La prolifération des églises en Afrique : Une grosse arnaque
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La prolifération des églises en Afrique : Une grosse arnaque :: AFRICA

De tous les Continents, seule l’Afrique reste un nain. Pourtant l’on sait combien l’Eternel y est invoqué au moment où tout semble corroborer le postulat de ceux qui pensent que les africains ne travaillent pas assez sur terre et attendent plutôt qu’un messie leur tombe du ciel.

Il est difficile dans tout le continent noir de visiter à présent un quartier sans église ou sans mosquée. Les lieux de culte y sont légions. Christianisme, islamisme et animistes pour une cohabitation centenaire pas toujours paisible. Pourtant malgré la prolifération des églises tantôt « réveillées », tantôt « mortes », et les danses du dimanche, L’Eternel qui pourvoi reste lent à ouvrir à l’Afrique les écluses des cieux, contrairement à ailleurs où l’on met le travail et la recherche du bonheur en apprenant à pêcher et non à prier tout le long de la journée.

La grosse arnaque

A l’analyse des autres continents, on se rend rapidement compte que l’installation des lieux de culte est maitrisée par une organisation qui ne permet pas, contrairement à chez nous, que chacun, au nom de la liberté de culte et de penser, installe n’importe où, même dans sa chambre, une église ou une mosquée. En Chine, on a des temples sur des lieux bien connus et retirés de la ville, au Japon l’on ne compte pas 20 églises dans tout le pays, même chez ceux qui nous ont apporté la Bible, on n’a pas une église par quartier. Pourtant personne, sauf prétention, ne peut dire avoir appris l’existence d’un Etre supérieur aux Africains. Et c’est ici que s’installe la problématique des églises, voire des religions qui ont pris racine chez-nous au détriment de nos cultes ancestraux qui avaient développé l’Afrique Egyptienne. Tout se passe chez nous comme si l’espoir d’une vie meilleure passe par des litanies religieuses et l’agenouillement devant des idoles venues de l’occident, voire le délaissement de l’effort physique et intellectuel, du travail qui, nous avait-on appris, éloigne de nous trois grands maux (mots) que sont l’ennui, le vice et le besoin.

Aujourd’hui, les rendez-vous du dimanche sont justement des rencontres pour boire, danser, courir les jupons, acheter de l’espoir et finir la journée autour des cannettes de bière pour bon nombre de fidèles qui prennent le culte du dimanche comme une nécessité du deux zéros afin de garder la forme. Rien n’est plus pris au sérieux, les églises sont devenus des espaces commerciaux dans lequel les maîtres du culte et autres vendeurs d’espoir s’enrichissent sans vergogne sur la triste vie de ceux qui dans le monde réel ont tout perdu, jusqu’à leur âme, et courent se réfugier chez l’homme de Dieu devenu leur seul sauveur sans imaginer un seul instant courir vers le bourreau, un des salopards de la cité qui est devenu un véritable loup qui pour se nourrir et s’occuper de sa famille, doit multiplier des astuces et des maisons de culte afin de mieux tondre ses brebis. C’est ainsi qu’il n’est plus rare de voir des hommes de Dieu faire la publicité de leur maison de culte dans les médias, de présenter les brochures de leur services le long des rues, d’ouvrir des chaînes de télé, d’utiliser le réseau internet non plus pour convertir les humains en fils de Dieu, mais plutôt en clients qui chaque dimanche et trois fois par jour au moins seront présents pour donner à « l’Eternel » le fruit de leur dur labeur, car il est aussi écrit que l’homme de Dieu sur sa chaire aura de son pain de ses fidèles.

Mais au prix de quoi passera l’Afrique s’il faut que ses enfants bâtissent plutôt plus de mosquées et d’églises que d’industries, qu’ils s’interdisent tout le culte de leurs ancêtres pour celui des juifs, des chrétiens et des mahométans ? L’Afrique chaque jour est interdite à user de sa culture pour le développement, mais condamnée au sous-développement à cause du délaissement de celle-ci.

Sans sa culture l’Afrique restera sous-développée

L’Afrique est devenue et restée sous-développée parce qu’elle est à ce jour le seul continent qui a laissé son mode de penser, ses us et coutumes pour épouser ceux des autres. L’Africain prie par la voie des occidentaux, des asiatiques, des juifs ou des arabes ; ses filles et fils ont les cheveux des morts des autres sur leur tête, les vêtements des cadavres des autres pour habit, parlent et pensent comme les autres, traitent en premier le culte de leurs propres ancêtres comme abominable, etc. Pourtant c’est la culture, disons-le clairement la coutume qui développe un être et rapporte des dividendes énormes aux Etats. Chaque délaissement de sa culture pour celle de l’autre installe la pauvreté chez celui qui consomme la production culturelle qui vient d’ailleurs, en enrichissant celui qui l’a produite.

L’Afrique a trop d’églises et cela empêche de faire autres choses que prier et espérer la venue d’un messie. Ne dit-on pas avec Karl Max que « la religion est l’opium du peuple » ? Cela semble chaque jour vrai pour notre continent. Il est peut-être temps que les africains se rendent compte que ce n’est ni en criant fort, ni en se trémoussant au soleil, ni en priant trop que l’Eternel exauce des prières. Ce ne sera jamais en consacrant tout son temps à l’église que la manne tombera encore du ciel, car pour manger et être heureux dans la terre des hommes, cela restera aussi longtemps que la parole de l’Eternel n’a pas changé, « à la sueur de son front ».Alors sortons des églises et allons travailler pour développer l’Afrique, notre Afrique.

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