Cameroun :: Doctorats professionnels : Magloire Ondoa dans la tourmente des 2 milliards FCFA perçus des généraux, magistrats, avocats et hauts cadres de l'Etat
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Cameroun :: Doctorats professionnels : Magloire Ondoa dans la tourmente des 2 milliards FCFA perçus des généraux, magistrats, avocats et hauts cadres de l'Etat :: CAMEROON

Après la vive polémique née de l’annulation d’une thèse soutenue récemment par un candidat, le doyen de la Faculté des Sciences juridiques et politiques (Fasjp) de l’université de Yaoundé II (UY II) – Soa, apprend-on, n’a pu être sauvé lundi dernier par Jacques Fame Ndongo le ministre de l’Enseignement supérieur (Minesup) qui sur instructions du Premier ministre, a réuni les huit recteurs des universités d’Etat, lesquels à en croire nos informations, ont vigoureusement dit non aux doctorats professionnels.

L’étau se resserre fortement autour du Prof. Magloire Ondoa, celui que d’aucuns considèrent comme le plus grand érudit de Droit administratif et constitutionnel au Cameroun. En effet, toutes les tentatives du Minesup pour sauver le Doctorat professionnel, ont connu un dénouement malheureux pour le doyen de la Fasjp de l’UY II. Sous la houlette de Jacques Fame Ndongo dont les talents de grand tribun se sont révélés insuffisants, les huit recteurs des universités d’Etat du Cameroun conduits par Aurélien Maurice Sosso (université de Yaoundé I) doyen au poste, ont catégoriquement dit NON aux Doctorats professionnels crées par le brillantissime Prof. Magloire Ondoa.

Concrètement, a appris Camer.be, il a été question le 26 février à Yaoundé, de convaincre les huit recteurs d’universités d’Etat, de procéder à la régularisation et à la validation du Doctorat professionnel. « Devant le refus très marqué des recteurs, Fame Ndongo, impuissant, a alors proposé la création d’un Diplôme des Hautes Etudes Professionnelles pour faire justice aux nombreuses personnes déjà inscrites en Doctorats professionnels », nous confie-t-on. Un cursus académique qui aux dires des candidats, coûte 6 millions FCFA. D’où la seule élite administrative, économique et militaire qu’on y retrouve, avec au premier rang, des magistrats, des avocats, des directeurs d’administration centrale, des Généraux de l’Armée.

Devant l’insistance du ministre Fame Ndongo qui aurait curieusement demandé que les candidats déjà inscrits au Doctorat 3ème cycle basculassent vers le diplôme des Hautes Etudes Professionnelles, les recteurs ont rappelé

que la venue du système Licence – Master – Doctorat (LMD) depuis 12 ans au Cameroun, abroge le Doctorat 3ème cycle, et donc que ce dernier, ne saurait servir d’équivalence au diplôme des Hautes Etudes Professionnelles.

Adolphe Minkoa She le recteur de l’UY II enfonce Magloire Ondoa

Pis encore, rapporte-t-on, au cours de la réunion tenue lundi avec le Minesup, le Prof. Adolphe Minkoa She, sur l’inquiétude de la rondelette somme de près de deux milliards FCFA versée en tout par les doctorants, aurait affirmé que conformément à la loi, le Prof. Magloire Ondoa, n’a pas versé les 35% dans les caisses de l’UY II, afin de ne pouvoir garder que les 65% qui reviennent au promoteur d’un diplôme professionnel dans une université d’Etat au Cameroun, pour assurer les charges liés aux enseignements, et autres divers.

Lâché par les recteurs et acculé de toutes parts, l’on apprend que le Prof. Magloire Ondoa, doyen de la Fasjp de l’UY II, et promoteur des Doctorats professionnels désavoués, se serait retiré chez lui, convoquant les vice-doyens, et leur enjoignant diverses consignes, sous l’ « alibi » de son mauvais état de santé.

Et votre journal n’a pas boudé d’entendre qu’aux origines de la bataille entre Magloire Ondo et Adolphe Minkoa She deux pachydermes de la Science juridique au Cameroun, l’encadrement quelconque des candidats. Pour illustration, l’on affirme que la thèse de Doctorat professionnel récemment annulée par le recteur de l’UY II, avait pour co-directeur, un haut cadre de l’administration financière camerounaise, lui-même Doctorant professionnel.

Avec la grogne annoncée de toutes ces grosses baleines de la place camerounaise que sont les Généraux, magistrats, avocats et hauts cadres de l’Etat, l’on pense que le Prof. Magloir Ondoa aura fort à faire avec les deux milliards de frais de formation perçus, pour un diplôme professionnel catégoriquement rejeté par les huit recteurs des universités d’Etat du Cameroun. Pas facile pour le Grand Prof !

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