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© Camer.be : Omer Ndonko P.
- 18 Jun 2017 11:25:13
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Afrique, Cameroun: Qu'est ce qui expliquerait l’échec des partis d’opposition au Cameroun ? :: AFRICA
Au fil des années, les partis de l’opposition semblent avoir reculé. En 27 ans, après le retour au multipartisme, l’opposition camerounaise a-t-elle perdu du terrain ou est-ce le pouvoir en place qui a au fil du temps affiné ses méthodes de fraude électorale?
Car le constat est clair: les scores de l’opposition lors des dernières consultations électorales n’ont rien à voir avec ceux des premières heures du retour au multipartisme. S’agissant de l’élection présidentielle, jamais l’écart entre l’opposition et le n’a été aussi serré qu’en 1992. Cette année-là, les résultats officiels ont crédité de parti au pouvoir (Paul Biya) de 39% des suffrages exprimés, contre 36% pour le Sdf (John Fru Ndi). L’Undp (Bello Bouba Maigari) arrivait en troisième position avec 19,2%. »
En rappel, les autres consultations électorales présidentielles ont abouti à chaque fois à d’écrasantes victoires du parti au pouvoir, notamment en 1997, en l’absence de certains partis de l’opposition qui ont opté pour le boycott, le Rdpc a obtenu 92% des suffrages exprimés. Loin devant l’Upc (Henri Hogbe Nlend) qui n’a pu récolter que 2,5% des suffrages.
En 2004, l’écart s’est davantage creusé entre le vainqueur, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (70,92%) et son suivant, le Social democratic front (17,40%). Sept ans plus tard, en 2011, il va encore s’accélérer. Le Rdpc rafle 77, 99%, tandis que le Sdf n’a pu obtenir que 10,71% des suffrages exprimés.
Aujourd’hui, chose curieuse les partis d’opposition divisés en interne et certains faisant les yeux doux au Rdpc, s’éloignent de plus en plus de l’enjeu majeur qui est l’accession au pouvoir.
À l’observation, il leur est pour l’heure difficile de venir à bout du Rdpc. Certaines formations politiques se démarquent sur le terrain à travers leurs activités de proximités. Que ce soit le PURS, le MRC, le SDF... Ils sont tous déterminé à changer la donne.
Seulement, des partis nouvellement crées sans véritable base, ni militants viennent saper ces efforts.
Ainsi, il n'est pas surprenant de voir par exemple, Paul Eric Kingue, à peine avoir annoncé la création de son parti, concentre ses efforts de guerre sur le MRC de Maurice Kamto solidement implanté dans sa base de Njombe-Penja
Dans le Nord, c'est l'UNDP qui sapent les efforts du SDF. Dans le Sud-Ouest c'est le MPP qui est souvent en conflit avec le SDF.
A l'Est, c'est le FFR qui est vu d'un mauvais oeil par le PLC etc..
Quand on y regarde de près cette scène de mépris de l'opposition vis-à-vis de l'opposition, l'on constate que dans la plupart des cas, ce sont des partis politiques de l'opposition nouvellement crées et incapables de mobiliser qui entretiennent le flou afin de donner les chances au parti au pouvoir de remporter à chaque consultation électorale.
La question que nous nous posons tous est celle de savoir ce qui expliquerait l’échec des partis d’opposition au Cameroun. Telle est la question de la semaine.
Pour toute remarque et suggestion, vous pouvez prendre attache avec nous à webmaster@camer.be ou seumo@hotmail.com
Nous vous remercions pour votre fidelité. Bon débat, bon dimanche et à dimanche
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