Difficile de répondre à la kyrielle de mails que nous recevons chaque jour portant sur cette problématique, parfois avec quelques liasses d’euros en main. 

Plusieurs avaient fait des tentatives, mais finalement, tout cela s’avérait difficile. D’ailleurs même à l’intérieur du Cameroun, la question continue de se poser. Nous relativisons en général tout et même pour ce genre de question, des réponses nuancées nous semblent être plus sages. 

Cependant, il y’a un secteur qui mérite terriblement attention et qui étrangement est peu exploité par les Camerounais.

La puce nous a été mise à l’oreille alors que nous venions de travailler avec la collaboration d'un technicien d'agriculture. Il voulait rencontrer un expert pour une étude technique pour savoir comment rentabiliser les hectares de piment qu’il exploite à Mélong, chef lieu d'arrondissement dans le département du Moungo , région du littoral au Cameroun.

Lors de notre récent séjour au Cameroun, nous avons passé presqu'une journée entière à visiter les plantes d'un jeune agriculteur, faire des photos, silloner les rangées des plantes de piment etc.Quelques mois plus tard, c'est sur le lieu de la cueillette qu'un exportateur de produits agricoles vivant en Belgique est venu sur place acheter toute sa production. Une tonne de piment. 

Aujourd'hui, il a diversifié ses cultures. A côté du piment, il cultive le maïs, l'ananas, la banane (Variété POYO), l'ail, la tomate etc. 

En six mois, sur 8 hectares en exploitation, il a dépensé 500 000 frs CFA pour labourer, cultiver, entretenir ses plantes avec au finish, un gain de 5 millions de francs CFA.

Notre très cher compatriote s’est mis à l’agriculture il y a deux années déjà, après son diplôme de technicien d'agriculture à l'école des Eaux et Forêts de Mbalmayo. Il affirme que sa maman l'a aidé financièrement par des prêts pour acquérir une terre de 8 hectares à Mélong (Secteur Bloum). Aujourd’hui, il vit de son travail agricole et ne regrette pas son choix.

Pour le maïs, il affirme qu'il récolte quatre tonnes par saison, environ 80 sacs de maïs qu'il vend chez un grossiste qui vient les chercher sur place. Il fait deux saisons de maïs par an, dont chacune dure trois mois.

Sans entrer dans les détails, ce jeune de 36 ans est devenu en 5 ans multimillionnaire...

Essayez aussi, vous serez étonné de voir ce que le monde agro-alimentaire peut vous offrir. Prenez votre temps pour le découvrir. Entrez y par une bonne étude. Il y a peu de chances que vous soyez déçu…il y en a surtout beaucoup que non seulement vous lanciez une belle affaire, mais aussi que vous employiez plusieurs de vos concitoyens.