Répression contre l’Upc : La France livre les premiers secrets
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Une centaine de documents relatant la traque des indépendantistes camerounais sur la période 1957-1969 déclassifiés.

Les Camerounais en général et la communauté des chercheurs en particulier étaient impatients, depuis l’engagement pris à Yaoundé le 03 juillet 2015 par l’ex-Président français François Hollande, de déclassifier les archives relatives à la guerre à la période dite du maquis. « Comme elle s’y était engagée en 2015, la France contribue à faire toute la lumière sur les épisodes tragiques de la répression des maquis indépendantistes des années 1950 et 1960 au Cameroun camer.be», lit-on sur le site internet du ministère français des Affaires étrangères.

Une première série de plusieurs fonds d’archives diplomatiques relatifs à ces événements pour la période 1957-1969 a été classée, inventoriée et rendue consultable à la salle de lecture du centre des archives diplomatiques de La Courneuve (Seine-Saint-Denis en région Île-de-France), entre le 26 et le 28 novembre dernier. Tous les documents de ces fonds émis par le quai d’Orsay et portant une mention « très secret », soit une centaine, ont été déclassifiés.

C’est donc la fin d’une longue omerta, d’autant que « le travail d’inventaire, de classement et de déclassification des documents relatifs au Cameroun pour la période allant jusqu’à 1971 se poursuit et devrait s’achever en 2019 », promet le quai d’Orsay. L’on ignore pour l’instant si la documentation « volée » à l’Union des populations du Cameroun (Upc) est concernée par cette opération. eb.remac.Dans une interview accordée à Cameroon tribune, le 06 juillet 2015, l’historien Daniel Abwa relatait que pendant la présence française au Cameroun, du temps de la guerre pour l’indépendance, l’administration sous l’autorité de l’Hexagone « a pris plusieurs documents appartenant à l’Upc. Ce parti avait sa manière d’écrire l’histoire politique du Cameroun, telle qu’il l’a voyait.

Et nous ne pouvons retrouver ces documents que dans les archives qui ont été emportées et classifiées par les Français. S’ils sont déclassifiés, nous avons la possibilité de connaître l’histoire du Cameroun pendant cette période, telle qu’elle était vécue par les Upécistes à l’époque. Convaincu de ce que la déclassification des archives va ouvrir une ère nouvelle dans la recherche historique au Cameroun », l’universitaire préconisait que l’on aille au-delà. « Il faudrait, par exemple, que des accords soient signés pour que les documents qui sont là-bas soient microfilmés, miniaturisés et envoyés dans les archives au Cameroun, afin qu’on n’ait plus nécessairement besoin de se déplacer pour aller consulter la documentation qui nous concerne », indiquait-il.

La déclassification des archives en cours intervient peu après l’annonce de Paris de rétrocéder les objets d'art d'Afrique subsaharienne présents dans les musées français.

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