénieux portent des masques, sortent de morceaux d'étoffe qui leur recouvrent le nez et la bouche. 

Il nous semble que pour réduire la pollution par le gaz d'échappement  dans les villes camerounaise, des mesures courageuses doivent être prises : Surtaxer les véhicules les plus âgés de seconde main importés afin de privilégier l’entrée sur le territoire des véhicules les moins âgés. 

Jusqu’ici c’est plutôt le contraire qui est en pratique dans ce pays de l’Afrique centrale. Il serait aussi nécessaire de  faire assurer ceux qui sont en circulation et leur faire subir une visite technique en bonne et due forme, conditions sans lesquelles aucune autorisation de circuler ne devrait être délivrée …

Toutes ces mesures auraient pour effets induits de diversifier le tissu quasi unicolore du transport urbain ; de réduire le nombre croissant de la circulation des vieux véhicules; de promouvoir la sécurité des personnes transportées et de préserver la qualité de l'air. 

Mais, comment préserver la qualité de l’air quand on sait que tous les égouts sont bouchés ? 

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