Ventes aux enchères : Grande braderie à l’archidiocèse
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Selon la lettre évoquée dans l’article ci-dessus, entre 2010 et 2012, Mgr Tonye Bakot a remboursé la somme d’environ 2 milliards de FCFA aux créanciers du diocèse.

Les négociations entre Mgr Victor Tonye Bakot et Hamadjoda Tallah, un richissime homme d’affaires, ont abouti au payement d’une somme de 515 millions de FCFA. De ce montant, seulement 450 millions ont atterri dans un compte logé à Afriland first bank. Les autres 50 millions FCFA ont servi au paiement des commissions de deux intermédiaires, MM. Paul Mvondo et Jean Pierre Mezele, notaire à Monatélé. L’opération est qualifiée de «braderie» par certains barons du département du Mfoundi, qui pensent que l’édifice, au regard de son emplacement en pleine avenue commerçante du centre urbain de Yaoundé, est tout simplement invendable.

Les mêmes qui, au sein du conseil diocésain pour les affaires économiques et financières, et aux avis souvent ignorés, se disent offusqués par l’opacité qui entoure la gestion du prélat sur ce dossier. Au lendemain de la transaction, le nouveau propriétaire a, sans attendre, entrepris de déguerpir les occupants des lieux. Invitant les plus chanceux à désormais lui verser les frais de loyer en attendant de libérer les locaux. Mais les choses vont se corser pour le nouveau propriétaire qui rêvait sans doute d’une entrée en jouissance paisible. Les locataires, pressés à la fois par M. Hamadjoda Tallah et la procure des missions qui, pas du tout au fait de la transaction opérée par Mgr Victor Tonye Bakot, a continué à réclamer le payement des loyers, ont dû se résoudre à saisir la justice. M. Bellenis, propriétaire de la société G. Faula, a ainsi signifié par voie d’huissier de justice à l’archevêque de Yaoundé un arrêt de transaction. L’intéressé réclame un droit de prééminence du fait de ses quarante années de location dans l’immeuble.

Quand le journal « Repères» révèle cette vente le 28 avril 2010, Mgr Tonye Bakot entre dans une colère noire. Il va ester en justice. Le 2 juin 2010, quatre citations directes sont servies aux nommés Parfait N. Siki, directeur de la rédaction de «Repères», Catherine Bindzi son assistante, Marie Robert Eloundou, journaliste dans cet organe à l’époque des faits et la Citizen Media Corporation Sarl, entreprise éditrice de «Repères». Le portail des camerounais de Belgique. Motif de l’action en justice : diffamation et déclarations mensongères. Dans toutes les paroisses de l’archidiocèse de Yaoundé, Mgr Tonye Bakot a pris ses ouailles à témoins pour cette «diffamation» en faisant lire presque chaque dimanche des communiqués qui dénonçaient les « mensonges » de « Repères » sur cette transaction qui a pourtant eu lieu. Mgr. Bakot déclare qu’il est « victime silencieuse et habituée aux écrits mensongers ».

« J’entends ainsi, par cette action, défendre et préserver la réputation de la noble institution qu’est l’archidiocèse de Yaoundé, bafouée et compromise par des personnes n’ayant pas qualité de juger », accuse le prélat. Finalement, il sera débouté et le juge lui décernera un mandat d’incarcération qui court toujours.

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