Afrique:  Destruction du chantier de construction du monument du nationaliste Um Nyobe au Cameroun: Pourquoi les auteurs de cet acte de vandalisme demeurent jusqu'ici impunis ?
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Afrique: Destruction du chantier de construction du monument du nationaliste Um Nyobe au Cameroun: Pourquoi les auteurs de cet acte de vandalisme demeurent jusqu'ici impunis ? :: AFRICA

En rappel, une trentaine de chefs traditionnels du canton Bell ont détruit le chantier de construction du monument du nationaliste Um Nyobe. La scène s’est déroulée au lieu dit « Carrefour Njo Njo », aux premières heures du jour de samedi 26 mai 2018.

Avec la force de leurs bras et de leur pelle, ces chefs et leurs gardes ont arraché la limitation en matériaux  provisoires qui encadrait le site  de construction. Pris individuellement, certains chefs expliquent qu’ils voudraient  d’abord un monument Rudolf Duala Manga Bell, mort pendu en 1914 pour avoir défendu la ville de Douala contre l’impérialisme allemand.

Voici déjà une semaine, jour pour jour que ces chefs traditionnels vaquent librement à leurs occupations sans être inquiétés par les autorités judiciaires du Cameroun. 

Ce silence de ces autorités du Cameroun, vient ainsi conforter la thèse de ceux qui affirment que la justice au Cameroun est une "justice à tête chercheuse, une justice qui n'a que de nom"

On se souvient que l'activiste Andre Blaise Essama s'était véhément attaqué au monument du Général Français De LECLERC située à la poste centrale Bonandjo à Douala et cela lui a valu plusieurs arrestations et plusieurs condamnations par la justice camerounaise.

De même, plusieurs jeunes issus des régions anglophones se trouvent à ce jour incarcérés à la prison centrale de Kondengui avec pour motif de leur condamnantion "Destruction des édifices publics"

En détruisant  le chantier de construction du monument du nationaliste Um Nyobe, ces actes sont assimilables aux actes de vandalisme, ceci au regard de la loi N° 2014/028 du 23 décembre 2014 portant répression de ces actes. Notamment en ce qui concerne son article 2 qui définit les infractions et les peines. Car samedi dernier, l’on a bien enregistré des dommages matériels avec la destruction des édifices publics. Les sanctions, prévues par le législateur dans ce cas sont très rudes, car elles vont jusqu’à la condemnation à perpétuté qui peut être prononcée par une juridiction militaire, compétente en la matière. Les auteurs des actes de vandalisme enregistrés samedi dernier devraient donc savoir à quoi s’en tenir.

D'où la question de la semaine: Pourquoi les chefs du canton Bell, auteurs de cet acte de vandalisme sur le chantier de construction du monument du nationaliste Um Nyobe demeurent jusqu'ici impunis ? 

Nous vous souhaitons un bon débat et à dimanche prochain

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