Disparition DE Mgr BOGMIS : L’Eglise catholique exige une autopsie
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La Conférence épiscopale nationale du Cameroun veut voir clair sur les mobiles qui ont conduit au décès suspect de l’évêque Dieudonné Bogmis, le samedi 25 août 2018 dernier. Le patron de l’église catholique dans le diocèse d’Eseka trouve que les circonstances de cette mort sont troubles.

Comme dans le cas de Mgr Jean Marie Benoît Balla, la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (Cenc) est attristée et voudrait savoir ce qui s’est réellement passé jusqu’à la mort du prélat avec pour intention d’avoir une idée nette. Une autopsie est alors sollicitée par les évêques du Cameroun. Pendant que le clergé, les fidèles, laïcs, continuent d’accourir à l’évêché et sachant bien que le maître de céans avait participé la veille à l’assemblée plénière des évêques à Yaoundé. Cependant selon ses proches, le berger ne présentait aucun signe de maladie, il était plutôt préoccupé par le comité d’organisation des vingt-cinq ans du diocèse d’Eseka prévu en janvier 2019.

Finalement cet événement se déroulera sans lui. Nommé deuxième évêque d’Eseka le 15 octobre 2004 par le pape jean Paul II, Mgr Dieudonné Bogmis est resté en tête du diocèse d’Eseka jusqu'à sa mort. Né le 12 janvier 1955 à Nyanon, dans le littoral il a succédé à Mgr jean bosco Ntep comme évêque d’Edéa, ordonné prêtre le 30 juin 1983, Mgr Dieudonné Bogmis a été évêque auxiliaire de l’archidiocèse de Douala et évêque titulaire Gadiaufala le 09 février 1999. Camer.be. Il avait effectué ses études de théologie en Belgique et au grand séminaire de Bambui dans la région du Nord-Ouest, au petit séminaire de Bonepoupa, dans la région du littoral.

Il trouve donc la mort pendant que la thèse d’assassinat des prêtres continue de courir et que plusieurs enquêtes ouvertes dans les précédentes disparitions des « hommes de Dieu » sont restées sans suite. Avec cette autre affaire l’on imagine bien que c’est un autre feuilleton qui s’ouvre dans la bataille juridico-politico-religieuse. Les uns accusant les autres d’en vouloir à l’Eglise au point d’organiser une chasse à l’homme contre certains prélats n’approuvant pas certains comportements où aux antipodes de certaines pratiques ignobles et même condamnables.

La pression monte donc et finalement le soupçon s’installe dans la famille des évêques du Cameroun qui ne tarissent pas d’interrogations au sujet de ces disparitions bizarres des prêtres. Comme les religieuses de Djoum, Mgr Plumey, Engelbert Mveng, Mgr Ndogmo, le mystère demeure toujours quoique les prêtres et autres chrétiens croisent les doigts et qu’un nuage d’incertitudes entoure de plus en plus ces affaires.

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