Les célébrations liturgiques publiques suspendues à Yaoundé
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Parallèlement, le baiser de la paix, l’aspersion de l’eau bénite et l’usage du bénitier sont interdits en cette période de crise sanitaire.

Moins de cinq, voilà le nombre de fidèles qui ont eu le privilège de prendre part à la fête des Rameaux le 5 avril dernier en la Paroisse Toussaint de Mvan à Yaoundé. Une messe dite par des prêtres et rythmée par les chants de choristes, tous distants les uns des autres de près de deux mètres. Ambiance similaire à l’église évangélique du Cameroun, paroisse de Marie Gocker. Ici, choristes et pasteurs arborent tous des cache-nez. Une mise en place spéciale en ce jour de fin du carême distance les uns des autres d’au moins deux mètres.

C’est dans ce contexte marqué par des restrictions qui s’étendent dans les maisons de Dieu depuis près de trois semaines, que s’est célébrée dans plusieurs paroisses de Yaoundé cette fête qui ouvre la voie à la semaine sainte. Une célébration qui, en ce qui concerne l’église catholique, bénéficie d’une autorisation spéciale de l’Archevêque métropolitain de Yaoundé, Mgr Jean Mbarga. Cette dérogation s’étend jusqu’à la fête de Pâques, mais avec des restrictions, notamment les baptêmes des petits enfants et autres sacrements qui sont renvoyés à une date ultérieure ; les confessions qui se feront en plein air, etc.

En effet, des mesures drastiques ont été prises quelques temps avant dans le diocèse de Yaoundé. « Les célébrations liturgiques et particulièrement eucharistiques publiques sont à surseoir jusqu’à nouvel ordre ; les prêtres célèbreront sans le peuple de Dieu mais en communion avec lui et à ses intentions, car un acte liturgique même posé seul reste ecclésial », indique dans une circulaire que signe Mgr Jean Mbarga. Ce dernier n’exclut pas la possibilité d’une retransmission de ces célébrations dans les médias et réseaux sociaux.

Plusieurs autres mesures ont été prises afin que la contamination au coronavirus ne passe pas par l’église catholique. La pandémie impose de ce fait de nouveaux comportements dans la maison de Dieu. Dans ce sens, l’archevêque métropolitain de Yaoundé demande aux fidèles du Christ de respecter les mesures sanitaires en vigueur mais également de veiller à ce qu’il y ait assez d’espace et d’aération pour tout le monde lors des célébrations et les rassemblements.

Mgr Jean Mbarga invite parallèlement à surseoir au baiser de la paix et à recevoir le « corps du Christ » dans la main, et non dans la bouche comme le préfèrent certains fidèles. Quant aux concélébrants, ils sont invités à communier par intinction, et à surseoir l’aspersion de l’eau bénite et l’usage du bénitier.

« En toute responsabilité, […] il importe que chaque fidèle coopère à cette campagne de sensibilisation pour prévenir le coronavirus », conclut Mgr Jean Mbarga ; non sans indiquer que cette épreuve inédite pour l’humanité appelle à la prière fervente de tous pour implorer le secours divin.

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