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© Mutations : Éric Manga
- 05 Aug 2016 01:00:00
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CAMEROUN :: Mini ferme : Les belles de nuit s’exposent :: CAMEROON
Elles sont nombreuses qui pratiquent cette activité dans ce quartier de Yaoundé.
18h30-19h, une heure où la majorité des travailleurs rentrent dans leur domicile après une journée de dur labeur. Sauf qu’au quartier mini Ferme à Yaoundé, c’est à cette heure que les commerces commencent à ouvrir. Les lumières de couleur indiquent aux uns et aux autres la présence d’auberges prêtes à accueillir des clients.
Les boîtes de nuit elles aussi ne tardent pas à distiller de la musique. Autour de tous ces lieux de divertissement, une toute autre attraction : les belles de nuit. Elles sont originaires de différentes ethnies. Elles arpentent les rues du quartier. Et rien n’est laissé au hasard pour attirer les clients. Des tenues chatoyantes et surtout qui laissent entrevoir ou deviner une partie du corps et des coiffures tout aussi remarquables.
Pour se protéger d’éventuels clients violents, de gros bras veillent sur ces travailleuses du sexe. mini ferme, quartier de la ville de Yaoundé situé entre le parc national et le Centre hospitalier et universitaire (Chu), une fois la nuit tombée, se transforme en un lieu où certains viennent se détendre à la belle étoile. Il suffit d’avoir un passe-droit : des billets de banque. Une fois que les filles de joie aperçoivent un potentiel client à l’horizon, elles usent de tous leurs atouts et paroles flatteuses pour le convaincre.
Une fois que l’attention d’un client se porte sur une fille, les négociations commencent. Lorsqu’ils sont d’accord sur le prix et les prestations à fournir, ils se dirigent dans une auberge ou dans un lieu sombre. Le prix standard est de 1000 FCFA. Arnaud B., conducteur de moto taxi confie : «Je suis célibataire, mini ferme c’est ma maison. Quand j’ai besoin de compagnie féminine, je viens ici sans réfléchir avec mes 2000 FCFA».
Mineures
Les belles de nuit sont méfiantes quand il s’agit de parler de leur activité. Une fois quelques bières consommées, elles s’expriment avec plus d’aisance. «Je fais la prostitution depuis quatre ans. J’ai commencé ce travail après l’obtention de mon baccalauréat. Je suis allée en faculté. Malheureusement, je ne suis pas allée plus loin, puisque que mes parents ne prennent plus soin de moi», explique une jeune étudiante qui a requis l’anonymat.
«J’ai des collègues qui se cachent pour éviter d’être remarquées», poursuit-elle. Elles sont nombreuses qui trouvent leur compte dans cette activité de l’ombre. La recette journalière varie selon le nombre de clients. Pour gagner plus d’argent, elles sont parfois obligées de se plier aux exigences des clients. D’après elles, certains refusent d’ôter leurs vêtements dans des auberges de peur de se faire dépouiller.
«Il m’arrive parfois d’aller passer la nuit chez un client. Mais avant d’y aller, on négocie d’abord le prix», explique une prostituée. Le métier qu’elles ont choisi demande également de jouer au chat et à la souris avec les agents de police. Il est fréquent qu’elles soient pourchassées par les éléments des forces de l’ordre qui essayent de mettre de l’ordre dans le quartier. C’est le lieu où sévissent les malfrats, fumeurs de cannabis et autres.
Le 26 juillet dernier, une équipe de la police a scellé plusieurs auberges à mini Ferme et au lieu-dit Carrière. «Le délégué général à la Sûreté nationale nous a donné une lourde tâche. Celle d’éradiquer toutes ces pratiques obscènes, la prostitution », affirme un inspecteur de police.
«Nous ne dormons pas ici au quartier : trop de bruits. Parfois, des coups de feu», explique Mélanie, résidente au quartier Melen. Mini Ferme n’est pas le seul site où se pratique la prostitution. Il en est de même pour Mvog-Mbi, où des jeunes sillonnent les rues à la tombée de la nuit. «C’est à partir de 23h qu’elles (belles de nuit Ndlr) sortent. Il y en a même qui sont âgées de 15 ans», confie un gérant de call box.
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