Bagarre autour d’un corps à Douala.
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Les membres d’une famille ont été confrontés aux forces du maintien de l’ordre pour la direction que devait prendre le corps de leur parent décédé.

Comme dans une scène réelle d’un film que le réalisateur a choisi de faire en pleine ville de Douala, les populations du quartier Akwa ont vécu des scènes audelà du réel ce lundi 11 mai 2020. La dépouille du Sieur Nyamsi Maurice est passée de mains en mains après de sérieuses échaufourées entre ses enfants et les gendarmes après son décès constaté à la polyclinique Marie O où il a séjourné pour ses derniers jours avant sa mort. Ngueya Nyamsi Séphane, fils du défunt, essaye d’expliquer qu’il n’était pas étonné de cela, vu les différentes situations dans lesquelles il a été confronté dès le premier jour à leur arrivée à l’hôpital :

« Depuis sa retraite prise il y a 13 ans, notre père souffre d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Cela fait 10 ans que nous l’accompagnons dans son seul mal qu’est l’AVC. La semaine passée, nous l’avons transporté pour la garnison militaire où il était suivi depuis quatre années maintenant.

Il était question qu’on l’admette à la réanimation. Il n’y avait malheureusement pas de lit. On nous a envoyés à l’hôpital général, et c’était pareil. Un médecin de l’hôpital général nous a conseillé la polyclinique Marie O. Le Dr Ngoulla nous parle de covid 19, et moi je lui dis non. Il a fait une crise d’AVC. Cela fait dix ans qu’il en souffre, et a été suivi pendant 5 années à l’hôpital général, les quatre autres années, c’était à la garnison militaire.

Il me demande de signer un engagement dans lequel selon lui, c’est du covid 19 que souffre mon père. J’ai refusé de le signer, et il m’a présenté un autre pour versement d’une caution de 250.000 fcfa en me demandant si nous sommes sûrs de nous occuper financièrement et je lui ai répondu que c’est la santé qui était importante, et pas l’argent ».

Une entente sur la prise en charge sera faite entre lui et le médecin responsable de la clinique le Dr Ngoulla, et les deux parties se sont accordées sur un certain montant global, toujours selon Ngueya Nyamsi Stéphane :

« C’était jeudi le 7 mai. Le lendemain, nous avons déposé une autre partie d’argent, la somme de 750.000 Fcfa. Cela faisait donc un total d’un million de francs. Il nous fallait encore, selon le médecin, déposer une troisième somme de 650.000 Fcfa le lundi. Mais ce qui nous a surpris, c’est que depuis l’arrivée de notre papa dans ce centre hospitalier, nous ne l’avons plus vu, jusqu’à ce lundi où on nous annonce qu’il est décédé ».

La paume de la discorde, sera le lieu de l’inhumation : « Nous avons reclamé son corps parce qu’il était un notable à Tonga son village. Nous avons voulu aller l’enterrer chez lui, et les responsables de l’hôpital ont refusé.

Nous avons tenté de le récupérer, et nous avons été suivis par les FMO qui ont finalement encadré l’enterrement au cimétière de Ndogpassi ». Désormais, Maurice Nyamsi décédé à l’âge de 73 ans, repose non loin de son domicile de la cité berge dans le 3ème arrondissement de la ville de Douala.

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