Cameroun,Culture/Cinéma : Le Ficib rallume ses projecteurs à Bafoussam
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Cameroun,Culture/Cinéma : Le Ficib rallume ses projecteurs à Bafoussam :: CAMEROON

La cérémonie officielle d’ouverture de la 5e édition du festival international du cinéma indépendant de Bafoussam, le vendredi 24 Mars 2017 a failli prendre un sacré coup. En cause, cet évènement coïncidait avec la célébration du 32e anniversaire du « Grand parti ». Toutes les attentions étaient focalisées sur l’anniversaire politique du Rdpc au point où, à un moment donné, les organisateurs ont commencé à se poser mille et une questions. Mais finalement, les amoureux du 7e art, les mordus de la culture se sont trouvés du temps pour assister à cette ouverture qui se tenait dans la salle du banquet des services du gouverneur.

Dans son mot d’ouverture, l’inspecteur en charge des services déconcentrés auprès des services du gouverneur qui présidait la cérémonie, n’a pas tari d’éloges à l’endroit du comité d’organisation de ce festival qui a pris le risque en le faisant sous le ciel de Bafoussam, malgré les vicissitudes. D’aucuns auraient, pour un tel projet d’envergure internationale jeter leur dévolu sur les villes de Yaoundé ou Douala, jugées propices pour les évènements. Dr Roland PAME trouve alors l’impérieuse nécessité de soutenir ce projet pour faire rayonner le cinéma, dans un contexte camerounais marqué par la fermeture des salles et la mort certaine du 7e art. « Nous avons besoin de le revivre, de le voir reprendre ses lettres de noblesse dans les grandes salles », a-t-il martelé. En terme d’innovations cette année, la présidente du comité d’organisation, Alvine Kouambo et son équipe mettent un point d’orgue sur les compétitions inter établissements, avec un accent sur le concours de l’écriture du scénario. Une volonté manifeste de mouler les enfants dès les bas âges à la maîtrise de l’écriture du cinéma. « Nous pensons qu’en dehors de la danse qui est d’abord un accompagnement du Ficib, il fallait initier les enfants à l’écriture du cinéma et préparer la relève », précise Alvine Kouambo qui reste convaincue que « la pépinière viendra des établissements scolaires ».

Les convives présentes Vendredi dernier dans la salle du banquet des services du gouverneur ont eu droit à un documentaire de 26 minutes sur le village Bangoua du réalisateur Roger NANKAP. Ce n’était qu’un avant-goût de ce que le public de Bafoussam devrait vivre tout au long de cette semaine, que ce soit au village du festival à l’esplanade de la délégation régionale du tourisme de l’Ouest ou dans les grands carrefours de la ville où les films se diffusent tous les soirs en plein air. « Le numérique, ses enjeux pour le cinéma et l’audiovisuel africain : comment l’Afrique peut-elle capitaliser l’apport du numérique en conservant ses valeurs ? », c’est le thème générique de cette 5e édition du Ficib qui refermera les portes le 1er Avril par une cérémonie des récompenses. Faut-il le rappeler, le festival international du cinéma indépendant de Bafoussam est avant tout une plateforme de compétition et de distinction des meilleurs cinéastes. Parmi les réalisateurs présents à Bafoussam pour cet évènement, l’on note la présence remarquable du célèbre Alphonse Béni qui dit porter à cœur ce projet. « En remerciant les autorités qui me soutiennent donc le gouverneur, je remercie les réalisateurs qui nous honorent par leur présence dans la ville, je pense à Alphonse Beni qu’on ne présente plus », conclut Alvine Kouambo

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