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© Source : RFI
- 06 Dec 2016 13:03:47
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FRANCE :: Cameroun : Jean-Marc Ayrault demande la libération du journaliste de RFI Ahmed Abba
Lors d’une intervention sur l’antenne de RFI, ce mardi, le ministre français des Affaires étrangères a demandé la libération d’Ahmed Abba. Le correspondant de RFI en haoussa est emprisonné depuis plus de seize mois et son procès pour « complicité d'actes de terrorisme et de non dénonciation » doit reprendre ce mercredi à Yaoundé.
« Nous défendons ce journaliste qui faisait son travail, nous le savons, et qui est détenu dans des conditions que nous n’acceptons pas. Nous n’avons pas cessé de multiplier les interventions auprès des autorités camerounaises, nous allons encore le faire ces prochaines heures, car nous souhaitons effectivement sa libération », a déclaré sur l’antenne de RFI, Jean-Marc Ayrault.
Et le ministre français des Affaires étrangères a rappelé le soutien du gouvernement aux journalistes exerçants dans des zones difficiles : « Exercer le métier de journaliste dans des zones de conflit comme celle-là, - là il s’agit de menaces de Boko Haram dont les Camerounais sont victimes -, il faut s’en souvenir, c’est un travail extrêmement difficile. Donc je veux rappeler le soutien du gouvernement français aux journalistes qui font un travail formidable, ceux de RFI, mais beaucoup d’autres aussi, et parfois au péril de leur vie. Il faut le rappeler sans cesse et à chaque fois qu’un problème de cette nature se passe, nous intervenons. Il ne s’agit pas de le faire de façon spectaculaire. Moi, mon objectif, c’est d’aider cette personne et d’être efficace. »
Seize mois de détention
Une déclaration du ministre qui intervient alors que ce mercredi, au Cameroun, les juges devront se pencher pour la neuvième fois sur le cas d’Ahmed Abba. La direction de France Médias Monde, et de RFI, souhaite que la prochaine audience soit la dernière, et que la relaxe d’Ahmed Abba soit enfin prononcée.
Dans un communiqué publié ce lundi, la direction de FMM appelle qu'après neuf renvois d’audience en audience, le dossier reste absolument vide. Le commissaire du gouvernement a fini par reconnaître le 3 août dernier que les témoins « qui devaient apporter la preuve de (sa) culpabilité » n’existaient pas. Il a alors tenté d’imposer « une expertise » que le tribunal a rejetée, car réalisée en violation de toutes les règles légales. Le 19 octobre, le tribunal a préféré diligenter lui-même une expertise.
Auparavant, suite à son arrestation à Maroua le 30 juillet 2015, Ahmed Abba avait été tenu au secret dans des conditions particulièrement difficiles dans les locaux de la DGRE (Direction générale de la recherche extérieure) à Yaoundé pendant plusieurs mois. Il avait dû être hospitalisé à la mi-novembre avant de pouvoir être réinséré dans un circuit judiciaire légal et enfin avoir accès à ses avocats.
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